Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

savoir - Page 3

  • Parfois…. On peut croire au Père Noël….

    Caitlin Duncan, 27 ans, se trouvait près de la gare de Cologne le 31 décembre dernier. Sur le site du New York Times, cette étudiante en neurologie originaire de Seattle raconte aujourd'hui sur le site du New York Times comment elle a perdu son petit ami dans la foule avant de subir des attouchements. Un témoignage relayé par Slate. Seule et désemparée, Caitlin s'est retrouvée encerclée par un groupe de 8 ou 9 jeunes hommes qui ont tenté de lui faire les poches puis de la toucher et de l'embrasser. Comme beaucoup de femmes ce soir-là, elle a demandé à des policiers de l'aider, mais ils semblaient débordés par les événements.

    "J'avais vraiment très peur", se souvient Caitlin. Elle veut à tout prix s'enfuir de là et retrouver son petit ami, allemand, qui a sur lui leurs deux téléphones et son portefeuille. Soudain, au milieu du chaos, un homme qui s'est présenté comme étant Hesham Ahmad Mohammad lui a offert son aide.

    Originaire d'Alep en Syrie, il propose à la jeune femme de lui donner de l'argent pour prendre un taxi jusqu'au domicile des parents de son copain. "La seule adresse que je connaissais", explique Caitlin. Comme ils ne parlent pas bien allemand tous les deux, ils communiquent en anglais. Caitlin demande alors à Hesham et ses amis, eux aussi des réfugiés syriens, de former un cercle protecteur autour d'elle afin de traverser la foule. Elle leur fournit une description de son petit ami et quelques instants plus tard, elle le retrouve enfin, à l'intérieur de la gare. Caitlin en pleure de soulagement.

    Interviewé par le New York Times, Hesham, un ancien instituteur qui a fui la guerre civile en 2014, explique que ses amis et lui ont aussi eu peur lors de la nuit de la Saint-Sylvestre. Pour ce demandeur d'asile, les agresseurs de Cologne sont des "mauvais garçons" qui avaient bu et pris de la marijuana. "Ils ont perdu la tête." Il a peur que les Allemands et les Européens tirent des conclusions rapides sur les migrants. "Toute la journée, aux infos, on entend que les réfugiés sont de mauvaises personnes, qu'ils doivent rentrer chez eux. Ça me rend triste. On sait qu'il y a de mauvaises graines, des personnes mal intentionnées. Mais ceux qui se comportent comme il faut, les gens bien, on n'en entend jamais parler.

    http://www.7sur7.be/7s7/fr/1505/Monde/article/detail/2588215/2016/01/18/A-Cologne-des-refugies-syriens-ont-ete-mes-sauveurs.dhtml

  • La gauchiasserie se moque du monde!

    Jamais promotion de la Légion d'Honneur n'aura fait couler autant d'encre que celles décernées le jour de l'An 2016 par le président de la République, Monsieur François Hollande. En voici un autre exemple.

    Cette lettre n'est pas une lettre ouverte mais une lettre personnelle adressée par son auteur, le Colonel Yves Logette, ancien Chef de Corps du 7ème RHC, à de nombreux camarades. Qu'il en soit remercié ainsi que le camarade qui me l'a adressée.

    Ne sont pas légion ceux qui peuvent dire: "J’ai l’honneur

    Dans cette Europe en paix depuis 1945 (si on veut bien excepter le conflit yougoslave des années 1990), l’impact émotionnel et psychologique des attentats de 2015 à Paris sonne comme un réveil brutal et soudain, nous sortant de notre torpeur ouatée. Oui, le monde extérieur existe et il n’est pas gentil ! Autant de personnes de la société civile abattues d’un coup à la Kalachnikov ont sidéré l’ensemble des Français jusqu’au plus haut de l’Etat.

    L’élan de solidarité spontané qui s’en est suivi est bien compréhensible, même si personne ne mettait vraiment les mêmes valeurs que son voisin sous le sigle brandi haut et fort : " Je suis Charlie ". Dès lors, il apparait normal, qu’un an après le premier attentat, on se souvienne et on veuille honorer la mémoire des disparus.

    Mais le choix de cet hommage national par le chef de l’Etat, sous la forme d’une remise de la décoration suprême, je nomme bien sûr la Légion d’Honneur, est plus que contestable.

    Répondant à la "vocation d’universalité de la Légion d’honneur", on a si souvent pris l’habitude de récompenser ainsi tout type de réussite, scientifique, industrielle, universitaire, médicale, sportive mais aussi culturelle au sens large, c'est-à-dire pour clore une carrière de chanteur, de danseur, d’animateur en association ou de saltimbanque, qu’on ne s’étonne plus de la voir offrir à n’importe qui, même si j’admire le talent d’Emmanuelle Béart ou de Vanessa Paradis (chevaliers ce 1er janvier).

    Sûr d’avoir le soutien massif de la nation rassemblée, le président de la République a ainsi accepté que soient inscrites sur la liste des bénéficiaires pour ce 1er janvier (au titre d’une "promotion spéciale" cependant) les victimes des attentats cités plus haut.

    Outre que ces personnes ne répondent pas au code de l’Ordre qui veut que "La Légion d’honneur est la récompense des mérites éminents acquis au service de la nation, soit à titre civil, soit sous les armes", on voit mal pourquoi il faudrait privilégier les morts dus au terrorisme plutôt que les victimes dues au crash du Concorde ou celles qui brûlèrent dans un accident d’autocar.

    Mais soit ! Va pour la Légion d’Honneur pour les victimes parisiennes.

    Là où le bat blesse et où je m’étrangle (sans être le seul), c’est quand on lit que les journalistes de Charlie Hebdo font partie de cette promotion!

    A-t-on oublié que ces anarchistes scatologiques, fiers de "bouffer du curé et du facho", que la bonne presse dépeint avec bienveillance comme "irrévérencieux et grivois" ont passé leur vie à insulter tout ce qui faisait la force de la France, ses grands hommes politiques, la religion, les forces de l’ordre civiles ou militaires notamment?

    Avez-vous oublié ces Unes immondes qui, au nom de la liberté d’expression, montraient le Pape en train de sodomiser un enfant, le défilé du 14 juillet en "assassins pride" ou proposaient de fêter Noël ainsi: "Chiez dans les crèches, achevez les handicapés, fusillez les militaires, étranglez les curés, écrabouillez les flics, incendiez les banques"? C’est de l’humour, ah bon ?

    N’avez-vous pas été saisis de honte et d’horreur lorsque, à l’occasion des obsèques publiques de Stéphane Charbonnier, dit Charb, le 16 janvier 2015, son ami Renald Luzier, dit Luz, a osé publiquement cette confession: "Charb, mon ami, mon amant. Ah, qu’est-ce qu’on s’est enculés toutes ces années!" au micro, lors des obsèques!

    Le pire est que cela ne choque plus notre société dépravée. Cela réjouit même nos dirigeants dont on se demande s’ils ne veulent pas sciemment détruire nos racines, nos valeurs et notre patrimoine culturel.

    Sinon comment comprendre cette inflation de repentance qui assaille nos hommes (et femmes) politiques? Pourquoi leur faut-il aller s’excuser d’un passé qui nous appartient, auprès de pays qui n’ont rien demandé et sont, de ce fait, enclins à revendiquer leur part de réparation?

    Sinon comment expliquer que notre histoire soit bafouée, et pas seulement à l’école où des pans entiers sont balayés du programme, mais aussi par peur d’affirmer que nous avons été grands. Regardez, par exemple, cette honteuse reculade qui nous a privés, en 2005, de la commémoration de la plus grande victoire de Napoléon, Austerlitz, (200 ans après la bataille) pour aller parader avec notre plus beau navire de guerre à Trafalgar lors du triomphe des Anglais!

    Honte encore de voir ces rues de Paris ou de sa région baptisées du nom de combattants FLN, d’entendre qu’il faut supprimer des fêtes chrétiennes pour les remplacer par des fêtes juives ou musulmanes, colère de voir les Femen profaner nos églises sans être inquiétées, etc.

    Certes, le ruban de la Légion d’honneur est un "hochet", comme l’avait d’ailleurs dit l’Empereur lui- même: "C’est avec des hochets que l’on mène les hommes", mais c’est aussi un symbole et un honneur!

    Symbole d’actes ou de toute une vie au service des autres, au service du bien commun, bref un symbole altruiste ! Honneur aussi d’être reconnu pour son action généreuse. Nos grands-pères se décoiffaient en croisant un veston orné du ruban rouge, saluant ainsi un être d’exception. L’exception n’est plus la règle puisque l’obligation de la parité est venue s’ajouter aux critères d’attribution. Mérite et parité ne font pas bon ménage car le mérite se moque du "genr ".

    Ainsi donc, attribuer la Légion d’Honneur à des personnes qui "conchient" nos valeurs n’offusque plus personne. On avait déjà été conditionnés par le laxisme qui permet à des groupes de rappeurs d’insulter et même de menacer les Français, sans aucun risque (liberté d’expression oblige). Les juges savent-ils ce que veut dire "Nique la France"

    On avait été vaccinés lorsque la FNAC avait primé, comme premier prix d’un concours, oui Madame, la photo d’un quidam se torchant le cul dans les plis du drapeau national, ce même drapeau que nos anciens ont porté de trou d’obus en trou d’obus, malgré leurs blessures.

    On avait enfin été abasourdis quand le président de la République, n’écoutant pas la quarantaine d’associations patriotiques rangées derrière le président de la Saint-Cyrienne, avait décidé l’inhumation de Jean Zay au Panthéon. Vous savez, ce monsieur qui a écrit un beau poème sur le drapeau tricolore qu’il nomme "torche-cul", "immonde petite guenille", "loque" ou "saloperie tricolore"!

    Du reste, ce drapeau, symbole lui aussi, n’est guère plus agité que pour les rencontres sportives. On en a quand même vu un, parait-il, autour de la Bastille, au milieu des emblèmes étrangers, pour fêter la victoire électorale du présent chef de l’Etat.

    Pour revenir au hochet, il est quand même curieux d’observer qu’il vaut mieux être l’ami, même étranger, d’un décideur bien placé pour se le voir octroyer plutôt que de répondre strictement aux termes de la charte de l’Ordre.

    Quant aux victimes, que nous devons respecter, elles ne se valent pas toutes dans l’hommage que la nation doit leur rendre. Les victimes de Charlie Hebdo méritent-elles plus cet honneur que Hervé Cornara, le gérant très apprécié d’Air Producs, décapité en Isère?

    Le caporal-chef qui est retourné sous le feu d’une mitrailleuse, lors de l’embuscade d’Uzbeen, pour ramener son camarade grièvement blessé et qui a été, lui aussi, touché plusieurs fois par des balles, a-t-il eu "la rouge"?

    Je suis désolé de le dire mais je fais une distinction dans le "mérite" des différentes attributions de la plus haute de nos distinctions nationales et, en tous cas, il m’apparait que coucher les anarchistes de Charlie Hebdo sur la liste des ayants-droit est une insulte à tous les légionnaires, présents ou passés, militaires ou civils, qui ont utilement œuvré pour le bien et le renom de notre pays. Je connais plusieurs officiers, choqués par cette mesure, qui ont écrit au grand Chancelier pour rendre leur décoration.

    J’ai honte pour l’image que la France offre à l’extérieur de nos frontières. Austerlitz, FNAC, Jean Zay, Charlie Hebdo, décidemment, je ne suis pas Charlie !

    Yves Logette 

    L'auteur de cet excellent papier, colonel en retraite et ancien pilote d'hélicoptères, a parfaitement raison de tancer la décision présidentielle qui salit la Légion d'honneur à titre civil, et ce n'est pas la première fois.

    Il nous apparaît implicitement qu'au travers de ces décisions, d'aucuns prennent un malsain plaisir à tout casser, et à détruire les fondements de notre collectivité nationale, en rabaissant le travail, mais aussi, les dévouements des plus humbles de nos concitoyens.

    Cette casse n'a-t-elle pas pour objectif de poursuivre leur règne par la division entretenue tout en camouflant une vieille jalousie fétide?

    Car, comme il le souligne lui- même en citant l'article 1 du Code qui stipule que, je cite “La Légion d'honneur est la plus relevée des distinctions nationales. Elle est la récompense de mérites éminents acquis au service de la nation soit à titre civil, soit sous les armes“.

    Nous avons constaté, que parallèlement aux dysfonctionnements constatés pour les attributions à titre civil, nous constatons aussi, de graves dysfonctionnements dans les attributions à titre militaire. Le Conseil d'Etat a censuré à deux reprises;

    la 1° est donc une jurisprudence -, en 1998 et en 2001, le ministre de la Défense dans deux requêtes et les chiffres présentés par le requérant, non discutés en réponse par le contentieux du ministère, soulignaient que “9 ( neuf) croix de la Légion d'honneur sur 10 (dix) étaient attribuées sans mérite éminent, et uniquement sur titre de l'appartenance à l'origine des officiers en particuliers ceux d'origine “

    En effet, les non-officiers sont pratiquement exclus de la Légion d'honneur, en violation de l'esprit du créateur et de sa forme depuis le 22 janvier 1852, par la création de la Médaille militaire, laquelle avait essentiellement vocation à les écarter de la L.H.; création qui suivait logiquement, 6 semaines après, le coup d'état du prince président, le futur Napoléon III, le 02 décembre 1851, avec la complicité de 21 officiers généraux, réunis chez le général Magnan le 26 novembre 1851 (réf: Paul LEHUGEUR prof. agrégé d'histoire au Lycée Henri IV dans son “histoire contemporaine de la France“ chez LAHURE éditeur Paris), et appuyés par nombre d'officiers du ministère n'ayant jamais guerroyé et jaloux des non-officiers titulaires de la Légion d'honneur depuis 1802.

    Or l'adjectif “éminent“ précise bien qu'il n'existe pas, en l'espèce, de plus haut “mérite“. En effet, le Code de la L.H. précise pour les militaires, que les titres sur lesquels sont fondés leur “éminence“, sont en temps de guerre, les actions d'éclats, entraînant citation au combat; avec attribution de la croix de guerre, ou de la valeur militaire- les blessures graves et plus loin les services exceptionnels nettement caractérisés.

    Ce qui permet de constater la situation suivante: lorsque vous croisez un colonel ou un officier général, vous avez 9 chances sur 10 de tomber sur quelqu'un qui l'a obtenu sur titre de la réussite à un concours à 20 ans, et sans mérite éminent, donc, non conforme au Code de la L.H. et à la volonté de son créateur BONAPARTE!

    Nous pouvons en conclure que la France est réellement gouvernée par les fonctionnaires des cabinets et non pas par les élus de la Nation!

    Vous avez dit légitimité?

    Le Colonel (er) Yves Logette, ancien Chef de Corps du 7ème RHC,

     

     

  • Hambourg (Allemagne): Elle travaille dans un centre de migrants, elle n’en peut plus

    "Je n’en peux plus" Une habitante de Hambourg travaille dans un centre d’accueil des migrants nouvellement arrivés. Cette trentenaire raconte à quoi ressemble son quotidien et pourquoi elle envisage maintenant la démission. La crise des réfugiés ne cesse de s’aggraver. Dans les centres d’hébergement de Hambourg, la situation est aussi extrêmement difficile; dans le "Welt am Sonntag" une employée anonyme raconte son quotidien.

    "Depuis l’automne 2015, je travaille en CDI à temps plein dans un centre d’accueil pour les réfugiés qui viennent d’arriver. J’avais présenté ma candidature à ce poste volontairement, cela correspondait exactement à ce que je souhaitais faire. Lorsque j’ai reçu la proposition d’embauche dans ma boîte aux lettres, j’étais folle de joie; j’allais enfin pouvoir réaliser quelque chose de concret pour les réfugiés, et non plus les soutenir seulement théoriquement.

    En conséquence, je me suis présentée dans les meilleures dispositions pour mon premier jour de travail dans le centre d’accueil; j’étais évidemment excitée, c’est sûr, on l’est toujours pour le premier jour dans un nouvel emploi, mais cela m’a réellement bien plu. Mes collègues s’investissaient dans leur travail et étaient sympas, je n’avais certes encore aucun contact avec les réfugiés, mais je les ai accueillis avec beaucoup d’enthousiasme dans la région et je les trouvais tous formidables. "Cela va être vraiment super ici", me disais-je. Dans les jours qui suivirent, je me suis investie avec une motivation sans faille dans le travail. Il s’articulait autour des jusqu’à 1500 réfugiés, qui étaient logés ici. J’étais chargée de leur accompagnement social, je devenais l’interlocuteur des réfugiés pour tous leurs problèmes sociaux, je devais les aider dans leurs démarches de demande d’asile ou leur fixer des rendez-vous chez le médecin s’ils en avaient besoin. Ma foi, les premiers réfugiés vinrent alors dans mon bureau, dans lequel je voulais organiser l’accompagnement social – et des les premières rencontres je remarquai que ma représentation très positive et idéaliste de ces personnes et de leur comportement était clairement différente de la réalité. Évidemment, il ne faut pas généraliser à l’ensemble des réfugiés, beaucoup d’entre eux sont très amicaux, très reconnaissants, très désireux de s’intégrer, très heureux d’être ici.

    Mais pour être honnête, la coopération avec 90% de ceux que je rencontre est plutôt désagréable et malheureusement différente de ce que je m’étais imaginée auparavant. Premièrement, beaucoup d’entre eux sont extrêmement exigeants. Ils viennent me voir et exigent que je leur procure sans délai un appartement, une belle voiture et également si possible un bon travail, parce que je dois faire cela, c’est bien pour cela que je suis assise ici et qu’ils sont venus se présenter ici. Si je rejette leurs demandes et que j’essaie plutôt de leur expliquer que cela ne peut pas fonctionner ainsi, ils haussent alors souvent le ton ou deviennent parfois réellement agressifs. Dernièrement, un Afghan a menacé de se suicider. Et quelques Syriens et un groupe d’Afghans ont expliqué qu’ils allaient entamer une grève de la faim jusqu’à ce que je les aide à changer d’endroit. Une fois ils ont vraiment hurlé sur une de mes collègues d’origine arabe " Nous allons te décapiter ". En raison de ce genre de choses, les policiers étaient présents auprès de nous plusieurs fois par semaine.

    Deuxièmement, ils font souvent des déclarations très peu fiables. Ils viennent me voir avec leurs papiers et me racontent alors une histoire qui n’est absolument pas vraisemblable. Mais ils s’y accrochent et je ne peux être sûre de moi qu’après avoir discuté de leur situation avec mes collègues, qui me disent souvent que la personne s’est déjà présentée chez eux la veille et a raconté son histoire différemment. Par exemple, un habitant est venu me rencontrer avec son arrêté d’expulsion, pour me demander ce qui allait maintenant se passer. Je lui ai expliqué et il est parti. Peu après, il s’est rendu chez ma collègue et lui a présenté de tous nouveaux papiers d’identité, sous un autre nom, et il prétendait être cette personne avec cet autre nom. Il ne pouvait ainsi plus être identifié, mais simplement transféré vers un autre camp. Troisièmement, ils n’honorent que rarement leurs engagements.

    Comme je vous l’ai dit, je fixe aussi les rendez-vous des réfugiés chez les médecins. Ils doivent tous réaliser un examen complet, incluant des radios, un vaccin et un check-up complet. Mais beaucoup d’entre eux veulent aussi aller voir d’autres médecins, en particulier un dentiste ou un orthopédiste. Je leur fixe alors des rendez-vous, mais quand le rendez-vous arrive, ils ne se présentent pas. Cela arrive si fréquemment que les médecins nous ont maintenant prié de ne plus prendre autant de rendez-vous – mais comment devrais-je m’y prendre? Je ne peux pas refuser de fixer un rendez-vous simplement parce que je pense que le demandeur pourrait ne pas s’y présenter.

    Et quatrièmement, le plus grave à mes yeux : certains réfugiés se comportent de façon inadmissible envers nous, les femmes. Il est bien connu que 65%, ou peut-être même 70% selon moi, de ceux qui se présentent à nous sont avant tout des hommes seuls. Tous sont jeunes, seulement âgés d’une vingtaine d’années, 25 ans au maximum. Une partie d’entre eux n’accorde absolument aucune importance aux femmes. Ils acceptent notre présence, ils n’ont pas d’autre choix, mais ils ne nous prennent pas du tout au sérieux. En tant que femme, lorsque je veux leur dire quelque chose ou leur donner une consigne, ils m’écoutent à peine, rejettent ce que je leur dis parce que cela leur semble sans importance, et préfèrent se tourner vers un de mes collègues masculins. Ils n’ont pour nous, les femmes, souvent que des regards dédaigneux – ou même insistants. Ils sifflent l’une d’entre nous ostensiblement, crient quelque chose dans une langue étrangère que la plupart de mes collègues et moi ne comprenons pas, ils rient. C’est vraiment très déplaisant. Il est même arrivé qu’ils photographient quelqu’un avec un smartphone. Aussi facilement que cela, sans demander d’autorisation, même si l’on protestait. Récemment je suis monté dans un escalier assez raide. Certains hommes m’ont suivi, ont monté les marches derrière moi et ont passé leur temps à rire et, je suppose, à parler de moi et à m’interpeller. Des collègues féminines m’ont raconté qu’il leur est déjà arrivé des choses similaires. Elles ont en revanche dit que nous ne pouvons rien y faire. Que cela fait partie de notre travail. Cela se produit si souvent, si à chaque fois on voulait faire un signalement, le centre serait beaucoup moins rempli.

    Alors ignorez cela et essayez d’éviter que cela vous arrive à nouveau – c’est ce que j’ai finalement aussi fait. J’ai marché en regardant droit devant moi quand ils me sifflaient par derrière ou m’interpellaient. Je n’ai rien dit et je n’ai rien laissé paraître, pour ne pas les encourager, pour éviter de leur donner le sentiment qu’ils me blessaient ou qu’ils avaient de l’influence sur moi. Cela n’a rien changé; pour être honnête c’est même devenu pire, notamment dans les dernières semaines lorsque de plus en plus d’hommes d’Afrique du Nord, du Maroc, de Tunisie ou de Libye sont venus dans le centre. Ceux-là étaient encore plus agressifs. Je ne pouvais plus faire semblant d’ignorer la situation, alors j’ai réagi. Pour ne plus continuer à m’exposer. Concrètement, j’ai commencé à m’habiller différemment. Je suis quelqu’un qui aime porter des vêtements près du corps, mais plus maintenant. Je ne porte plus que des pantalons larges et des hauts sans décolleté. J’avais de toute façon peu l’habitude de me maquiller, juste un peu de mascara de temps en temps. Je n’ai pas modifié que mon apparence extérieure, pour me protéger de ce harcèlement. Je me comporte également différemment. J’évite par exemple de me rendre dans des zones du centre dans lesquelles des hommes seuls se trouvent souvent. Et si je dois quand même m’y rendre, alors j’essaie d’y passer très rapidement et je ne souris à personne, afin que cela ne soit pas mal interprété. Mais la plupart du temps, meme toute la journée si possible, je reste dans mon petit bureau.

    Et je ne vais plus au travail ou à la maison en métro, parce que récemment une collègue a été suivie par quelques-uns des jeunes hommes du centre jusqu’à la station de métro et a même été importunée dans le métro. Je préfère m’épargner cela, c’est pourquoi je viens en voiture. Je sais que cela est difficile à entendre : s’habiller autrement, éviter certains endroits et ne se déplacer qu’en voiture. Moi-même je trouve affreux de faire tout cela et de considérer que c’est nécessaire. Mais que dois-je faire, quelle serait l’alternative? Continuer à être fixée du regard ou à subir du rentre-dedans, ce n’est pas possible. Je ne m’attends pas beaucoup d’aide des autorités. Ni à ce sujet, ni concernant les autres problèmes que nous connaissons ici, ni de la part des autorités locales, ni de la part des représentants du ministère des migrations et des réfugiés. Quand on appelle l’un d’entre eux, très souvent plus personne ne prend la peine de décrocher. La démission est la seule solution qu’il me reste encore. Pourtant je l’avais toujours exclue jusqu’à présent; j’aie précise beaucoup mes collègues et aussi les enfants réfugiés. Et j’étais si convaincue par ce travail auparavant, il est très difficile d’admettre que la réalité est quelque peu différente de ce que l’on avait imaginé. Et démissionner reviendrait évidemment à admettre cela. Maintenant j’y songe tout de même concrètement. Beaucoup de collègues, hommes et femmes, veulent aussi démissionner. Parce qu’ils n’en peuvent plus, parce qu’ils ne veulent plus observer à quel point les choses vont mal sans rien pouvoir y faire. Et pour être honnête: moi non plus, je n’en peux plus“.

    (Merci à Aurélien pour la traduction)

    (…) Die Welt

    http://www.welt.de/print/wams/hamburg/article151089911/Ich-halte-es-nicht-mehr-aus.html

     

  • La médiacratie, plus la dictature gauchiasse: l'enfer en France pour ceux qui ne pensent pas comme eux!

    En ces temps d'imposture universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire. (Comité Orwell)

    Brice Couturier: Les quatre procédés des médias qui tendent à "noyer le poisson"

    Serein, mais non moins subversif, le chroniqueur de France Culture a recensé les méthodes de la presse "bien-pensante" pour "noyer le poisson", c’est-à-dire "masquer une vérité en l’interprétant". Il en a recensé quatre:

    1) "La réduction de l’historique à l’anecdotique" à travers l’exemple de Yassin Salhi, qui a décapité son patron en juin 2015, en Isère et fut qualifié par une partie de la presse de "déséquilibré".

    2) "Le coup du "loup solitaire" destiné à masquer le fait que nous avons à faire à une cinquième colonne.

    3) "La rhétorique accusatrice envers la société" qui martèle que nous sommes les vrais coupables.

    4) "L’appel aux sciences sociales afin d’innocenter les coupables" qui vient remplacer le marxisme par la logique bourdieusienne.

    Il a conclu sur un ton beaucoup plus virulent: "Les journalistes ne savent rien, ce sont des idéologues fous, ils sont piteux, ils sont miséreux“.

    ____________________________________________________________

    Thomas Guénolé: Pourquoi je me suis fait évincer de RMC

    Thomas Guénolé a profité de la tribune du Comité Orwell pour lever le voile sur son éviction de RMC alors qu’il y tenait une chronique quotidienne le matin intitulée "Guénolé c’est du concret".

    "On dit que la pensée unique est de gauche. Je suis de gauche et je me suis fait censurer. J’ai été viré de RMC" a-t-il déclaré avant de raconter l’affaire dans le détail.

    Voici le verbatim de son intervention:

    "Cette émission était consacrée aux mises en cause de l’antiterrorisme qui se multipliaient dans les médias. Je concluais que ces accusations étant trop graves, il fallait une commission d’enquête: soit pour laver de tout soupçon ses chefs, Bernard Cazeneuve inclus; soit pour établir que les accusations sont vraies, auquel cas les chefs devraient démissionner, Bernard Cazeneuve inclus.

    J’avais précisé qu’il n’était pas question de mettre en cause les agents sur le terrain. Toutes mes informations avaient une source. Aucune source n’a reçu de démenti officiel depuis. Et comme d’habitude j’avais envoyé le script à RMC avant de passer à l’antenne.

    En représailles de cette chronique, le ministère de l’Intérieur a puni RMC: boycott des plateaux de RMC de la part d’invités ministère-police; et embargo sur les journalistes de la part de leurs sources policières. J’ai bien sûr la preuve de ce que je dis. C’est un cas extrêmement grave de pression d’un ministère sur une grande radio nationale pour obtenir une attitude d’autocensure“.

    https://comiteorwell.wordpress.com/2016/01/12/colloque-du-comite-orwell-les-moments-forts/

     

     

  • Ciné flamby

    La (drôle de) matinée de François Hollande au cinéma de Tulle

    LE SCAN POLITIQUE- Le chef de l'État a vanté samedi une promesse tenue en inaugurant le nouveau cinéma de Tulle, dont il avait posé la première pierre il y a un an. L'occasion de scènes singulières et d'étranges confidences

    De notre envoyée spéciale à Tulle

    Tulle en a rêvé, François Hollande l'a fait. Un an seulement après la pose de la première pierre, le chef de l'État est revenu samedi matin dans son fief pour inaugurer le nouveau cinéma de la ville, "Véo Grand Palace", complexe ultra moderne doté de cinq salles en amphithéâtre et d'un "ciné-café", dans la zone commerciale de Citea, à 10 minutes à pied du centre-ville.

    Devant un public trié, les officiels se succèdent à la tribune, sur la scène du cinéma. Le maire de Tulle et conseiller à l'Élysée, Bernard Combes, décrit les "Sueurs froides", voire la "Psychose" qu'a été ce chantier de plus de 4 millions d'euros. Mais cette "super production"- toujours selon les mots de Bernard Combes-, initiée quand Hollande était président du conseil général a été opportunément financée depuis. Avec notamment l'aide de la Caisse des dépôts, dirigée par l'ex-secrétaire général de l'Élysée, Pierre-René Lemas, présent samedi pour "le Grand Frisson" de cette inauguration en grande pompe.

    Entre "fiction" et "réalité"

    Une affaire rondement menée, donc. François Hollande le reconnaît d'ailleurs à demi-mot, dans une étrange confidence: "Il n'y a pas toujours autant de suite à ce que je peux poser comme pierre, ou annoncer comme proposition ou initiative…" Un ange passe. "Ce qui compte, ce n'est pas simplement de faire des fictions, c'est de changer la réalité", ajoute distraitement le président.

    Les réjouissances ne sont pas finies. Bernard Combes annonce une "surprise". Pour cette inauguration, "il nous fallait une vedette", commence-t-il. "J'ai invité Catherine Deneuve mais sa société de production n'a pas répondu. Je ne sais pas pourquoi…. Alors, j'ai pensé à Jérémy Corallo." Le jeune acteur originaire de Tulle, ex-élève du cours Florent à Paris, monte sur scène: "Kennedy avait eu Marilyn Monroe ; Obama, Aretha Franklin ; François Hollande a… Jérémy Corollo! Vous risquez de faire des jaloux sur la scène internationale, M. Le président…".

    Rires crispés dans la salle.

    "Moi, mon métier est populaire. Vous… ce n'est pas la question…"

    Jérémy Corallo, jeune acteur originaire de Tulle, ex-élève du cours Florent à Paris.

    Le comédien, qui n'a pas froid aux yeux, poursuit: "Moi, mon métier est populaire. Vous… ce n'est pas la question…" Assis au premier rang, Hollande- qui chute dans les sondages- encaisse. L'humoriste termine en racontant "un rêve". Il est invité à l'anniversaire de François Hollande, enfant. Le "petit François" a invité l'ensemble de la classe politique, ils sont tous amis. "Je mets le petit Sarkozy à gauche, je vous mets à droite. Je me dis que ça cloche. Je vous mets à gauche et le petit Sarkozy à droite. Et je vois que cela ne change rien…". En pleine polémique sur la déchéance de la nationalité, alors que la gauche reproche au président d'avoir recyclé une idée de la droite, le président appréciera. Peu rancunier, Hollande saluera le comédien, avant de quitter le cinéma.

    Plus tard, devant des élus corréziens réunis à la salle de l'Auzelou pour les vœux du président "aux territoires", François Hollande dira que la Corrèze est "un département qui ne ressemble à aucun autre". Cette matinée à Tulle ne ressemblait à aucune autre non plus.

    http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/coulisses/2016/01/16/25006-20160116ARTFIG00139-la-drole-de-matinee-de-francois-hollande-au-cinema-de-tulle.php

     

  • VIH: plus d’un tiers des migrants infectés après leur arrivée en France

    35 à 49 % des migrants séropositifs sont infectés par le VIH après être arrivés en France. C’est la conclusion d’une étude menée auprès de 880 personnes originaires d’Afrique.

    VIH: plus d’un tiers des migrants infectés après leur arrivée en France

    L’estimation est alarmante. Plus d’un tiers des migrants qui vivent avec le VIH en France ont été infectés après leur arrivée dans le pays. C’est la fourchette basse d’une étude menée par l’Agence nationale de recherche sur le sida (ANRS) et publiée dans le Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire (BEH) de l’Institut de Veille Sanitaire (InVS).

    888 personnes ont accepté d’être suivies dans le cadre de ces travaux. Elles sont originaires de Côte d’Ivoire, du Mali, de la République Démocratique du Congo… Si les profils se distinguent par leur variété, les participants sont relativement jeunes. Leur âge médian est de 28 ans pour les femmes, 30 ans pour les hommes.

    Malgré ces différences apparentes, 35 à 49 % des migrants qui sont infectés par le VIH l'ont été après leur arrivée sur le territoire français. Une estimation qui confirme les résultats de travaux menés auparavant. Les hommes sont davantage touchés que les femmes. " Ce résultat est cohérent avec l’épidémiologie du VIH en Afrique, qui touche davantage les femmes que les hommes et à un âge plus précoce, analysent les auteurs. Étant donné que les femmes et les hommes sont arrivés sensiblement au même âge en France (30 et 28 ans en médiane, respectivement, dans notre échantillon), les femmes ont une plus grande probabilité d’avoir été déjà infectées par le VIH lorsqu’elles arrivent en Europe“.

    Les hommes ayant des comportements plus risqués, ce décalage pourrait s’expliquer. La probabilité est d’autant plus élevée s’ils ont migré à un jeune âge ou s’ils sont présents depuis longtemps dans l’Hexagone. Cette conclusion rend d’autant plus important le développement de la prévention et du dépistage au sein de ces populations isolées. L’utilisation des TROD (tests rapides à orientation diagnostique) et des autotests en milieu communautaire et associatif doit le permettre. Une activité en progression, à en croire une autre étude publiée dans le BEH: le nombre de TROD réalisés depuis 2012 a quasiment doublé.

    Article ici