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sciences - Page 21

  • Dans la série: no futur.....

    L'homme est aussi dévastateur que l'astéroïde qui a mis fin aux dinosaures»

    INTERVIEW - La Terre serait en passe de subir une sixième extinction massive de la biodiversité, selon une étude publiée par Science. L'historien Jean-Baptiste Fressoz, co-auteur de L'Événement anthropocène, explique comment l'homme, à l'origine du désastre, marque son environnement pour des millénaires.

    Selon des chercheurs américains, notre planète serait au commencement d'une nouvelle phase d'extinction massive, la première depuis 65 millions d'années et la disparition des dinosaures. L'étude de ces membres de l'université de Stanford, publiée dans la revue Science et relayée par le magazine Time, délivre quelques données alarmantes. La totalité des espèces vivant sur Terre aurait ainsi connu un recul de 25% ces 500 dernières années, avec des disparités selon les cas: 45% des espèces d'invertébrés sont considérées comme menacées, et quasiment 100% des orthoptères (crickets, sauterelles…)

    Si la dernière extinction massive recensée sur Terre, celle du Crétacé-Tertiaire, a été causée par un astéroïde, celle qui se profile serait entièrement de notre fait. En chassant, pêchant, braconnant, polluant, ou encore en détruisant les forêts tropicales et autres habitats naturels, l'être humain se retrouve directement à l'origine du dérèglement du climat et de la disparition progressive de centaines d'espèces.

    Le concept d'anthropocène désigne un nouvel âge géologique dont le marqueur est l'influence de l'Homme sur le système terrestre. L'historien Jean-Baptiste Fressoz, chercheur au CNRS et enseignant à l'EHESS est le co-auteur du livre L'Evénement anthropocène, publié en octobre dernier aux éditions du Seuil. iI éclaire, pour Le Figaro, cette notion théorisée au début des années 2000 par le prix Nobel de chimie Paul Crutzen,

    LE FIGARO - À quand peut-on dater le début de l'anthropocène et jusqu'à quand peut-il se prolonger?

    Jean-Baptiste FRESSOZ - Un débat divise les scientifiques sur le début de l'anthropocène. On dégage toutefois trois grandes hypothèses: un commencement daté vers -5000 avec l'apparition de la riziculture en Asie du sud-est (augmentation des teneurs en méthane), un commencement daté après la Seconde Guerre Mondiale et ce qu'on a appelé «la grande accélération» (forte hausse du rejet de CO2 et de phosphates), et un commencement daté du début de la Révolution industrielle de la fin du XVIIIe siècle, hypothèse semblant la plus logique. Cette ère va sans doute encore durer des dizaines de milliers d'années, et peut survivre à l'homme, car le CO2 rejeté persiste dans l'air durant des millénaires. L'action de l'Homme a des effets à très long terme: la temporalité courte de l'histoire rencontre la temporalité longue de la géologie.

    Que pensez-vous des hypothèses des chercheurs de l'université de Stanford, qui prédisent une sixième extinction massive?

    La biodiversité est bien plus difficile à quantifier que le rejet de CO2, par exemple. La biodiversité océanique est par exemple encore assez méconnue. Si mon travail d'historien n'est pas de juger les résultats de cette étude, elle donne une bonne échelle de l'ampleur de ce que l'homme a réalisé. Cela veut dire que l'impact de l'être humain est aussi dévastateur que celui de l'astéroïde qui a mis fin aux dinosaures il y a 65 millions d'années. Nous faisons donc face à une temporalité immense, et à un événement tout à fait majeur.

    Jusqu'à quel point l'homme est-il capable d'influer sur le fonctionnement du système Terre?

    Nous n'allons pas vers une décroissance forcée, car les énergies fossiles ne sont pas encore entièrement exploitées. Étant donné qu'il ne semble pas y avoir de volonté concrète de mettre fin à cette situation, nous nous dirigeons donc vers des années et des années de croissance sur le même modèle, et vers un dérèglement climatique peut-être plus important encore. L'ouvrage que j'ai co-écrit avec Christophe Bonneuil (ndlr: L'Evénement anthropocène, Seuil, 2013) adopte une perspective historique pour comprendre l'influence de l'homme sur la géologie, par le biais de quelques grands marqueurs temporels, qui constituent des causes profondes de la situation actuelle. Par exemple, la stimulation de la consommation de masse ou encore l'apparition de l'automobile. Il est aujourd'hui clair que l'homme et son action sont au centre de notre époque géologique.

     

  • Céramique et impression en 3D : un cocktail qui a de la gueule

     

    Parmi les nombreux champs de la médecine où l’impression 3D pourrait contribuer à des progrès prometteurs figure la chirurgie maxillo-faciale. Nous avons déjà évoqué il y a quelques mois l’initiative du CHU de Dijon, qui s’est doté d’une imprimante en 3D. L’appareil est utilisé dans le cadre des reconstructions faciales où des plaques en titane doivent être implantées, par exemple dans le cas de fractures de l’orbite. Classiquement, le modelage de la plaque en titane est réalisé au cours de l’intervention, ce qui peut s’avérer périlleux et ce qui accroit les risques d’infection et de complication. En réalisant une réplique parfaite de la structure osseuse de la partie de la face à opérer, l’impression en 3D permet de préparer à l’avance le modelage de ces plaques. A partir des images obtenues par scanner, l’imprimante réalise un modèle en 3D, grâce à la superposition des couches de plastique thermoformable. « L’opération » dure entre huit et quarante heures selon l’ampleur de la réplique à réaliser. Au bloc, le gain de temps est très important. « Les répliques réalisées sont très fidèles à la structure osseuse copiée. Cela nous permet d’élaborer des plaques utilisées pour la reconstruction opératoire, qui s’adapteront parfaitement au crâne du patient. On gagne ainsi plusieurs heures sur des opérations souvent complexes. C’est non seulement plus rapide, mais aussi plus précis », expliquait dans le journal régional le Bien public, le professeur Narcisse Zwetyenga, chef du service.

    Cette utilisation de l’impression en 3D  si elle permet de pallier la difficulté liée au modelage de l’implant n’apporte pas de réponse en ce qui concerne le matériau employé. Or, les produits aujourd’hui utilisés ne sont pas parfaitement optimaux et de nombreuses équipes recherchent des alternatives. A Limoges, le matériau qui s’est imposé sans surprise est la céramique ! Depuis dix ans en effet, le docteur Joël Brie, qui exerce au sein du service de chirurgie-maxilio-faciale du CHU de Limoges travaille en étroite collaboration avec l’entreprise 3D Céram à la mise au point de prothèses crâniennes sur mesure en céramique. La technique utilisée est proche de celle mise en œuvre à Dijon. En s’appuyant sur une technologie développée par le laboratoire SPCTS (Science des procédés céramiques et de traitements de surface), la première étape consiste en « une modélisation numérique en trois dimensions de la partie manquante du crâne ». Puis la prothèse est réalisée par l’imprimante en trois dimensions : « La machine crée l'objet par tranches de 25 microns, soit un quart de cheveu d'épaisseur, avec une telle précision que la découpe est pour ainsi dire sur mesure », détaille Christophe Chaput, cofondateur de 3D Ceram. Mais le docteur Brie et 3D Ceram ne se sont pas contentés de cet excellent résultat. Leur objectif est de concevoir une prothèse parfaitement acceptée par l’organisme. Pour ce faire, des centaines de micro-trous sont ajoutées en périphérie sur les prothèses, une prouesse rendue possible par la technologie de l’impression en 3D. « L'os est capable de s'agripper dans un matériau comme la céramique mais lorsqu'il est lésé, il ne repoussera pas sur plus d'un centimètre, mais on sait aussi qu'un pont osseux d'un centimètre est suffisant pour garantir la solidité de l'implant. Grâce à cette porosité, au bout de six mois, l'os a recolonisé environ 25 % des zones poreuses et la prothèse fait partie intégrante du patient », indique le docteur Brie.

    Et les résultats sont là. Depuis 2005, dix-sept patients opérés par le docteur Brie ont reçu une prothèse en céramique ainsi conçue et le taux d’infection a été nul. Plusieurs publications ont confirmé ces résultats et le docteur Joël Brie qui reçoit des patients de la France entière espère pouvoir encore développer cette technologie. Déjà d’autres services se sont déclarés intéressés.

  • A lire sans faute

    https://www.contrepoints.org/2014/07/28/174992-les-poussieres-des-nanos-a-linframince-de-marcel-duchamp

  • Pour garder la santé, allez faire un tour en Espagne

     

    Des chercheurs de l'Institut de biomécanique de Valence (IBV), en Espagne, ont développé un siège et une ceinture de sécurité qui permettent de suivre en continu les rythmes cardiaque et respiratoire du conducteur. Plus qu'un énième capteur médical, il permet au conducteur de rester vigilant en le prévenant en cas de somnolence.

    L'automatisation croissante des véhicules peut entraîner une baisse de concentration de la part du conducteur qui risque plus que jamais de s'endormir au volant.

    Ce système appelé Harken, développé en Espagne, intègre des capteurs capables de compenser les vibrations de la voiture et les mouvements du conducteur tout en enregistrant ses fonctions vitales.

    Ces capteurs sont intégrés au revêtement du siège ainsi qu'à la ceinture de sécurité de la voiture et seraient même invisibles à en croire le descriptif du fabricant. Ils sont aussi capables de filtrer les bruits alentours afin d'offrir la meilleure interprétation possible des signes de somnolence.

    Ce dispositif n'est pas sans rappeler celui du Ford Biometric Seat, ce prototype de siège connecté présenté l'année dernière par Ford qui prend en compte les fonctions vitales du conducteur et la température ambiante du véhicule pour que ce dernier reste vigilant.

  • Les voyages forment la jeunesse, déforment les valises et vous rendent gaga!

    Psychologie: Quand les voyages rendent fous

    Si vous partez cet été, méfiez-vous des syndromes de Stendhal, de Paris, de Jérusalem, indien, insulaire…

    Il n’y a pas que les coups de soleil et les piqûres d’insectes qui peuvent vous gâcher les vacances. Les médecins reçoivent régulièrement des patients touchés par des syndromes directement liés au voyage, alors que ceux-ci n’avaient aucun antécédent psychiatrique. Dans ce cas, le voyage est considéré comme pathogène. Le meilleur remède étant le rapatriement. Régis Airault, ancien psychiatre installé en Inde, auteur de plusieurs livres sur le sujet, fait le tour des différents syndromes du voyageur.

    Syndrome indien: Il touche spécifiquement les Européens portés vers l’Orient. Une fois sur place, notamment en Inde, le choc culturel est trop violent et se traduit par l’apparition de symptômes délirants. Le psychiatre évoque le cas d’une "jeune fille à qui on a confié un bébé quasiment mort dans les bras. Elle n’y était pas préparée."

    Ou d’une personne, prise d’hallucinations, qui avait décidé de quitter le pays à la nage, "pour rejoindre ses parents". Beaucoup ont aussi le sentiment d’être persécutés, suivis. A l’origine, les troubles ont été mis sur le compte de prise de drogues. Mais les médecins ont très vite mis en évidence un "déformatage" de la personnalité justifiant un suivi psychiatrique.

    Syndrome de Jérusalem: Il s’agit d’un épisode psychotique aigu déclenché par un séjour dans la ville sainte. "Portées par une recherche mystique, les personnes partent dans un trip d’identification au Christ", observe Régis Airault. Les croyants se sentent alors investis d’une mission évangélique en se prenant pour le Messie. L’importante charge émotionnelle ressentie lors de ces pèlerinages explique l’apparition du délire.

    Syndrome de Stendhal: Cette fois, c’est au contact d’œuvres d’art que les sujets vacillent. La ville de Florence connaît de nombreux cas de visiteurs anormalement exaltés, pris de vertiges face à la beauté des œuvres, comme Stendhal l’a décrit lors de sa visite de l’église de Santa Croce. "Il y a une perte de contrôle, mais il ne faut pas en avoir peur. Sauf s’il devient vraiment fou. Là, les amis ont plutôt intérêt à les raccompagner et raccourcir le voyage", prévient le spécialiste.

    Syndrome de Paris: Ou plus précisément syndrome des Japonais à Paris puisque cette population est spécifiquement ciblée. Leur idée préconçue de la capitale -modèle de ville romantique comme dans Amélie Poulain- vole en éclat dès qu’ils posent un pied dans un métro bondé et puant. Derrière leurs masques antipollution, ils déchantent et sombrent dans un mal-être qui peut aller jusqu’à la dépression. Désormais, certains guides touristiques déconseillent certains quartiers qui ne correspondent pas au fantasme culturel des Japonais.

    Syndrome insulaire: Les papayes fraîches et les colliers de fleurs s’accompagnent parfois d’un sentiment d‘enferment chez ceux qui rêvent d’une escapade, parfois d’une expatriation, sur une île. "A Mayotte, j’ai récemment dû rapatrier dix personnes, confrontée à leurs limites, témoigne Régis Airault. On est dans le fantasme mais au bout d’un moment il y a une réalité qui est différente." Rattrapés par l’ennui, le climat, les personnes sombrent alors dans la déprime.

    Syndrome d’Ulysse: Il en fallait bien un qui touche les voyageurs épargnés sur place. Voilà le syndrome qui touche les personnes une fois rentrées chez elles. Généralement d’anciens expatriés. Ils connaissent des difficultés de réadaptation à leur culture d’origine. Déconnectés, ils ne reconnaissent plus les lieux qui leur étaient familiers.

  • Une montre connectée qui affiche l'heure sur votre peau

     

    Les montres connectées sont de plus en plus futuristes. On avait déjà vu quelque chose d'incroyable avec les Kairos Watches, et voici qu'une start-up lance un modèle encore plus fou, puisque l'heure s'affiche directement sur votre peau.

    L'heure qui vous colle à la peau

    Ritot, voici le nom de cette montre en avance sur son temps. Ivan Powell et Andrew Larsen, les fondateurs du projet, se différencient de leurs concurrents par l'originalité de cette montre connectée. Ritot fonctionne grâce à la projection LED d'un pico projecteur, ce qui permet d'afficher toutes les informations sur la peau et non sur le bracelet. Une simple pression sur un bouton permet d'afficher l'heure, bien qu'il soit aussi possible de secouer la main pour activer la projection. Et bien entendu, c'est totalement inoffensif.

    Ce projet a débuté au début du mois de juillet sur la plateforme de crowdfunding Indiegogo avec un objectif initial de 50 000 dollars. À l'heure actuelle, le projet a réuni pas moins de 380 000 dollars. Mais à part son affichage un peu spécial, qu'est ce que cette montre fait de plus que les autres ? Vous vous en doutez, il s'agit d'une montre connectée. Cela signifie qu'il est possible de recevoir les notifications de son téléphone sur cette montre et du coup, sur sa main. SMS, emails, appels, alertes des réseaux sociaux ou d'applications... Bref, la même chose que les autres montres connectées, à la différence qu'on ne sait pas s'il sera possible de lire ses messages et autres. Ritot devrait être compatible avec iOS, Android et Windows Phone et pourra passer en mode vibreur pour plus de discrétion.

    Autre bonus : cette montre est waterproof, ce qui est très important lorsque l'on veut partir en vacances ou que l'on oublie de l'enlever en entrant dans la douche. Son design est unisexe et de nombreuses couleurs seront disponibles pour que chacun y trouve son bonheur. Son prix devrait s’élever à 120 dollars, soit 88 euros. Raisonnable !

     

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