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Société - Page 4

  • Aimez votre pays à haute voix, racontez-le,

    célébrez-le, servez-le, car le vent se lève…

    RL: Cher Guillaume Senet, avant d’entrer dans le vif du sujet, pourriez-vous vous présenter brièvement à nos lecteurs?

    Guillaume Senet: Je suis doctorant en droit, spécialisé dans les questions d’éthique publique. Ma thèse porte plus précisément sur les prises illégales d’intérêts, un sujet qui touche à la frontière entre le droit, la politique, et la responsabilité au service du bien commun. Depuis toujours, je suis passionné par l’histoire de France. Pas simplement pour la chronologie des faits, mais pour ce qu’elle dit de nous, pour la grandeur des figures qui l’ont forgée, et pour la beauté des œuvres qu’elle nous a laissées.

    Notre civilisation a porté en elle un souffle de génie: celui de Gutenberg et de l’imprimerie, de Léonard de Vinci et de l’harmonie des formes, de Vauban et de l’art militaire au service de la paix, de Colbert et du projet économique d’un État bâtisseur, mais aussi des bâtisseurs de cathédrales, des pionniers du chemin de fer, des ingénieurs de la Tour Eiffel, ou encore des esprits libres de l’Encyclopédie. Il y a dans notre histoire un trésor de savoir-faire, de foi, d’invention, d’équilibre, qu’il faut aujourd’hui redécouvrir.

    Mes études de droit m’ont permis d’approfondir cette passion à travers l’histoire des institutions, l’histoire du droit, des libertés publiques… autant de prismes qui donnent un éclairage singulier sur notre héritage. Le droit raconte l’évolution des mentalités, des rapports de force, des conceptions de la justice et de la société. Il révèle comment une nation se structure, se gouverne, et se pense elle-même.

    Ce parcours nourrit aujourd’hui un engagement plus large, culturel, intellectuel, collectif. J’essaie, à ma mesure, de participer à la transmission de cet héritage, non pas dans la nostalgie, mais avec le désir de bâtir du lien, de faire œuvre commune, de rendre visible ce qu’il y a encore de beau, de vrai et de grand dans notre pays.

    RL: Qu’est-ce qui vous a motivé à monter le spectacle historique Murmures de la Cité?

    Guillaume Senet: Ce qui m’a motivé à créer Murmures de la Cité, c’est d’abord une conviction simple: notre époque a besoin de récits partagés, de beauté vécue ensemble, et d’un enracinement joyeux. Nous avons besoin de renouer avec notre histoire, non pas de façon muséale ou figée, mais de manière vivante, incarnée, populaire. Murmures de la Cité est né de ce besoin de réconcilier les gens avec leur territoire, leur mémoire, leur culture, leur fierté aussi — au bon sens du terme.

    À travers le spectacle, j’ai voulu offrir un moment de cohésion, de souffle, de Transmission. Une fresque vivante, portée par des bénévoles de tous âges, qui montre que l’histoire n’est pas derrière nous, mais en nous.

    L’idée n’était pas simplement de faire revivre des épisodes du passé, mais de faire résonner des valeurs: le courage, la foi, la liberté, la paix, le sens du bien commun… Ces valeurs sont intemporelles, et elles parlent encore aux cœurs d’aujourd’hui. Enfin, il y a eu une envie très profonde de bâtir quelque chose ensemble, sur ce territoire, avec ses habitants, ses talents, ses ressources. Murmures de la Cité est un spectacle, oui, mais c’est aussi une aventure humaine, collective, enracinée et tournée vers l’avenir.

    Une manière, peut-être, de répondre au bruit ambiant par un murmure… mais un murmure qui touche, qui élève, et qui rassemble.

    RL: Malgré les attaques plus ignobles les unes que les autres, et injustifiées, de la part de ceux que nous n’hésiterons pas appeler les partisans de l’anti-France, le spectacle a été un franc succès et s’est joué à guichet fermé.

    Cela vous a-t-il encouragé à poursuivre l’aventure? Et si tel est le cas, pourriez-vous nous faire part d’éventuels projets ultérieurs?

    Guillaume Senet: Absolument. Le succès du spectacle Murmures de la Cité — malgré les attaques injustes, parfois ignobles, venues de ceux qui n’aiment ni notre histoire ni notre peuple — nous a profondément encouragés. Joué à guichets fermés, accueilli avec une ferveur incroyable par le public, ce spectacle a prouvé qu’il répondait à une soif réelle: celle de retrouver du sens, de la beauté, des racines communes. Il a réveillé des mémoires, redonné des couleurs au passé, et surtout, rassemblé dans une émotion partagée.

    C’est pourquoi nous ne comptons pas nous arrêter là. Dès les débuts de Murmures de la Cité, nous avons posé les bases de plusieurs projets complémentaires que nous souhaitons désormais développer pleinement.

    L’ACADÉMIE DE MURMURES DE LA CITE: TRANSMETTRE ET FAIRE GRANDIR

    Nous allons continuer à faire grandir l’Académie au service de la transmission. Elle propose des ateliers, des cycles de formation, des conférences, des moments de lien intergénérationnel. Elle vise à éveiller les intelligences, à nourrir les imaginaires, à transmettre l’histoire, la culture, les savoir-faire. Elle est ouverte à tous, sans distinction, avec cette ambition simple mais exigeante: former des esprits libres, enracinés, curieux, et tournés vers le bien commun.

    Et cette année, nous franchissons une étape décisive: plusieurs écoles, publiques et privées, nous ont sollicités pour intervenir dès septembre. Ce sera l’occasion de proposer des initiations pluridisciplinaires autour des arts du spectacle: équitation, escrime artistique, danse traditionnelle et contemporaine, théâtre, chant, mise en scène, gestuelle historique…

    C’est une chance unique pour de nombreux enfants qui n’ont pas accès à ces disciplines à la maison, ni même souvent dans leur environnement. Ce que nous voulons, c’est éveiller des vocations, révéler des talents, ouvrir des horizons. Dans un monde souvent sclérosé par l’uniformité, nous voulons redonner aux enfants le goût de l’enracinement joyeux, de l’effort noble, de l’expression belle.

    LE COMPTOIR COOPÉRATIF: VALORISER LES TALENTS LOCAUX

    Nous voulons aussi continuer à faire vivre le Comptoir coopératif, qui valorise les artisans, producteurs, éditeurs et créateurs locaux. Ce comptoir n’est pas un simple commerce: c’est un lieu de rencontre, un espace de lien, une vitrine des richesses de notre territoire. C’est un engagement au service du bien commun, une manière de soutenir l’économie locale, de faire circuler la confiance, les idées et les talents. Là encore, il ne s’agit pas de " se servir ", mais de servir ensemble, humblement et concrètement.

    LE SPECTACLE RECONDUIT ET ENRICHI

    Et bien sûr, nous reconduirons le grand spectacle historique, avec la volonté de l’enrichir encore. Le public a été bouleversé, émerveillé, ému — nous avons reçu des centaines de témoignages bouleversants. Nous voulons aller plus loin: creuser l’écriture, approfondir la mise en scène, élargir la participation. Ce spectacle est un creuset: il rassemble, il donne à chacun sa place, quelle que soit son origine, son histoire, sa croyance. Il n’est pas seulement un divertissement: c’est un acte de mémoire, de création et de fraternité.

    UNE DYNAMIQUE CONSTRUCTIVE, JAMAIS CONTRE, TOUJOURS POUR

    Nous ne sommes pas dans la réaction. Nous ne voulons pas être “contre”, mais pour. Pour le territoire. Pour la culture. Pour les gens. Pour l’avenir. Nos projets sont enracinés dans une démarche positive, constructive, patiente et fidèle. C’est cette dynamique du “murmure” qui nous guide: douce mais ferme, modeste mais déterminée, paisible mais tenace.

    Nous croyons à ce que nous faisons parce que nous le faisons avec les autres et pour les autres. Nous avons vu des enfants, des parents, des anciens, des bénévoles, des artistes, des ouvriers, des commerçants, des croyants et des non-croyants vibrer à l’unisson. Et cela, aucun slogan haineux n’y peut rien.

    Murmures de la Cité, ce n’est pas un spectacle. C’est un souffle. Une œuvre collective. Une promesse de lumière dans un monde souvent trop gris. Une main tendue à la France qui dort encore, mais qui ne demande qu’à se réveiller.

    RL: Lors de l’université d’été de SophiaPolis, dont vous êtes l’animateur, des activistes enragés de gauche ont déposé une pancarte menaçante à l’entrée de ladite université. Pouvez-vous nous en dire plus?

    Guillaume Senet: Une pancarte a été découverte à l’entrée du site ce lundi, premier jour de l’Université d’été, affichée ostensiblement, puis trois ce jeudi. Elles émanent de la section locale de la CGT et reprennent les méthodes désormais bien connues de certains militants d’extrême gauche: slogans diffamatoires, menaces voilées et amalgames haineux. Sur cette pancarte, nous étions accusés — je cite — d’être des " R-HAINE ", Racistes, Contre les droits des femmes, Menteurs, Voleurs, Amis du capitalisme.

    Nous répondons simplement, point par point:

        Racistes? Nous sommes héritiers d’une civilisation qui a toujours su accueillir, intégrer, transmettre. Une civilisation façonnée par le droit romain, l’Évangile et le travail.

        Contre les droits des femmes? Nous sommes respectueux, profondément, de la dignité propre des femmes, de leur rôle irremplaçable dans la famille, la société, la culture.

        Menteurs? Nous sommes chercheurs de vérité, toujours prêts à débattre, à nous corriger, à dialoguer avec sérieux.

        Voleurs? Nous ne vivons pas d’argent public (qui est l’argent du contribuable, qui travaille, construit, risque et fait vivre le territoire).

        Amis du capitalisme? Nous sommes amis des entrepreneurs, des artisans, des commerçants, de tous ceux qui créent, bâtissent, risquent et font vivre les territoires.

    Mais revenons au théâtre militant du jeudi. Alors qu’un membre de notre équipe observait calmement leur petite performance, il s’est vu violemment injurier par l’un des syndicalistes, qui lui a lancé un très progressiste: "Ta gueule grosse pédale"

    Ah, la tolérance! Le respect! Les valeurs de la gauche inclusive! Homophobie? Sans aucun doute. Mais venant de ceux qui s’autoproclament champions des minorités, cela glisse sur leur conscience comme une pancarte sur une palissade.

    Ajoutons que leurs affiches ont été agrafées à coups de très grosses agrafes directement sur des arbres, des végétaux. Oui, un arbre, à côté d’une haie… Une véritable agression contre la biodiversité.

    Faut-il parler ici de violence végétale, de saccage vert, de non-respect du droit des végétaux? Et pourquoi pas de violation de domicile chlorophyllien? Qui plus est, sur une propriété privée. Non seulement c’est une dégradation, mais c’est une atteinte directe à la flore locale. Viol du droit des végétaux? Agression contre un bosquet innocent? À ce stade, même le chêne du coin demande réparation.

    Mais la question n’est pas seulement celle du grotesque. Elle est aussi politique. Ce n’est pas un geste isolé de militants perdus, c’est une stratégie assumée d’intimidation. Il faut appeler les choses par leur nom: ces pancartes ne manifestent pas un simple désaccord, elles relèvent d’une tentative d’intimidation politique. Elles signifient: "Nous savons où vous êtes. Nous pouvons venir".

    Et elle s’inscrit dans un climat où certains élus, proches de ces mouvances, se sont permis de diffuser publiquement les noms, adresses et photos de domiciles particuliers, privés, sur des sites municipaux officiels. Certains élus locaux, qui devraient incarner la République, se sont faits délateurs, préférant la stigmatisation à la contradiction, la menace à l’échange. Ces méthodes relèvent d’un autre temps, celui de la surveillance idéologique, de la mise à l’index, des listes noires.

    Et ils ont l’audace de se prétendre antifascistes… quand ils en reprennent toutes les méthodes. Mais qu’ils sachent une chose: ils ne nous intimideront pas. Nous ne nous arrêterons ni de penser, ni de transmettre, ni d’aimer la France, ni d’en parler. Car s’il y a une haine dans cette histoire, elle n’est pas de notre côté. Et pendant qu’ils scandent des slogans, nous, nous créons du beau. Pendant qu’ils insultent, nous élevons. Pendant qu’ils abîment, nous bâtissons. Et cela, ils ne le supportent pas.

    RL: Cette même gauche vous a salis vous et toute l’équipe de Murmures de la Cité sans discontinuer, allant même jusqu’à vous accuser de complaisance avec le IIIe Reich, notamment les journaux L’Humanité et La Montagne. Pour avoir assisté à Murmures de la Cité le 13 juillet, en présence de monsieur le maire de Moulins, je peux affirmer que c’est un mensonge éhonté qui relève de la diffamation pure et simple. Envisagez-vous des poursuites judiciaires à ce propos?

    Guillaume Senet: Il est des calomnies qui salissent ceux qui les profèrent bien plus que ceux qu’elles visent.

    Oui, nous avons été diffamés, accusés des pires ignominies par une certaine presse militante — L’Humanité, La Montagne, La semaine de l’Allier, et d’autres relais politiques ou syndicaux proches de l’extrême gauche.

    Accusés de complaisance avec le IIIᵉ Reich, sans aucun fondement, sans aucune enquête sérieuse, sans jamais nous avoir interrogés, en mentant sur la réalité des représentations. Ce sont des accusations aussi graves qu’infamantes, qui relèvent d’une pure entreprise de démolition.

    Mais au fond, que nous reproche-t-on? De faire aimer la France? De mettre en lumière son histoire, sa grandeur, son âme? D’associer les habitants d’un territoire, de tous âges, de toutes origines sociales, dans un projet populaire et culturel? Ce spectacle, rappelons-le, a rassemblé plus de 2 000 spectateurs, affichant complet chaque soir, dans une ambiance profondément fraternelle avec plusieurs centaines de bénévoles. Il a été vu, approuvé et même chaleureusement salué par monsieur le maire de Moulins, présent le 13 juillet, et par de nombreux élus.

    Nous avons évidemment saisi un avocat, et envisageons des poursuites judiciaires pour diffamation. Il est temps de mettre fin à cette logique du mensonge et de la peur. Non pas par vengeance ou par agitation médiatique, mais par devoir de vérité et de justice. Nous devons cela non seulement à l’équipe de Murmures de la Cité, composée de bénévoles admirables, courageux, dévoués… mais aussi au public, à nos partenaires, et plus largement à tous ceux qui défendent la liberté de créer, de penser, de raconter. Nous ne céderons pas. Pas un pouce. Nous continuerons à agir, à transmettre, à bâtir. C’est notre manière à nous de répondre: non pas par la haine, mais par l’espérance. Non pas en s’abaissant au niveau de l’insulte, mais en nous élevant par l’honneur du service.

    RL: Vous êtes un catholique pratiquant. Aussi, les attaques que vous subissez, ainsi que vos collaborateurs, ne relèveraient-elles pas d’une certaine christianophobie?

    Guillaume Senet: Oui, il y a dans les attaques que nous subissons une forme évidente de christianophobie.

    Il faut avoir le courage de nommer les choses. Lorsqu’un projet culturel met en scène l’histoire de France dans sa profondeur spirituelle et catholique, qu’il évoque ses saints, ses rois bâtisseurs, ses cathédrales, ses traditions populaires, et qu’il est immédiatement taxé de “fasciste”, de “réactionnaire” ou d’“ennemi de la République”, il ne s’agit plus simplement de désaccord idéologique: il s’agit d’un rejet profond de tout ce qui touche à l’héritage chrétien de notre civilisation.

    Je suis catholique pratiquant, et je n’en fais pas mystère. Il n’est pas question ici de prosélytisme, mais d’enracinement. Le christianisme a façonné notre pays: son droit, son art, sa langue, sa vision de la dignité humaine. L’ignorer ou le mépriser revient à nier la France elle-même. Il y a aujourd’hui, dans certains milieux militants, une volonté délibérée de gommer cette mémoire, d’effacer toute trace du christianisme dans l’espace public — sauf à en faire une caricature ou un repoussoir.

    C’est une forme moderne de christianophobie culturelle. Et ce rejet ne touche pas que moi. Il s’abat sur toute une équipe bénévole, composée de croyants, d’agnostiques, de pratiquants d’autres confessions, tous unis par un même amour du patrimoine et un même désir de servir. Cela en dit long sur le sectarisme de certains de nos détracteurs.

    Mais nous ne nous laisserons pas intimider. La foi n’est pas une faiblesse. Elle est une force tranquille. Et elle nous pousse à continuer, non pas contre les autres, mais pour quelque chose de plus grand: la beauté, la vérité, la transmission.

    Nous croyons que l’art, la culture, la mémoire et la foi peuvent encore réconcilier, élever, guérir. Alors oui, il y a dans ces attaques un fond de christianophobie, mais cela ne nous arrêtera pas. Cela nous rappelle simplement pourquoi nous faisons ce que nous faisons.

     RL: Murmures de la Cité est un message d’espoir pour tous les amoureux de l’Histoire de France réelle et ils se sont sentis moins seuls grâce à ce merveilleux spectacle. Quel serait votre message à tous ces amoureux d’une France, non pas morte mais endormie, pour la réveiller précisément?

    Guillaume Senet: À vous, qui êtes venus de loin, parfois de très loin, pour assister à Murmures de la Cité. À vous, qui avez pleuré, qui avez chanté, qui avez prié, qui avez compris. À vous, qui avez vu danser devant vous la France charnelle, celle des paysans et des saints, des soldats et des bâtisseurs, des enfants et des mères. À vous, qui en sortant du spectacle, n’avez pas dit: c’était beau, mais: c’était vrai. À vous, nous voulons aujourd’hui dire merci. Et plus encore: nous vous passons le flambeau.

    Car la France n’est pas morte. Elle dort, peut-être. Elle souffre, c’est certain. Mais il suffit d’un chant, d’un flambeau, d’une veillée, d’un récit partagé, pour qu’elle se redresse. La France, ce n’est pas un territoire: c’est une âme. Et les âmes, parfois, se réveillent par une simple étincelle.

    Cette étincelle, nous avons tenté de l’offrir. À vous de l’emporter maintenant dans vos villages, vos écoles, vos familles, vos combats. À vous de rallumer les clochers, les mémoires, les feux de joie, les histoires du soir. Murmures de la Cité n’était pas une parenthèse enchantée. C’était un signal. Un acte de résistance joyeuse. Un appel au réveil des âmes.

    Alors à tous les amoureux de cette France invisible mais toujours vivante, nous disons: n’ayez pas peur. N’ayez pas honte. Aimez votre pays à haute voix. Racontez-le. Célébrez-le. Servez-le. Car le vent se lève.

    La France n’est pas une faute.

    La France n’est pas un accident.

    La France est une promesse. Et elle tient parole.

     (Propos recueillis par Charles Demassieux)

  • L’État de droit contre la démocratie et les libertés

    Le mythe de "l’État de droit" est devenu l’arme préférée de ceux qui entendent neutraliser la volonté populaire. Derrière cette formule en apparence rassurante se cache un appareil juridique et judiciaire au service du politiquement correct, de la censure idéologique et de l’élimination des oppositions non conformes, comme par exemple Pierre-Edouard Stérin, violemment attaqué depuis quelques mois.

    Sous couvert de garantir la légalité, les juges déforment les textes, interprètent la loi à rebours de son esprit, et criminalisent la dissidence. Les institutions prétendument impartiales se muent en instruments de répression contre les forces réellement alternatives.

    Ce texte de Jean-Yves Le Gallou, président de Polémia, se divise en deux volets. Le premier montre comment le droit électoral, autrefois outil démocratique, est devenu un piège bureaucratique destiné à verrouiller le système. Le second démonte le faux consensus autour de " l’État de droit ", cette imposture moderne qui érige l’arbitraire judiciaire en dogme intouchable. Il est temps de dénoncer cette supercherie. Il est temps de restaurer la primauté du politique sur le juridique.

    FINANCEMENT DES CAMPAGNES ELECTORALES: LE DROIT CONTRE LA DEMOCRATIE

        Une nouvelle ingérence de la justice politique

        La justice s’immisce à nouveau dans le processus électoral, cette fois en remettant en cause les prêts accordés par Pierre-Édouard Stérin. Il convient de replacer cela dans son contexte.

        Le cadre juridique d’origine (années 1990)

        Le financement des campagnes repose alors sur trois piliers:

        – Un plafond de dépenses;

        – Un remboursement public à hauteur de 50%;

        – L’obligation de centraliser toutes les opérations dans un compte de campagne.

        Un dispositif initialement simple et démocratique

        Les banques jouent le jeu. Certaines, comme la Société de banque et d’expansion, créent des prêts spécifiques, préfinançant la part remboursable sans autre garantie qu’une assurance mutualiste équivalente à 5% du prêt. Le système fonctionne d’autant mieux que la CNCCFP fait preuve de souplesse.

        Une dérive progressive dès les années 2000

        Les guides comptables s’épaississent (jusqu’à 150 pages) et deviennent incohérents. Les candidats doivent s’entourer d’experts. Les banques se montrent réticentes. Les juges s’en mêlent avec excès de zèle. L’accès au financement devient un parcours d’obstacles.

        Une dépolitisation du processus électoral

        La candidature devient une épreuve comptable, juridique et judiciaire. Plus un candidat est indépendant, moins il est toléré. C’est là l’objectif implicite: étouffer la pluralité sous la norme.

        Le droit s’érige contre la démocratie.

    "ÉTAT DE DROIT": LA GRANDE SUPERCHERIE LIBERTICIDE

        Une invocation systématique et abusive

        Toute surinterprétation de textes généraux par les juges, toute condamnation d’une personnalité dissidente est saluée mécaniquement par les tenants du politiquement correct. On invoque alors "l’État de droit".

        Une violation du principe fondamental de liberté

        Ce concept, présenté comme protecteur, piétine en réalité une règle cardinale: la loi pénale est d’interprétation stricte. C’est le fondement même de la sécurité juridique en matière de libertés.

        Une extension constante du champ pénal

        Concernant la liberté d’expression (lois Pleven et consorts, DSI, harcèlement), l’interprétation est systématiquement extensive, au mépris du principe de stricte légalité.

        Des règles appliquées arbitrairement

        Le financement de la vie politique subit le même traitement: interprétations extensives, appréciations fluctuantes, et rejet systématique du doute au détriment des mis en cause.

        Une dérive judiciaire dénoncée dès hier

        François Mitterrand l’avait pressenti: les juges menacent la démocratie.

        L’" État de droit ", dans sa version actuelle, n’est plus une garantie: il est devenu une arme liberticide. Il faut le nommer pour ce qu’il est: une supercherie.

    Jean-Yves Le Gallou

     

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  • Un chercheur de l’Inserm sur la loi Duplomb:

    ON NE CONNAIT RIEN, OU PRESQUE, SUR L’ACETAMIPRIDE

    Si on demandait aux un million et demi de pétitionnaires contre la loi Duplomb ce qu’ils connaissent de l’acétamipride, on obtiendrait une série de lieux communs avec pour dénominateur commun: "C’est hyper dangereux". L’Express est allé demander son éclairage à un toxicologue, directeur de recherche de l’Inserm, Xavier Coumoul.

    Pour savoir s’il faut ou non réintroduire l’acétamipride, nœud des tensions autour du texte législatif voté début juillet par les députés, ce spécialiste ne préconise qu’une seule chose: étudier les données, s’en remettre aux études, rien qu’à elles. L’expert regrette que les travaux sur les risques pour les écosystèmes ou la santé humaine ne soient pas davantage mis en avant.

    Xavier Coumoul: "Pour comprendre les enjeux scientifiques autour de ce texte législatif, il est nécessaire de préciser de quoi on parle. La loi Duplomb regroupe une série de mesures à destination des agriculteurs, dont une en particulier suscite le débat. Le texte prévoit notamment une réintroduction très contrôlée, et limitée dans le temps, d’un pesticide appelé acétamipride, très efficace pour protéger les cultures des insectes. Ce produit ne pourra être utilisé que jusqu’en 2033, et à titre exceptionnel".

    "L’acétamipride appartient à la famille des néonicotinoïdes. Ce sont des produits de synthèse qui imitent la nicotine, et qui détraquent le système nerveux des insectes. En 2018, la France a décidé d’interdire leur épandage, en raison, entre autres, de leur toxicité sur les écosystèmes, et de l’émergence de plusieurs signaux d’alerte sur la santé humaine. Or, et c’est tout le problème, la Commission européenne, pourtant saisie par les autorités françaises, n’a pas jugé justifié d’élargir cette mesure à l’ensemble de l’Union européenne. Cette situation a créé une concurrence qu’on peut qualifier de déloyale, entre les agriculteurs français et les autres exploitants".

    "L’acétamipride a, évidemment, un effet nocif sur les insectes, notamment ceux qui parasitent les cultures, c’est pour cette raison qu’il a été développé. Il est certes difficile d’établir avec exactitude les effets du recours aux pesticides sur la faune et la flore, mais, ce qui est certain, c’est que ce n’est jamais sans conséquence, étant donné les forts liens d’interdépendance entre les différentes espèces du règne animal".

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  • La France peut s’en sortir si les Français le veulent

    "Pour faire de grandes choses, il faut de grands hommes et ceux-ci ne le sont que parce qu’ils ont choisi de l’être". Ch. de Gaulle

    Après un discours d’une affligeante banalité qui ne pouvait que satisfaire ses amis (s’il lui en reste) et mécontenter ses adversaires, le Premier ministre n’a pas renversé la table et son propos sur la nécessité absolue de redresser nos finances était très circonstanciel. Cependant il a soigneusement évité de parler de ce qui est, à mes yeux, le plus important.

    Sur ce grand malheur qui nous frappe, nos hommes politiques nous doivent un certain nombre d’explications et notamment sur les raisons historiques qui nous ont conduits à cette situation catastrophique. Comment, d’une situation florissante du début des années 70, pouvons-nous nous retrouver aujourd’hui devant un tel désastre?

    Existe-t-il une ou plusieurs causes qui auraient pu produire de tels effets sans que personne n’ose les dénoncer?

    Le moment est venu d’expliquer aux Français ce qui s’est passé et pourquoi cela a été fait.

    LA MAIN QUI DONNE EST AU-DESSUS DE CELLE QUI REÇOIT

    Napoléon Bonaparte avait une sorte de méfiance instinctive vis-à-vis des banquiers. Lorsqu’il décida, après le coup d’État et sur l’insistance de banquiers belges privés, de créer la Banque de France le 18 janvier 1800 et de donner à celle-ci le privilège de l’émission de la monnaie sous forme de billets de banque, il assortit ce privilège qu’il donnait aux propriétaires de cette nouvelle banque privée de l’obligation de garantir sur l’or la valeur de ces billets, s’assurant ainsi qu’ils ne pourraient pas émettre pour leur profit des billets sans contre-partie. Il est vrai qu’il connaissait l’histoire et le fonctionnement de la Banque d’Angleterre créée en 1694 par des banquiers allemands et hollandais que Guillaume d’Orange avait appelé à son secours. Ils pouvaient, eux, émettre un certain nombre de billets sans contre-partie. Il a dit, à propos des banquiers:

     "Lorsqu’un gouvernement est dépendant des banquiers pour l’argent, ce sont ces derniers, et non les dirigeants du gouvernement, qui contrôlent la situation, puisque la main qui donne est au-dessus de la main qui reçoit ".

    De 1800 à 1914, le "Franc Napoléon" connut une stabilité parfaite et sa valeur resta inchangée.

    La Banque d’Angleterre veut mettre au pas les colons américains

    Quelques années auparavant, Benjamin Franklin avait séjourné en Angleterre et avait notamment rencontré le gouverneur de la Banque d’Angleterre. Celui-ci lui avait demandé quelle était la raison de la prospérité des colonies d’Amérique. Franklin lui répondit que les colons utilisaient une monnaie locale (local script) et qu’elle était émise en fonction des besoins du commerce et de l’industrie, sans qu’il y ait le moindre intérêt à verser à qui que ce soit.

     

    Quelques années plus tard, la Banque d’Angleterre imposa sa monnaie aux colons, provoquant famine, chômage et disette. Jefferson alla jusqu’à y voir la raison majeure de la révolte qui se termina par la guerre d’indépendance en 1776.

    Pour revenir à l’actualité, alors que de Gaulle a toujours veillé à maintenir l’indépendance et la souveraineté de la France, nos dirigeants politiques ont progressivement abandonné, au nom de la construction européenne, tous les attributs essentiels de notre souveraineté dont l’un des principaux était notre droit de "battre monnaie".

    Alors que de Gaulle avait réussi, entre 1958 et 1969, à remettre la France à flot, ses successeurs ont patiemment détricoté, souvent dans le dos du peuple français, tout ce qui aurait pu nous éviter de connaître la situation actuelle.

    Ce fut la loi du 3 janvier 1973, qui interdisait à l’État de se financer directement auprès de la Banque de France sans payer d’intérêts, nous obligeant ainsi à emprunter de l’argent aux banques privées, naturellement contre un intérêt payable par les contribuables.

    Puis ce fut le traité de Maastricht en 1992, instituant une monnaie unique contrôlée exclusivement par la BCE, malgré le fait que l’Union européenne ne remplissait aucun des critères définis par Robert Mundell dans son essai sur les zones monétaires optimales. Le cumul de ces décisions ne pouvait que nous conduire au désastre actuel mais, assez étrangement, nos gouvernants préfèrent invoquer d’autres causes.

    Les faits sont têtus

    NOTRE DETTE PUBLIQUE S’ELEVE AUX ENVIRONS DE 3300 MILLIARDS D’EUROS. (Certains disent: 3800 milliards)

    En 1972, la dette française était autour de 40 milliards de francs (6 milliards d’euros). Nous n’avons connu, depuis Georges Pompidou, que des années déficitaires. Il est tout bonnement incroyable qu’aucun des présidents successifs n’ait jamais remis en perspective l’augmentation exponentielle de notre dette et la perte de notre souveraineté monétaire. Il fallait à tout prix imposer le fédéralisme européen, lui-même appartement témoin de la mondialisation future. Pourtant, les faits sont là. La loi de 73 devait nous obliger à la rigueur budgétaire mais a surtout servi à enrichir les banquiers, comme Bonaparte l’avait prévu. L’euro devait nous apporter la prospérité en faisant de l’Union européenne la première puissance économique mais très vite il s’est retourné contre nous par l’absence des critères de Mundell et n’aura été, finalement, que l’agent d’un fédéralisme qui n’a jamais pu être achevé en raison du réveil progressif des peuples européens.

    Devant un tel résultat, le bon sens élémentaire impose de changer de direction de tirer les conclusions d’un tel échec.

    Une constatation s’impose: créer de l’argent à partir d’une dette n’est pas viable à terme. Le système dit des réserves fractionnaires garantit l’enrichissement des banques qui créent la monnaie à partir de rien mais condamne les contribuables à la servitude éternelle. En 2024, la charge de la dette était de 60 milliards d’euros et nous allons probablement devoir payer plus de 100 milliards en 2026. Il faut arrêter ce massacre. L’intérêt de nos créanciers n’est pas le remboursement du capital car il ne leur a pratiquement rien coûté, si ce n’est du papier et de l’encre, voir une simple ligne d’ordinateur. Par contre, les intérêts que nous leur payons doivent être gagnés à la sueur de notre front. On nous prête de l’argent qui vient de nulle part et qui s’apparente à de la fausse monnaie et nous devons nous saigner à blanc pour payer les intérêts sans que nous puissions y faire quoi que ce soit.

    Sommes-nous éternellement condamnés, tel le mythe de Sisyphe qui s’épuisait à faire grimper la colline à son rocher jusqu’à ce qu’il redévale la pente et recommence indéfiniment?

    S’IL Y A UNE VOLONTE, IL EXISTE UN CHEMIN

    Cette phrase de De Gaulle devrait être méditée par tous ceux qui aspirent à nous gouverner. La France a déjà connu des situations financières beaucoup plus critiques. D’autres pays également. À chaque fois, ceux qui s’en sont les mieux sortis ont toujours appliqué les mêmes règles.

    C’est le plus urgent. Sans elle, il ne peut y avoir de souveraineté ni d’indépendance pour la nation. Sans elles, nous sommes condamnés à la servitude et Bonaparte le savait parfaitement.

    RETABLIR UNE MONNAIE STABLE

    C’est la seconde nécessité. Là encore, de Gaulle avait montré la voie dans son propos de 1965 sur le retour à l’étalon-or et on ne voit toujours pas ce qui pourrait le remplacer. Ce n’est pas par hasard que la plupart des banques centrales rachètent de l’or à tour de bras.

    Naturellement, tout ceux qui ont aliéné leur carrière à l’euro-mondialisme vont être vent debout contre de telles propositions qui réduiraient à néant tous leurs efforts. Mais la décision ne devrait-elle pas appartenir au peuple français et à lui seul?

    Existe-t-il en France un digne successeur du général de Gaulle et les circonstances exceptionnelles que nous connaissons vont-elles le conduire à se révéler?

    L’avenir nous le dira…

    Jean Goychman

  • La dette publique n’est pas le fait du peuple, mais des oligarques au pouvoir

    Mardi 15 juillet 2025, au cours d’une conférence de presse, François Bayrou a présenté un plan budgétaire visant 43,8 milliards d’euros d’économies, pour ramener le déficit public à 4,6% en 2026. Et un plan pluriannuel de retour à l’équilibre de la dette sur quatre ans. Il a rappelé que la dette de la France s’élève aujourd’hui à plus de 3 300 milliards d’euros.

    L’objectif est d’enrayer l’emballement de la dette publique d’ici à 2029. Les orientations visent à réduire le déficit à 4,6% en 2026, à 4,1% en 2027, à 3,4% en 2028, à 2,8% en 2029.

    "Chaque seconde, la dette de la France augmente de 5 000 euros… La France est devenue le pays du monde qui dépense le plus d’argent public".

    Nous dépensons trop par rapport à nos recettes, c’est évident. Ainsi, en 2024, selon les chiffres du site officiel du Gouvernement, le déficit était de 5,8 %, soit 168,6 milliards d’euros.

    Or, depuis des décennies, et conformément à l’idéologie dominante, les dépenses concernent essentiellement le fonctionnement et très peu l’investissement. Et les recettes sont minorées par une politique économique et commerciale désastreuse. C’est donc un renversement total du pouvoir en place qu’il faut opérer.

    Les mesures annoncées se divisent en deux parties.

    Première partie: le plan "Stop à la dette".

    Réduction du train de vie de l’État pour ne pas dépenser plus en 2026 qu’en 2025.

    Règle de non-remplacement d’un fonctionnaire sur trois partants à la retraite. Suppression de 3 000 emplois publics en 2026.

    Création d’une société foncière pour réduire, gérer, rendre utile le patrimoine improductif.

    Effort de 5 milliards d’euros sur les dépenses de santé.

    Année blanche 2026, synonyme de gel des prestations sociales, ni indexées, ni revalorisées: les prestations, les barèmes, le montant des retraites ne seront pas augmentés.

    "Contribution de solidarité" demandée aux plus fortunés.

    Pour les retraités, réforme de l’abattement de 10% sur le calcul de l’impôt sur le revenu.

    Suppression de deux jours fériés, le lundi de Pâques et le 8 Mai.

     

    Deuxième partie: le plan "En avant la production".

    Simplification de la vie des entreprises, amélioration de la compétitivité.

    Retards de paiement plus durement sanctionnés, jusqu’à 1 % du chiffre d’affaire.

    Taxes sur les petits colis, afin de protéger les circuits courts et les commerces de proximité.

    Essor des nouvelles technologies vers les secteurs prioritaires de l’Intelligence artificielle.

    Côté entreprises, on renonce à renouveler en 2026 le contribution demandée en 2025, qui avait rapporté près de 8 milliards. On promet en échange un chantier de simplification administrative et une réduction " de quelques milliards " sur les 211 milliards d’aides aux entreprises.

    Les plus riches? Presque rien. Une contribution sur les hauts revenus, une lutte contre les schémas agressifs d’optimisation fiscale. On parle d’un rendement d’un peu plus d’un milliard d’euros. Soit moins de 0,1 % du patrimoine cumulé de 500 premières fortunes françaises, évalué à 1 228 milliards. Rien que du vague. Les efforts demandés sont asymétriques.

    Aussitôt, les réactions critiques fusent. Marine Le Pen: "Si François Bayrou ne revoit pas sa copie de fond en comble, nous le censurerons". Elle dénonce la baisse du taux du livret A, jugée "désastreuse et confiscatoire pour les classes moyennes et populaires", la suppression des jours fériés, et l’absence de coupes dans les dépenses liées à l’immigration ou aux subventions européennes.

    Elle déplore qu’ "aucune économie sur le coût de l’immigration, des subventions aux énergies intermittentes" n’ait été présenté par le chef du gouvernement. "Ce gouvernement préfère s’en prendre aux Français plutôt que de faire la chasse aux gaspillages. Emmanuel Macron et François Bayrou sont incapables de faire de vraies économies et présentent une énième facture aux Français".

    Jordan Bardella critique une "provocation" et "une attaque directe contre notre histoire, contre nos racines, et contre la France du travail". "Aucun député RN n’acceptera".

    Jean-Luc Mélenchon: "Les destructions et les injustices ne doivent plus être acceptées. Il est urgent de mettre un terme à la Macronie. Il faut faire partir Bayrou ".

    Olivier Faure: "Sur les bases actuelles, la seule perspective possible est la censure ".

    Boris Vallaud dénonce un "musée des horreurs libérales": "Demander toujours plus à ceux qui ont peu… et si peu à ceux qui ont beaucoup n’est ni sérieux, ni efficace, ni juste. Ce budget est brutal et inacceptable… Les propositions n’offrent pas de base de négociation".

    Sophie Binet a appelé à la " mobilisation " à la rentrée " pour empêcher ces régressions sociales".

    Mathieu Plane, économiste: "Sur cette année blanche, tout ce qui est prestations sociales sont très concentrées sur les bas revenus. Ce sont les minima sociaux, les allocations logements, les allocations familiales. À partir du moment où vous gelez ce type de prestations, les effets les plus négatifs en pourcentage du niveau de vie pèse sur les plus modestes. C’est un budget où ce sont plutôt les retraités, les modestes, les fonctionnaires qui vont être mis à contribution, et finalement, assez peu les grosses entreprises ou les très gros patrimoines".

    Édouard Philippe: "Quasiment rien dans ce qu’il propose ne règle le problème, ça permet juste de limiter les conséquences. Ce que propose François Bayrou est un plan d’urgence… avec ses limites ". L’année blanche, un cache-misère temporaire, estime-t-il.

    Joceran Gouy-Waz: "Je pense que l’erreur qui a été faite, c’est de vouloir répartir uniformément la charge entre toutes les catégories, quelle que soit finalement leur capacité à contribuer à l’effort collectif… Le premier exemple, c’est évidemment l’année blanche pour toutes les prestations sociales. Il y a une note de l’INSEE qui montre que le taux de pauvreté a augmenté d’un point en 2023 par rapport à 2022. Et là, on va faire contribuer toutes les personnes qui sont dans des conditions de pauvreté".

    "Finalement ce qui manque dans l’ensemble de ces annonces, c’est un peu comme le nez au milieu de la figure, c’est quand même le patrimoine qui n’apparaît pas une seule fois dans le discours, alors même que, et c’est en fait le patrimoine, en 95, c’était 4,6 fois le PIB, aujourd’hui c’est environ neuf fois le PIB, donc deux fois plus".

    En France, le travail est taxé de manière disproportionnée par rapport au patrimoine.

    Marc Touati: "C’est l’arnaque traditionnelle, la baisse des dépenses s’avère une réduction de la hausse des dépenses… Rien ne change. L’État ne se soumet pas à un budget de rigueur. En revanche, il l’inflige aux contribuables en augmentant les impôts".

    Charles de Courson: "Personne ne veut voter un tel budget ".

    François Bayrou, qui a passé sa vie dans les lambris des palais de la République, qui n’a jamais travaillé réellement, qui se goinfre avec l’argent des Français qui travaillent, demande aux Français de travailler: " Il faut travailler plus, il faut que toute la nation travaille plus, pour produire et pour que l’activité du pays dans son ensemble soit plus importante dans l’année et pour que la situation de la France s’améliore. Je propose donc que deux jours fériés soient supprimés pour tout le pays ".

    François Bayrou présente ce projet en plein mois de juillet, en période de vacances. Il sait que ces mesures vont susciter beaucoup de réticences, beaucoup d’oppositions. En fait, il lance un ballon d’essai. Il teste les réactions. François Bayrou est un vieux routard et roublard de la politique, il a cinquante années de vie politique derrière lui, et en connaît tous les rouages et les compromissions, d’autant plus qu’il a toujours œuvré au centre, s’accommodant tantôt de la droite, tantôt de la gauche, et maintenant du macronisme. Il lui reste deux mois pour peaufiner son texte, pour travailler son esquisse, comme ses proches le lui recommandent, Macron en tête.

    Sophie Primas: "Le Président de la République a réagi à cette présentation du budget en indiquant que ce budget avait la vertu du courage, de l’audace, de la lucidité et de regarder les objectifs d’investissement auxquels la France doit faire face… les dispositions prises vont dans le sens de la croissance".

    Laurent Wauquiez: Le plan a "le mérite de chercher des solutions", mais il doit être "corrigé et amélioré" en s’attaquant à l’assistanat et aux dépenses liées à l’immigration.

    Amélie de Montchalin: "On a devant nous beaucoup de temps, ce qui est une chance", même si " nous ne voulons pas que ce compromis ressemble à une entente de couloir ".

    Justement, François Bayrou a deux mois pour chercher des accommodements, pour opérer des transactions, pour effectuer des arrangements, pour se livrer à des conciliations, pour peser des concessions, avec la gauche, notamment le parti socialiste, de façon à obtenir une majorité, si courte soit-elle. Réussira-t-il? Il est suffisamment opportuniste et corrompu pour attirer quelques députés dans son escarcelle. L’avenir répondra. Mais l’impopularité du tandem Macron-Bayrou est telle qu’elle pourrait entraîner la censure.

    En tout cas, le but est clair. Dans le cadre de la quatrième révolution industrielle, celle du numérique, raboter la législation sociale héritée du XXe siècle. Le néo-libéralisme, qui n’a rien de néo, rien de nouveau, retourne au libéralisme de la première révolution industrielle, celle du charbon et de l’acier, en un XIXe siècle qui a supprimé les protections de l’Ancien Régime, et où les conditions de vie des ouvriers étaient effroyables. Et puis éliminer les petites et moyennes entreprises au profit des grands groupes.

    C’est le plan du mondialisme. C’est le projet des Esprits Supérieurs invisibles qui dirigent le monde. Réduire l’humanité à sa plus simple expression, tant du point de vue démographique que du point de vue social. Tous les oligarques et ploutocrates du monde politique appliquent ce programme, et s’entendent sur cette politique à l’encontre de la plèbe, de la gauche à la droite, en passant par le centre et les extrêmes. Seules, quelques nuances les séparent: certains font semblant de se placer du côté du peuple.

    La dette est un mythe et ne peut pas être remboursée dans les conditions actuelles de la vie politique. Ces oligarques et ploutocrates, au pouvoir depuis les années 1970, sont les seuls responsables du fiasco. Ils continuent dans la même voie et refusent de s’attaquer aux causes réelles et de proposer des solutions efficaces.

    Des dépenses publiques sont nuisibles, par exemple le nettoyage de la Seine avant les Jeux olympiques, les subventions aux associations, les dons à l’Ukraine.

    Des organismes sont parasitaires, le Conseil constitutionnel, le Conseil d’État, la Ligue des droits de l’homme, les organismes dits "agences d’État". Le nombre de députés pourrait être fortement réduit, limité à 100 personnes. Le Sénat pourrait être purement et simplement supprimé. Avons-nous besoin d’un Gérard Larcher dont l’embonpoint frise l’indécence?

    La transition écologique est un projet idéologique nuisible: subventions au développement des éoliennes, aides à l’acquisition de véhicules électriques, aides aux économies d’énergie.

    L’immigration est un autre projet idéologique nuisible: allocations aux immigrés, accès aux soins par le biais de l’AME, accueil et intégration. Ces deux projets sont des gouffres financiers.

    Les organismes culturels, l’Éducation nationale, les syndicats, l’ARCOM, les médias subventionnés, reçoivent des milliards pour répandre la propagande officielle et servir le pouvoir.

    La surcharge bureaucratique auprès du ministère de l’Éducation nationale, auprès du ministère de la Santé, la multiplication des collectivités locales et territoriales, coûte des milliards. Pour imposer l’éducation à la sexualité, pour programmer le transgenrisme, pour faire lire des livres déplacés par des drag queens dans les écoles, pour rembourser les transitions de genre, pour satisfaire les élus qui deviennent présidents, vice-présidents, adjoints à ceci ou à cela…

    Avons-nous besoin de collectivités de communes, de conseil départemental, de conseil régional, tous pléthoriques?

    Le chiffrage de ce gaspillage dépasse très nettement les 40 milliards d’économies prévus par François Bayrou. Mais les oligarques et ploutocrates issus de la haute bourgeoisie s’en tiennent à l’idéologie mondialiste cosmopolite et progressiste. Contre le peuple, contre les traditions, contre la liberté, contre l’égalité, contre le progrès, contre la morale. L’argent doit rester entre les mêmes mains. Macron et Bayrou peuvent être remplacés. Leurs successeurs, déjà prévus et mis en orbite, appliqueront la même politique, avec quelques différences pour mieux tromper le peuple.

    Oligarques et ploutocrates tiennent le pouvoir d’une main de fer et ne veulent pas le lâcher. La seule solution: se débarrasser du système éminemment bourgeois, en place depuis la Révolution dite française, nommer les responsables, indiquer l’origine de ces dirigeants, dénoncer les causes et les buts de cette politique basée sur l’escroquerie, le brigandage, le détournement, la forfaiture, la prévarication, la dilapidation, et la corruption. Nous pourrons attendre encore longtemps, d’autant que le peuple n’est ni convaincu, ni réveillé.

    Jean Saunier

  • Bayrou demande aux retraités des efforts

    pour mieux arroser les " Chances pour la France"

    Pendant qu’on demande aux retraités de faire des efforts, on inonde une fois de plus les "quartiers difficiles" des mannes de l’État, puisées entre autres dans les poches miraculeuses des retraités en question. On parle aussi de repousser encore l’âge de départ à la retraite, faute de jeunes actifs suffisants. Des retraités qui arrivent tout juste à survivre pour beaucoup.

    Ce qui ne pose aucun problème de conscience à ceux qui prétendent baisser leurs pensions et, à charge pour eux de capitaliser – selon les vœux ultra-libéraux d’Édouard Philippe –, s’ils en ont les moyens évidemment!

    Mais qui a mis en place le dégoût des enfants dans l’esprit des jeunes de chez nous? Qui les a déconstruits au point qu’ils ne savent plus s’ils sont garçons ou filles, incapables dans ces conditions de fonder une famille? Qui raconte que faire des enfants c’est polluant? Qui considère que l’avortement est un moyen contraceptif comme un autre? Etc. AUTANT DE DELIRES WOKISTES VISANT A REMPLACER UN PEUPLE PAR UN AUTRE.

    Cette demande d’efforts à sens unique – qui sonne comme une exigence – intervient dans un contexte économique désastreux, certes, mais pour une grande part à cause de la diversité sans cesse alimentée de nouveaux migrants coûtant "un pognon de dingue" et que des gauchistes bien de chez nous vont jusqu’à aller pêcher en pleine mer, comme l’association SOS Méditerranée, soutenue ouvertement en 2024 par le Conseil d’État, déclarant à son propos et avec un "humour" indéniable: "Dans une décision rendue le 13 mai 2024, le Conseil d’État estime que SOS Méditerranée peut être subventionnée par des collectivités locales, car son action n’est pas “de nature politique "…!

    Ce ne sont donc pas les Noces de Cana auxquelles on convie les Français mais plutôt les Noces de sang, pour reprendre le titre d’une célèbre pièce de théâtre de Federico García Lorca. Noces qui pourraient, dans un avenir prochain, inciter ces les retraités à ripailler avec la mort en allant gentiment se faire euthanasier pour cause d’inutilité.

    Imaginez un peu, une société aussi "idéale" que celle de L’Âge de cristal, ce film des années 1970 réalisé par Michael Anderson où, dans une société hyper-contrôlée, la limite d’âge était fixée à trente ans afin d’éviter la surpopulation. Toutes choses qui ne concerneraient pas la diversité, sinon ce serait "raciste"…!

    Revenons à notre époque pourrie par le wokisme où tout droit être mis en place pour faciliter l’épanouissement délinquant et meurtrier d’une certaine catégorie de la population, à savoir celle qui sévit dans les cités et au-delà, maintenant qu’elle sait que la justice la protège en muselant notamment les forces de l’ordre, le sort réservé au policer Florian M le prouve incontestablement ainsi que la mansuétude intolérable à l’égard des casseurs du week-end dernier.

    Et François Bayrou ne déroge pas à la règle de soumission à la religion de l’Autre, lui qui a réuni à Montpellier (Hérault) un "comité interministériel de la ville" pour proposer une énième série de mesures visant à aider des quartiers qui ne désirent en réalité qu’une chose: le chaos, sauf quelques rares exceptions qui, dès qu’elles le peuvent, fuient ces mêmes quartiers.

    Cette petite sauterie diversitaire ministérielle se déroulait le 6 juin, jour anniversaire du Débarquement allié en Normandie. Serait-ce un signe pour nous dire, à nous Français de souche et de cœur, qu’un autre débarquement est en cours pour mettre fin à notre présence chez nous?

    Parmi les ministres il y avait la gauchiste aux beaux yeux et bon teint Juliette Méadel, ministre déléguée chargée de la ville, autrement dit une planque dorée pour cette politicienne professionnelle qui, elle aussi, profite abondamment du fruit du travail des retraités que son gouvernement entend pressurer.

    "La priorité de ce comité interministériel est de mettre plus de moyens dans l’éducation et dans la santé", a ainsi doctement expliqué la ministre, ajoutant: "Le maître-mot est la prévention. On préviendra si on s’occupe enfin du destin des enfants et des adolescents".

    Mais ma brave dame, ça fait des décennies qu’on essaie de prévenir à grands coups de dizaines de milliards, qui auraient été plus judicieusement employés ailleurs puisque, quoi que l’on fasse, le but totalement assumé de ces "jeunes" est la démolition du pays dans lequel ils vivent et qu’ils ne considèrent pas comme le leur pour la plupart.

    Dans le même temps, on laisse les gamins des provinces profondes dans le dénuement le plus total parce qu’avec ceux-là on ne risque rien: ils ne provoquent pas, pour le moment, d’émeutes et subissent leur sort avec résignation. "LES AUTRES ET JAMAIS LES NOTRES", telle est la devise en vigueur depuis des décennies en France. Devise que des traîtres à leur Nation appliquent un peu partout sur le territoire, via des associations parasites subventionnées par les deniers de l’État, donc des actifs et des retraités!

    Sauf que la France est une poudrière qui, tôt ou tard, explosera, mettant un terme à cette gabegie. Il suffirait aux ministres d’aller visiter la France des "riens" pour qu’ils prennent la mesure de l’épuisement et la colère de ces oubliés, dont le désespoir pourrait les conduire au pire un jour prochain.

    Voici le défi "pour la survie de notre pays", messieurs-dames ministres, et certainement pas l’adoubement de cités qui sont un repère de trafics, d’intégrisme religieux et terrorisme, les fait l’attestent. Mais a-t-on encore le droit d’énoncer les faits dans ce pays sous tutelle judiciaire d’ultragauche?

    En attendant, et comme pour s’excuser, après avoir inauguré un commissariat sur place, Bayrou est allé rendre visite à la population musulmane d’un quartier et ce, le jour de la fête l’Aïd-el-Kébir, quand les moutons sont égorgés dans des conditions sanitaires et morales – voir la souffrance animale indéniable que cela entraîne – qu’on ne tolérerait pas ailleurs.

    Et Fdesouche de rapporter les propos d’un habitant dudit quartier visité par Bayrou, regrettant sa venue ce jour-là: “C’est un peu notre Noël à nous, c’est dommage que ça tombe ce jour-là”, regrettait cette semaine un Pailladin désireux de présenter au chef du gouvernement l’image la plus positive de son quartier, très éloignée des caricatures qui ont pu lui être associées et qui le sont parfois encore. "Que craignait donc cet habitant, que la réalité ne soit pas conforme aux mensonges d’État?

    Ainsi va la France, à la dérive et oublieuse des siens en idolâtrant ceux qui la haïssent en les gavant de l’argent public au mépris de la réalité…