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Opinions - Page 121

  • Un Président ne devrait pas dire ça? Et bien qu'il se taise!

    La bourde monumentale de François Hollande: "Il y a un problème avec l'islam"

    On savait depuis longtemps que Président-Candidat aimait papoter avec les journalistes mais tout de même!

    Avec le livre des deux pique-assiettes de l'Elysée, Davet & Lhomme, on découvre que le président de la République, le chef de la cinquième ou sixième puissance mondiale( ça dépend des jours),  celui qui fait la nique à Poutine, prend ses ordres à Washington et Bruxelles, l'homme qui "préside" aux destinées de 64 millions d'habitants, le gars qui a une p'tain de Courbe à 6 millions de chômeurs à inverser et un panier de 8 millions de précaires à soutenir, le chef des armées d'un pays en guerre contre le terrorisme, le gars qui d'un simple coup de fil envoie le Charles et ses 3 000 bonhommes au front, l'homme qui, sidéré, réalise qu'on vient de lui massacrer en un an 230 de ses concitoyens, le "chef d'Etat de l'année", celui qui doit ventiler des milliers de migrants dans nos villes et campagnes, le gars qui doit veiller à éteindre les BBQ que la racaille fait avec les flics, le garant de l'unité de la Nation, président de tous les Français et non chef d'une majorité, ...

    Ouais, ce gars là qu'on imagine avec un agenda overbooké en permanence, sollicité de toutes parts par ses pairs (et sa paire de c.......), ses sujets, ses courtisans, ses ennemis, ses amis, les syndicats, les industriels, les cultureux et les assoces en mal de fonds et autres lobbies à satisfaire...

    Ouais, ce type dont il est largement temps de se demander s'il bénéficie de toutes ses facultés mentales, notre Président, a le temps de recevoir 2 journalopes 61 fois! Il leur aura accordé soixante et un entretiens en à peine 4 ans! 61! Tantôt chez eux, tantôt à nos frais au Château, parfois à dîner ou plus simplement autour d'une table basse. Au bas mot, 122 heures d'entretien(1), peu ou prou l'équivalent d'un mois de travail pour un cheminot ou un contrôleur aérien. Sur 48 mois, il leur aura consacré, à la louche, 122 heures, deux semaines de travail pour un médecin de campagne!

    Moi qui croyais que président, c'était un job à plein temps...( Ce qui me fait penser que puisqu'il a pris sur son temps de travail pour blablater avec les plumitifs du Monde, ce bouquin devrait être offert à tous les contribuables qui en feraient la demande. Normal.)

    Voilà qui m'en touche et bouscule l'autre! 61 entretiens pour un bouquin (d'après ce qui a fuité) plein de petites saloperies sur les uns et les autres, plein de piques assassines, de putasseries, de vérités aussitôt démenties par son ex et de révélations pour certaines vénéneuses, pour d'autres sans intérêt!

    Et comment qu'il s'appelle cet ouvrage qui a mobilisé l'énergie du Président-Candidat et des deux scribouillards? " Un Président ne devrait pas dire ça... ".

    Oui, c'est clair, un Président digne de ce nom, le gars qui respecte et grandit la fonction, a d'autres chats à fouetter que de passer autant de temps à écrire le roman de sa vie dont on finit pas se foutre chaque jour un peu plus. Et le pire dans cette lamentable histoire, c'est que de l'avis quasi unanime des commentateurs habituels, ce livre est une erreur. On verra.

    En attendant, il ferait mieux de se la fermer, qu'il se taise à jamais! Parce que, à chaque fois qu'il l'ouvre, c'est pour dire des conneries à qui veut bien l'écouter. Les sans-dents, les pauvres ont fini par fermer les écoutilles depuis longtemps.

    (1) 120 minutes: temps estimé par moi-même personnellement. Entre les salamalecs de début d'entretien,  l'entretien en lui-même, les blagounettes, les dîners, le petit verre de l'amitié et les bisous à la sortie, ça doit bien faire une moyenne de deux heures par entretien. Je pense.

    Folie passagère 3314.

    http://corto74.blogspot.fr/2016/10/un-president-ne-devrait-pas-dire-ca-et.html#comment-form

    Les commentaires ne sont pas piqués des vers!

     

  • Réchauffement climatique? Préparez-vous plutôt à avoir froid!

    Le soleil annonce un nouveau refroidissement climatique: préparons-nous à avoir froid, plutôt que d’écouter des organismes susceptibles de s’enrichir avec les énergies renouvelables dont ils justifient eux-mêmes l’existence.

    Depuis la nuit des temps, il y a des changements climatiques. Des périodes de froid succèdent à des périodes chaudes. Depuis peu, les changements climatiques sont attribués à l’homme: il jouerait un rôle néfaste en multipliant les émissions de CO2. Ce dernier aurait pour effet de provoquer un réchauffement.

    Pourtant, un refroidissement climatique se prépare. Il découle de la découverte de l’astronome Valentina Zharkova. Cette découverte est capitale: les taches solaires peuvent être prédites et elles sont signe de réchauffement s’il y en a beaucoup, de refroidissement s’il y en a peu.

    L’interprétation des taches solaires

    Depuis des siècles, l’homme observe les taches solaires et le parallèle entre leur nombre et le temps qu’il fait. Il y a 200 ans, William Herschell, l’astronome qui a découvert la planète Uranus, attirait l’attention de ses collègues sur le lien entre le prix du blé en Angleterre et… le nombre de taches solaires. Si elles ne sont pas nombreuses, le ciel est couvert, il fait froid et les récoltes sont faibles, s’il y en a beaucoup, le ciel est dégagé, il fait chaud et les récoltes sont généreuses. D’épouvantables périodes de refroidissement climatique avec très peu de taches solaires, connues sous le nom de Périodes de Maunder et de Dalton, entre 1600 et 1800 ont été encadrées de périodes plus clémentes de 1300 à 1600 et de 1800 à 2000.

    Aujourd’hui, le GIEC, organisme politique de l’ONU, financé pour démontrer le rôle climatique de l’homme, nie ou minimise l’importance des prédictions de Valentina Zharkova. Pourtant, un an plus tard, aucun astronome ou autre scientifique n’a émis la moindre critique sur sa découverte.1

    Réchauffement? Non, refroidissement climatique annoncé

    Jusqu’en octobre 2015, l’évolution du magnétisme solaire conditionnant, pour l’essentiel, ces variations du climat, restait imprévisible. La mathématicienne astronome Valentina Zharkova et ses collègues ont résolu ce problème à la Northumbria University (Angleterre) et un article a été publié dans la célèbre revue Nature.2

    Que se passe-t-il? Imaginons un double moteur thermique à la surface du Soleil. L’un est visible, l’autre, sous la surface, est invisible. Leur mécanique est presque synchrone. Le passé magnétique du Soleil peut alors être parfaitement reproduit… et le futur peut être décrit. Il nous annonce un refroidissement climatique pour bientôt…

    L’augmentation du CO2 est une conséquence, pas une cause

    Cette découverte recevrait le prix Nobel d’astronomie s’il existait mais elle reste dans l’ombre et ridiculise définitivement les élucubrations du GIEC sur le rôle de l’homme dans les changements climatiques3… ce rôle de l’homme qui est la seule justification des investissements dans l’éolien (et autres énergies renouvelables ruineuses pour les citoyens). Énergies renouvelables qui devraient nous épargner des températures de plus en plus élevées, des catastrophes à tous les niveaux… alors que Valentina Zharkova nous apprend qu’une nouvelle ère glaciaire débute.4

    Notez bien que si l’on recherche sur Google "Valentina Zharkova", cela ne nous mène pas directement à son article mais à une pleine page de noms d’articles qui nient tous l’importance des conséquences de sa découverte pour le temps à venir. Ces articles sont souvent écrits par des personnes dont on ne mentionne pas les compétences…5

    Préparons-nous à avoir froid!

    Pour finir, on ne pourra jamais libérer assez de CO2 à temps pour compenser la perte d’activité des plantes obligées de résister aux froids intenses annoncés pour 2030! Il s’agit bien entendu des régions où les températures seront encore suffisamment élevées pour permettre une végétation, pas de régions polaires. Et précisons que le CO2 seul est concerné. Il est accompagné le plus souvent de pollutions réelles, nocives, et nous devons tout faire pour les diminuer….

    En conclusion: préparons-nous à avoir froid, sans savoir à quel point nous aurons froid, et cessons d’écouter les lobbies pour lesquels changement climatique signifie uniquement augmentation des profits.6

    Ainsi, la quête du Boson de Higgs a duré des décennies tout comme la recherche de la mécanique solaire qui régit les taches solaires. Pour les deux recherches, on est arrivé à un degré de précision extrême qui les a fait passer du stade de théorie au stade de découverte.

    NB: il n’est jamais arrivé qu’une découverte soit infirmée mais il arrive qu’on puisse l’intégrer dans une théorie plus générale; le cas le plus illustre est la mécanique d’Isaac Newton intégrée dans la relativité d’Albert Einstein. ↩

    V.V. Zharkova et alt.: Heart beat of the Sun from Principal Component Analysis and prediction of solar activity on a millenium timescale – Nature. ↩

    Al Gore a reçu le prix Nobel pour son film Une vérité qui dérange. Son contenu le plus impressionnant portait sur l’analyse des carottes de glace extraites des zones polaires. Celles-ci révèlent un parallèle étroit entre la variation de la température terrestre et le taux de gaz carbonique de l’atmosphère durant les 800 000 dernières années.

    Une analyse plus fine des glaces a montré que la croissance du CO2 suivait l’augmentation de la température et non le contraire, thèse fondamentale d’Al Gore et du GIEC. En fait, quand la Terre se réchauffe, les océans crachent leur CO2…. ↩

    De très violentes éruptions volcaniques refroidissent aussi occasionnellement la planète tandis que, à plus long terme, d’autres phénomènes liés à l’orbite terrestre jouent des rôles climatiques décisifs… ↩

    Et je précise être mathématicien, avoir enseigné le cours d’astronomie à l’université de Lubumbashi (RDC) et me tenir informé des recherches dans ce domaine passionnant. ↩

    Ces lobbies se moquent éperdument de notre santé et, pour ceux qui ne seraient pas convaincus, il paraît à l’heure actuelle des livres sur les escroqueries du monde médical, des laboratoires pharmaceutiques qui prennent le risque de tuer pour augmenter leurs profits. On peut espérer le même genre de livre concernant le GIEC, les lobbies de l’énergie éolienne… ↩

    https://www.contrepoints.org/2016/09/26/266947-soleil-annonce-refroidissement-climatique

  • Monsieur et Mme Clinton ont une fondation.... très généreuse à leur égard

    Moralité: on est si bien servi que par soi-même

     

    http://institutdeslibertes.org/11482-2/

  • Le blog d'un cardiologue.

    Grange Blanche (cardiologue)

    Le blog d'un cardiologue.

    Aujourd’hui, je suis tombé sur cet article de Ouest-France, au titre accrocheur. Cet article est remarquable car il est cité (je présume donc endossé) par la très vénérable Fédération Française de Cardiologie:

    On y voit une femme qui souffre et un titre frappant: Infarctus; les femmes ont 40% de risque d’être mal diagnostiquées.

    40% By Jove!!! Je me précipite sur ma souris et je tombe sur cet article.

    Le chapeau de l’article dit déjà quelque chose de différent:

    Les personnes âgées de plus de 80 ans et les femmes atteintes d’un infarctus sont souvent victimes de mauvais diagnostic. Par rapport aux hommes, le risque d’être mal diagnostiquées augmente de 40 % chez les femmes.

    Il ne s’agit donc pas d’un risque de 40% de mauvais diagnostic d’infarctus chez la femme, mais d’un sur-risque de 40% par rapport aux hommes. Je me dis que j’aimerais bien voir la source, et très opportunément, l’article donne un lien direct (ce qui est rare et remarquable): Impact of initial hospital diagnosis on mortality for acute myocardial infarction: A national cohort study. Je chipote un peu, mais cette étude n’a pas été publiée dans l’assez prestigieux EHJ mais dans une de ses sous-éditions.

    Un peu comme si un journaliste se vantait d’avoir publié un article dans Ouest-France, alors qu’il n’a eu qu’un entrefilet dans Ouest-France édition Plouézec.

    L’erreur sur les 40% est déjà grave, mais le reste est pas mal non plus.

    En fait, la population étudiée comporte 66.8% d’hommes et 33.2% de femmes. Pas de raz de marée féminin, donc. L’erreur de diagnostic initial, sur l’ensemble de la population, hommes et femmes compris, est de 29.9%. C’est beaucoup, mais nous sommes très loin des 40% du titre, et surtout, il n’existe pas de discrimination sexuelle bien nette dans l’erreur diagnostique. Vous allez me dire que c’est clairement marqué dans l’article de Ouest-France:

    Ce qui est déjà rigolo, c’est qu’on attend 3 facteurs, et seuls 2 sont cités. on sent que le journaliste a eu le doigt qui a bavé sur le ctrl+C. 

    Ces fameux 3 facteurs viennent de là: 

    Pas de statistiques, on ne connait ni la significativité, ni l’intensité du lien entre être une femme et avoir un diagnostic erroné à admission. Sur l’ensemble de l’article, je ne trouve que deux mentions de « female » et une de « women ». Donc pas vraiment un article intéressé par la discrimination liée au fait d’être une femme…

    Si on lit le résumé de l’article scientifique, qui met en exergue les points forts du papier, à aucun moment le fait d’être une femme n’est cité, ne serait que comme donnée démographique, et encore moins comme facteur pronostic. La lecture de l’article le confirme, la soi-disant importante discrimination sexuelle du diagnostic d’infarctus n’apparaît que de façon très éparse, et sans aucune analyse statistique bien convainquante.

    Ce qui n’a pas empêché le rédacteur de la dépêche d’en faire un brulot digne de la pasionaria.

    Et encore, Ouest-France (et tous les médias français) ont eu une certaine retenue, contrairement aux medias britanniques qui rapportant exactement la même étude arrivent à 41, 50, voire 59% de sur-risque lié au sexe féminin:

    Alors quoi?

    La lecture de l’article de Ouest-France, endossé par la FFC, comparé à l’article scientifique original m’a fait toucher du doigt quelques points intéressants:

    • Le rédacteur de la dépêche d’agence reprise par Ouest-France est soit d’une mauvaise foi énorme, soit il comprend encore moins que moi les biostatistiques.
    • La presse écrite se meurt et elle le mérite largement car faire ctrl+C-ctrl+V devant un écran toute la journée n’est pas du journalisme. Un minimum de vérification auprès des gens qui savent (je ne me comprends pas dedans) aurait pu être fait.
    • Défendre une cause juste, la reconnaissance des maladies cardio-vasculaires chez la femme en est une, n’excuse aucunement une torture des données digne du pire laboratoire pharmaceutique (pas de nom).
    • La presse britannique, pour faire bonne mesure et par chauvinisme a rajouté 10% de sur-risque féminin en plus par rapport à la notre. C’est dire la qualité des dépêches d’agences qui ont rapporté les résultats de ce papier. 

    J’ai hâte d’arriver à l’an prochain pour savoir quelle pauvre étude scientifique va être malmenée pour le cœur des femmes.  

    Source:

     

     

     

  • C'était une horreur annoncée par moi en 2012....

    L’horreur présidentialiste

    Je demande d’avance pardon aux visiteurs de ce site que mon billet du jour va déplaire.  Ce que j’ai lu dans l’article du Point ci-joint m’a choqué. Il me semble que la chute dans la névrose narcissique, chez un homme "normal" à l’image des dirigeants politiques actuels, c’est-à-dire simplement moyen sur le plan intellectuel et humain, installé sous les ors de l’Elysée, est un phénomène inéluctable.

    Le mélange de sentiment de la toute puissance, l’exposition médiatique quotidienne comme dieu-vivant  et la réalité d’une quasi impuissance, dans le contexte d’une irresponsabilité de fait – à l’abri de toute sanction – , ne peut conduire qu’à de tels naufrages. La présidence gaullienne était faite pour les grands hommes visionnaires et de caractère, pas pour les hommes normaux.

    Penser à "sa trace dans l’histoire", à sa réélection, vanter son bilan en cours de mandat, parler de soi ainsi et de ses états d’âme, petits malheurs de sa personne,  se livrer à l’autosatisfaction et au culte de soi, encouragé par la béatitude médiatique, quand on est censé diriger le pays, dans l’état de désintégration où il se trouve (chômage massif, désespérance des jeunes, pauvreté, exclusion, communautarismes triomphants, violence aveugle, attentats sanglant ayant meurtri la Nation dans sa chair,  vertigineuse poussée électorale de l’extrême droite), exhale un parfum de surréalisme, de déconnexion radicale, de perte de tous les repères.

    Ce n’est pas à l’homme que j’en veux, à l’individu lambda, l’homme normal, moyen, inintéressant, "Monsieur tout le monde", mais à l’institution présidentielle telle qu’elle est devenue et qui pousse à ce genre de vertige. Le prochain président, parmi les soixante candidats en course, fera de même. La présidence de la République élyséenne – tenu par tout autre qu’un grand homme de l’histoire – l’illusion de la toute puissance intouchable,  est un naufrage qui entraîne pays à l’abîme.

    Je suis pour en sortir, confier le gouvernement, le pouvoir à un Premier ministre responsable devant le Parlement et devant les Français, comptable de chacune de ses paroles, de ses actes, de ses résultats, susceptible d’être remercié en cas d’errance manifeste.  La France ne peut plus continuer ainsi.

    Maxime TANDONNET

    Source

    NDLR: Il était un prince, surnommé Jean sans Terre…. il était le frère de Richard Cœur de Lion; il a tellement massacré dans son pays que l'Angleterre l'a honni: plus jamais aucun roi d'Angleterre ne fut nommé Jean.

    Hélas, François est un beau prénom de France! Mais, Flamby l'a déshonoré à tout jamais. Quand le règne de ce crétin aura fini, j'espère que les corbeaux de la gauchiasse médiatique vont lui faire sa gloire! (vas-y le Carnard Enchainé, tu dois en savoir de belles!... il serait temps de cracher dans la soupe et de montrer que tu en as entre les jambes!)... Un titre refait surface dans la presse. Le Crapouillot.... J'espère également que ceux qui l'on reprit vont lui faire sa fête!

    On va en apprendre de belles sur la forfaiture de ce triste sire! et avec lui, toute sa cour d'affreux singes porte-sébile!

     

     

  • Ouvrez les yeux!

    Retour sur 7 erreurs d’interprétation face au terrorisme qui risquent de coûter cher si nous n’ouvrons pas les yeux.

    Par Jean-Baptiste Noé.

    7 sophismes dangereux sur le terrorisme

    Sur la vague terroriste qui touche actuellement la France, sept erreurs sont couramment faites qui empêchent de bien percevoir le type de terrorisme que nous affrontons.

    1ère erreur : ne pas voir que les terroristes actuels sont de cultures différentes des autres terroristes

    Ce n’est pas la première fois que l’Europe est confrontée à une vague terroriste. La vague nihiliste à la fin du XIXe siècle, avec l’assassinat de nombreuses personnalités politiques (dont l’impératrice d’Autriche, le roi d’Italie et le Président de la République), les années de plomb en Italie, le terrorisme irlandais et basque. Ce qui change aujourd’hui, c’est que les terroristes actuels ne sont pas issus de la culture européenne, même si la plupart de leurs membres sont nés en Europe. De même, l’idéologie qui active le terrorisme, l’islamisme, est née en dehors de l’Europe. En dehors aussi bien de ses frontières que de sa culture.

    Or, nous avons trop souvent tendance à analyser ce terrorisme sous l’angle de notre critère culturel, alors même qu’il est par essence autre que nous. C’est ce que faisait remarquer récemment Rémi Brague : nous pensons l’islam avec les critères du christianisme. C’est d’autant plus une erreur que l’islam est né d’une hérésie chrétienne, en opposition à l’orthodoxie chrétienne.

    Pour le combattre, il est donc d’abord essentiel de comprendre cette différence radicale. L’islamisme n’a rien en commun avec la culture européenne, et les islamistes ne sont pas le fruit véreux de notre culture, comme pouvaient l’être les gauchistes de la Fraction armée rouge. Les islamistes pensent et agissent différemment de nous.

    2ème erreur : croire que l’inculture est le moteur du terrorisme

    Beaucoup disent que c’est l’inculture qui produit le terrorisme. Ce qui sous-entend que si les terroristes étaient cultivés, ils ne se livreraient pas aux massacres qu’ils commettent. Je crois que ceci est une erreur d’analyse : l’inculture n’est pour rien dans ce phénomène. Ce qui signifie que le combat contre le terrorisme islamiste ne se gagnera pas par l’école, avec des cours de morale républicaine et des saluts au drapeau.

    L’islamisme n’est pas né en France, mais dans la zone arabe, au tournant du XXe siècle. Ses penseurs sont issus de la classe bourgeoise civilisée et éduquée. Dans les pays musulmans, ce sont souvent les élites urbaines cultivées qui soutiennent les mouvements islamistes. C’est vrai en Iran comme en Turquie. Ben Laden était un homme éminemment cultivé, tout comme les mollahs iraniens.

    Que les soldats de l’islamisme ne soient pas les personnes les plus intellectuelles qui soit, peut-être, mais cela n’enlève rien au fait que l’islamisme est un véritable mouvement de réflexion intellectuel, qui veut régénérer l’islam, le réformer et le purifier. Il possède tout un corpus intellectuel et de véritables références. Du reste, l’inculture est toujours relative : les terroristes de Nice et du Bataclan savaient lire et écrire, ce qui n’était probablement pas le cas de leurs grands-parents. Au regard des générations, ce sont eux qui sont cultivés, pas leurs aïeux, et ce sont pourtant eux qui mènent ces actions terroristes. C’est grâce à leur culture qu’ils peuvent mener ces actions terroristes : comme ils savent lire, ils peuvent surfer sur les sites internet djihadistes et ils peuvent planifier leurs voyages en Syrie.

    Du temps du marxisme, on expliquait que c’était la pauvreté qui causait les révolutions, alors que celles-ci étaient toujours menées par les classes bourgeoises. Aujourd’hui, on explique que c’est la pauvreté intellectuelle qui est cause de l’islamisme, mais cette approche sociologique est toute aussi fausse.

    3ème erreur : la rationalité gagne toujours, l’irrationalité perd

     

    On se plait à croire que les islamistes sont des fous et qu’en les éduquant ils reviendront à plus de rationalité et donc qu’ils arrêteront leurs crimes. Là aussi, c’est accumuler plusieurs erreurs.

    D’une part, être cultivé n’empêche pas de commettre des crimes. En Europe, nous avons l’exemple des SS et des cadres communistes, qui tout cultivés qu’ils étaient, ont pu encadrer les camps de la mort et conduire à la mort des millions de personnes.

    D’autre part, si la rationalité gagnait toujours cela ferait longtemps que la plupart des mesures proposées par les libéraux auraient été appliquées (comme la privatisation de l’école publique et de la Sécurité sociale). Comme l’a très bien démontré Étienne de La Boétie, il y a en l’homme une préférence pour la servitude volontaire, parce que la servitude est confortable et qu’elle rend irresponsable. La liberté est, elle, très exigeante.

    Enfin, les islamistes ne sont pas fous. Ils suivent une certaine logique, qui est celle de leur discours et de leur pensée. S’ils suivent un chemin de mort, ils n’en sont pas moins dans une certaine rationalité.

    4ème erreur : nous sommes en guerre contre le terrorisme

    Le terrorisme est une arme. On n’est pas en guerre contre une arme, mais contre ceux qui la manient. On n’est donc pas en guerre contre le terrorisme, mais éventuellement contre les terroristes. Du reste, je ne crois pas que nous soyons en guerre.

    À l’époque des Brigades rouges, personne ne disait que l’on était en guerre contre le terrorisme. Il y a certes des actes terroristes en France et en Europe, mais cela ne fait pas une guerre. Il est vrai qu’à employer le mot guerre dans des sens multiples, sa véritable signification se perd. On parle ainsi de guerre contre le chômage ou de guerre contre la pauvreté, mais ce sont des images, non une véritable guerre.

    Pour horribles que soient les morts du terrorisme, nous sommes loin des chiffres d’une véritable guerre. La Première Guerre mondiale a fait 1,8 million de morts en France, soit 1 150 morts par jour. En un jour, il y a eu plus de morts en France que par toutes les attaques terroristes des dix dernières années. En 1914, la France a connu 492 000 morts, et ce sont 179 000 soldats qui sont tombés à Verdun. Nous sommes sur des ratios qui n’ont rien à voir avec la fusillade du Bataclan ou l’attentat de Nice.

    La bataille de France (mai-juin 1940) a causé la mort de 120 000 soldats. La guerre d’Algérie, a causé 25 000 morts chez les militaires français, soit 10 par jour.

    Voilà de véritables guerres, à quoi il faut ajouter les bombardements de ville et les déplacements de populations civiles. La Syrie connaît une guerre, nous non. Ou peut-être pas encore.

    5ème erreur : on peut réécrire le Coran

    Pour les musulmans, le Coran est dieu. Le Coran n’est pas l’œuvre d’un homme, comme l’est par exemple la Bible, mais d’Allah, qui l’a dicté à Mahomet. À ce titre, on ne peut pas changer Dieu. Les paroles de morts et de combats qui sont dans ce livre ne peuvent pas être supprimées ou effacées par les hommes puisqu’elles ne sont pas leur création. Toute la théologie musulmane repose sur le fait que le Coran est issu directement d’Allah. Changer cela, ce n’est pas réformer l’islam, c’est le détruire. On peut ne pas tenir compte de ces phrases, ou les interpréter dans un sens différent, mais nullement les supprimer.

    6ème erreur : croire que l’État peut seul assurer notre sécurité

    Le terrorisme fonde son attaque sur la rapidité et la surprise. Bâtir des palissades ne nous protègera jamais des attaques du terrorisme. Nous ne demandons pas à l’État qu’il nous protège du terrorisme, mais qu’il éradique les terroristes. Il est illusoire de croire que mettre davantage de soldats et de policiers dans les rues évitera les attaques. Il faut retrouver une capacité de mouvement en attaquant les terroristes là où ils sont. Cela, l’armée française a très bien su le faire pendant la bataille d’Alger avec les parachutistes de Massu.

    C’est la même action qu’il faut mener aujourd’hui, la torture en moins, fondée sur le renseignement et le ratissage minutieux des quartiers. Le renseignement français actuel fait d’ailleurs très bien son travail puisqu’il est capable de repérer tous les terroristes potentiels : ceux qui ont commis les crimes étaient fichés.

    Ensuite, doit se poser la question de l’armement des milices privées. Dans une situation d’exception comme la nôtre, ceux qui ont le droit de posséder des armes, notamment les chasseurs et les membres de clubs de tir, devraient pouvoir mettre leurs compétences en ce domaine au service de la sécurité de leurs concitoyens.

    7ème erreur : l’occultation du sacrifice

    Je reprends ici la pensée de René Girard, qui m’apparaît fondamentale pour comprendre le moment que nous vivons. Le sacrifice est en effet au cœur de toutes les civilisations humaines, et les religions archaïques consistent à éliminer le bouc-émissaire, chargé de tous les maux, par le sacrifice, afin de restaurer l’ordre de la société. Les sociétés archaïques supposent donc le sang et la condamnation, puisqu’il est nécessaire de désigner le bouc émissaire et le tuer.

    Les islamistes sont exactement dans cette perspective-là. Les boucs émissaires sont pour eux les juifs, les chrétiens, les mauvais musulmans, tous ceux dont ils estiment qu’ils souillent le monde et qu’il est nécessaire de tuer pour restaurer l’harmonie du monde.

    Ce que démontre brillamment l’œuvre de René Girard, c’est que le christianisme détruit la logique du bouc-émissaire, car ici la victime, le Christ, est innocent. On quitte donc le monde des religions archaïques pour entrer dans la modernité de la foi. Le cycle de la violence est brisé. L’harmonie du monde ne pourra plus être restaurée par la violence, en tuant des boucs émissaires, mais autrement ; par exemple par la discussion politique ou l’échange économique.

    Nous sommes, nous Européens, chrétiens ou non, les héritiers de cette façon de voir le monde : tuer un innocent nous répugne, comme nous répugne l’assassinat du père Hamel. Mais pour les islamistes, tuer est la seule façon de restaurer l’ordre du monde : ils sont restés dans cette conception archaïque dont nous essayons de nous détacher depuis deux mille ans. À Saint-Étienne du Rouvray, il y avait deux visions du martyre. Pour la vision archaïque des islamistes, les martyrs sont ceux qui donnent la mort, car ainsi ils restaurent l’harmonie. Pour la vision moderne des chrétiens, les martyrs sont ceux qui sont tués de par leur innocence, et cette mort engendre la vie.

    Nous revenons ainsi à notre première erreur : ne pas comprendre que les islamistes ne sont pas nous, qu’ils sont autres. Ils n’ont pas la même vision de la vie et de l’homme. Alors que nous sommes dans une conception moderne et nouvelle de l’humanité, eux sont dans une conception archaïque. De là la grande incompréhension, de là aussi la raison profonde du combat qu’ils mènent contre nous.

    contrepoints.org

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