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toulouse - Page 16

  • Noël, Noël, monsieur le Préfet!!!

    Et un petit coup de symbole chrétien pour niq... le préfet de la zone de Béziers!

    J'ai fais toutes mes communions sans avoir la foi (pas de ma faute, j'ai eu deux deuils à cette époque de mes très proches! alors, tu parles, le petit Jésus...) mais, comme cela fait un bon bail que j'arpente les terres de France, me suis trop habituée aux symboles chrétiens pour ne plus les voir tandis que poussent sans vergognes et grâce à la conne... des politiques vendus et autres laïcards, des minarets sur les terres de la douce France, horreur, malheur!....

     

    L’Etat a sauvé Noël, la crèche de Ménard a été désamorcée

    A quelques jours de Noël, par une procédure urgente, le tribunal administratif de Montpellier a ordonné l’enlèvement de la crèche municipale de Béziers. L’État français a ainsi prévenu une dangereuse attaque terroriste avant même que ses auteurs l’aient envisagée!

    L’État français en a eu assez d’être traité de mollasson. A force de laisser les suspects fichés "S" vaquer librement à leurs occupations jusque dans la sécurité des aéroports, à force de se laisser systématiquement déborder par des individus soudain "radicalisés" bien que "suivis" depuis des années par les services compétents, l’État a décidé de prendre les choses en main et de frapper la menace au cœur. Il a ordonné le démantèlement de la crèche installée par Robert Ménard dans la mairie de Béziers! La décision précise même que l’"installation" peut bien être enlevée, "n’étant composée que de santons ordinaires".

    Voici donc le juge des référés promu critique d’art en civil, comme on disait en URSS. Mais ce n’est pas le seul précédent de l’affaire. Il y a bien mieux: L’interdiction de cette quatrième crèche biterroise ne fait pas suite à une dénonciation des "assosses" laïques outrées par la vue du bœuf et de l’âne gris, mais à une plainte du préfet de l’Hérault, autrement dit de l’État lui-même!

    À juste titre, l’État a vu dans cette crèche le ferment d’une redoutable dérive.

    La République française est laïque, une et indivisible. L’État ne tolère aucune concurrence à sa propre doctrine et interdit par conséquent toute irruption de bondieuserie sur la place publique. Il n’est qu’à voir la férocité avec laquelle il réprime les prières de rue dans les quartiers où fermente la France de demain.

    Il ne les réprime pas? Ah bon? C’est sans doute qu’il n’y voit pas malice. Des hommes prostrés à genoux, tous dans la même direction, le front sur le pavé, quoi de plus agréable aux yeux de l’État depuis qu’on a aboli la conscription générale?

    Ou alors, c’est qu’il est débordé. Il passe un temps fou à combattre l’obscurantisme religieux, jusqu’au-delà de ses frontières. Voyez avec quelle discrète efficacité il a contribué ces dernières années à l’éradication des chrétiens d’Orient!

    Mais qu’on n’aille pas crier au parti pris! L’État français fait aussi le ménage chez nos frères mahométans. Il combat avec énergie la propagation du chiisme iranien. Il n’entend goutte aux querelles de chameliers, mais il se fie à ses informateurs et clients, les princes d’Arabie. Des gens aussi profondément incrustés dans la duplicité, la cruauté et toute l’écœurante panoplie des vices que l’argent facile peut procurer ne présentent aucun risque de contamination mystique. Avec de tels jouisseurs, de vrais laïcards ne peuvent avoir que des atomes crochus.

    C’est pourquoi l’État français fait les meilleures affaires avec l’Arabie saoudite, qui coupe des têtes avec les mêmes sabres qu’elle fait virevolter aux invités de marque pour la photo et qui extermine massivement, y compris par la famine organisée, les musulmans pauvres au Yémen, avec leurs hôpitaux de misère, leurs écoles de gueux et leurs maisons de crotte, à l’aide d’équipements high-tech français.

    L’État français a des principes. Il combat toutes les religions, sauf la sienne: la religion de l’État. Comme elle est abstraite, stérile et austère, il faut bien l’imposer un peu. Un excellent moyen consiste à lui inventer des ennemis qui n’en sont pas. Ainsi l’entrepreneur multirécidiviste en crèches publiques Robert Ménard.

    Je connais un peu Robert Ménard. C’est un homme à mon goût: un chemin tortueux, non une ligne droite. Il a un passé d’engagements et de remises en question. Avant de devenir un conservateur sécuritaire, il a été marxiste-léniniste. Avant de répudier la corporation médiatique, il avait fondé Reporters sans frontières. Il a les vertus de son imprudence: il est vif, franc et drôle. Tout le contraire des holothuries d’extrême-droite avec lesquelles on l’associe. Il a compris que les "ismes" ne menaient pas très loin et que les frontières incrustées dans les têtes sont bien plus hermétiques que celles séparant les États. Son CV le prédisposait à tout, sauf à devenir un défenseur des bondieuseries catholiques. C’est ce qui le rend intéressant.

    Ce n’est que très récemment qu’on a découvert tout le potentiel de nuisance des crèches de Noël. Elles étaient considérées jadis comme les manifestations les plus bénignes de la superstition chrétienne. Elles aidaient paraît-il les paysans à passer les longues semaines de l’arrière-automne: pendant qu’ils sculptaient des Jésus-Marie-Joseph dans du bois brut, ils buvaient moins. Il n’y a pas si longtemps, on en faisait même construire par les enfants des écoles. Autant leur enseigner à fumer! Moi-même, j’ai sentimentalement conservé une crèche-caverne fabriquée par ma fille avec du papier kraft et des figurines en pâte à modeler – alors que nous ne sommes mêmes pas catholiques!

    C’est bien là que réside le danger: la crèche, malgré ses airs puérils et naïfs — à cause d’eux, même! – est un puissant symbole identitaire, un signe de ralliement de fanatiques qui vont bien au-delà du camp papiste! Mais il y a pire encore. Le message occulte de la crèche n’a pas échappé à l’œil vigilant des experts de l’État, et c’est ce qui explique l’urgence de la procédure d’interdiction.

    Une crèche, l’air de rien, n’est rien d’autre qu’un manuel pour la fabrication de bombes.  Au milieu, le berceau avec le futur kamikaze. Autour, le couple de militants chargé de l’encadrer et de le radicaliser. Dans le deuxième cercle, les trois artificiers venus apporter soi-disant en guise d’offrande les composantes du gilet explosif: la charge, le gilet et le détonateur. On a même pensé à amener des animaux pour servir de cobayes lors du tir d’essai.

    Glaçant de cynisme!

    Or le territoire français est truffé de groupuscules qui, chaque année à la même période, préparent des attentats en série. Attentats contre la foi et le foie, contre l’environnement et le porte-monnaie, contre la charité et le bon goût.

    On appelle ça les "fêtes de Noël". On s’y assemble par familles entières pour célébrer la consommation. Une minorité pratiquante, entre la bûche et le digestif, trinque parfois à l’enfant Jésus dans sa paille. Les plus fanatiques forcent même leurs gosses à veiller jusqu’à la messe de minuit.

    Ils sont galvanisés par de redoutables meneurs appelés évêques. On les reconnaît à leur minuscule croix épinglée au revers, à leurs petites lunettes cerclées d’acier et à leurs yeux de lapins pris dans les phares. Leur physique d’écrevisses trahit une prédisposition très modérée au martyre, c’est pourquoi ils évitent par tous les moyens d’importuner quiconque – en particulier les mahométans – avec leurs croyances.

    Cette habitude de la dissimulation les rend furtifs et donc d’autant plus dangereux. Leurs subalternes, les curés, se montrent parfois plus expansifs: c’est qu’ils proviennent de régions encore mal éclairées comme l’Afrique ou la Pologne (la disparition des curés de l’espèce vernaculaire ayant donné lieu à un mouvement migratoire encore mal étudié).

    Coup de pub

    C’est donc avec les plus pressantes raisons du monde que l’État français a ordonné à la ville de Béziers de démonter son dispositif terroriste. Mais Ménard est un renard! A pinailleur, pinailleur et demi. La décision du juge stipulait que la crèche devait être retirée du " hall de l’Hôtel de ville ": on s’est donc contenté de déplacer la crèche de trente mètres, vers un bâtiment annexe. La simple visite des curieux s’est du coup transformée en procession balisée.

    Le maire manipulateur a eu beau jeu, dès lors, de se réclamer de l’appui populaire. Encore un peu, et il va demander un référendum national sur l’interdiction des crèches… On pourrait parier que les évêques, dans leur machiavélisme, se prononceraient pour. Mais ils risqueraient bien de se retrouver un peu esseulés, en compagnie de quelques francs-maçons à pince-nez et du dernier carré des socialistes français. Le gros de la population se fout du symbole religieux, mais trouve quand même ça joli.

    "Il est cocasse", me faisait observer l’autre jour le président Paucard, "de constater que les derniers bruyants défenseurs de la France chrétienne s’appellent Zemmour, Finkielkraut et Lévy".

    Ce n’est plus tout à fait vrai. Robert Ménard vient de se joindre, peut-être malgré lui, à ce tiercé de bons catholiques.

    Or, soit dit entre nous, Ménard n’est sans doute pas plus chrétien que vous et moi. Mais là est justement le problème! A la base, personne n’est chrétien. Les meilleurs chrétiens, au cours de l’histoire, étaient justement ceux, bien souvent, qui n’en étaient pas. Ou pas des croyants très spectaculaires. Un moine russe a publié un best-seller traitant de ces cas-là, qu’il appelle les " saints non saints".

    Le milieu chrétien est un monde louche. Il suffit d’ouvrir l’Évangile: ce ne sont que centurions, percepteurs et putains. Comme si, de nos jours, on créait une religion avec des mercenaires de Blackwater, des banquiers de l’UBS et des journalistes du Monde. En plus, ils ne se disaient même pas chrétiens, au début, mais se prétendaient plus juifs que juifs.

    Le grand drame du christianisme, ce fut son association avec l’Empire. Il n’est même pas entièrement responsable. Est-ce la faute des chrétiens si Constantin a trouvé leurs idées à son goût? Son successeur Julien, dit l’Apostat, a pourtant bien essayé de les sauver de la compromission en restaurant les anciennes divinités. Mais ce fut une aventure sans lendemain. Comme si un rouquin, en 2017, avait essayé de rendre sa grandeur à l’Amérique. L’histoire ne repasse pas les plats, disait Céline.

    Le mobile des martyrs

    A la réflexion, l’État aurait peut-être dû montrer plus de doigté avec les santons à Ménard. Un petit détour par la psychologie du croyant n’eût pas été inutile. La lecture du Vrai croyant (The True Believer) d’Eric Hoffer en donne un aperçu assez édifiant. Mais zut: Hoffer n’est toujours pas traduit en français!

    Le croyant, l’adhérent, le disciple, ne se définit pas toujours par l’adhésion aux thèses de son gourou. Dans le cas des suppôts de Jésus, c’est même tout le contraire, bien souvent. L’adhésion est négative. On n’est pas pour le Messie, on est contre ceux qui le pourchassent, à cause de leur brutalité ou de leur bêtise.

    Personne n’y a pensé, mais le paranoïaque Hérode, lorsqu’il fit massacrer tous les bébés de Judée pour éliminer justement celui qui lui a échappé en s’exfiltrant vers l’Égypte, lui a fait une pub du tonnerre. Son travail préparatoire vaut bien, à sa manière, celui de Jean Baptiste. Trente ans plus tard, combien de simples hères se rallieront au va-nu-pieds de Nazareth à cause de cette épuration qui était certainement restée dans toutes les mémoires? Dommage que les enquêtes d’opinion n’existaient pas encore…

    Il faut lire, même si cela paraît ringard, les vies de saintsThis triggers the tooltip. Les piquer au hasard. Non par piété, mais par curiosité littéraire et psychologique. Combien, parmi ces champions de la foi, de martyrs par bravade, par ronchonnage ou par dégoût? Combien qui ne connaissaient même pas les premiers mots du Notre Père? Prenons, tout près de nous, l’histoire peut-être mythique de Saint Maurice (un migrant africain) et de ses compagnons, soldats de la légion thébaine suppliciés au champ d’Agaune pour avoir, au nom de Dieu, refusé d’honorer les dieux. Combien de " vrais chrétiens " parmi eux, et combien de simples bons camarades?

    "Non? Vous n'allez tout de même pas leur faire ça pour si peu? Sans blague, les gars? Non mais sans blaaague!… Si? Alors vous pouvez me raccourcir aussi. Je tire l’échelle. Un monde peuplé de mufles comme vous ne mérite pas ma présence“.

    Ou prenons Sophie Scholl et ses compagnons de la "Rose Blanche" face aux nazis : qu’y a-t-il de doctrinaire chez eux, quoi de plus flamboyant, de plus fanatique, que le bon goût et la simple civilité? Et quoi de plus "monstrueux" chez leurs juges et bourreaux que le réflexe pète-sec du respect aveugle des lois de l’État? Quoi que disent les lois et quel que soit l’État.

    Combien de mécréants, d’incroyants, de viveurs qui se sont associés, voire substitués aux martyrs de la foi? Comme ces moines paillards, dans le monastère le plus dépravé de Russie, qui rataient la messe plus souvent que l’apéro mais se firent fusiller jusqu’au dernier plutôt que de plier face aux bolcheviks? Ces brigands-là aussi sont entrés dans la légion des "saints de tous les jours" du père Tikhon.

    Où l’on voit que c’est un club assez différent des martyrs d’Allah. Ces derniers, on a dû leur promettre un jardin de délices que leur envieraient même les barons de la drogue: pas moins de 72 vierges, bien entendu adultes et consentantes. Les chrétiens sont plus modestes. Ils ne demandent qu’à être assis au pied du Christ. Ou plus simplement encore: à ne plus voir les gueules de maroufles d’ici-bas.

    Epilogue

    Le réflexe chrétien est une mauvaise herbe. Plus on l’arrache, et plus il repousse. Le mieux, disent les botanistes experts, est de le laisser s’étouffer par lui-même. Mais l’État français n’a pas cette patience. N’est-il pas l’héritier fébrile et irrepenti des massacreurs de la Vendée, auteurs du premier autogénocide de l’histoire? N’est-il pas l’inspirateur de tous les bolcheviks et khmers rouges de la planète? Noblesse oblige! Il n’est pas question de fléchir devant quelques santons.

    Il est d’autant plus urgent d’agir que le réflexe honni se réveille partout. Le chef de l’État lui-même se serait retenu au dernier moment de faire un signe de croix (hhissssss!) devant le cercueil de Johnny. L’État français ira donc au bout de la logique qui le fait exister depuis 1789. Il accélère le mouvement d’effacement-reformatage des disques durs mentaux. Le voici maintenant qui retire de l’enseignement le passé simple, temps de l’action témoignée, la forme sur laquelle tout l’Évangile est construit. On n’y verra aucune causalité, mais il est clair que le texte biblique deviendra peu accessible pour nos petits-enfants. Bon, tous les autres textes aussi…

    Le problème, c’est que l’autre camp ne dormira pas lui non plus. A en juger par l’expérience du XXe siècle, les faucheurs se fatiguent plus vite que la mauvaise herbe. Et l’on verra sans doute un jour la France sortir du cauchemar totalitaire en se frottant les yeux comme après une énorme cuite. Comme le fait la Russie depuis une vingtaine d’années…

    PS: Le christianisme exigerait une bonne séance de rebranding. L’appellation limite et rebute, comme tous les "ismes". C. S. Lewis déjà, dans son Abolition de l’Homme, avait contourné le problème en le rebaptisant Tao sans aucune perte de sens. On pourrait l’appeler tout bêtement l’assemblée (ecclesia) des gens normaux. C’est accueillant et détendu. L’opposé exact des cellules de solitude, de voyeurisme et de masturbation où la modernité enferme les individus.

    https://www.causeur.fr/creche-noel-beziers-robert-menard-148602

     

    Bon, au fait, aujourd'hui, 28 décembre, c'est la saints Innocents: alors faut avoir pitié de ces pauvres bougres: ils sont innocents! pas dans leurs pratiques, dans leurs cervelles… CQFD (note de la Rédactrice)

     

     

  • Envoyé par une amie qui pense comme moi,

     et des millions d'autres!

    “Qui ne s’est pas posé la question en regardant les images à la télé, samedi, et en lisant les journaux le lendemain : un million de personnes sur les Champs-Élysées et pas une seule vitrine brisée, pas une seule bagnole ou une poubelle brûlée, même pas un flic caillassé? Comment est-ce possible? Tous les ans pour la nuit de la St-Sylvestre, ou à chaque manif plus ou moins autorisée entre Bastille et République, on y a droit. Alors pourquoi pas cette fois-ci?

    Les médias ont rivalisé en superlatifs pour rendre compte de la mobilisation populaire lors des obsèques de l’idole des jeunes. Un million de personnes. Des Champs-Élysées à la rue Royale. Les caméras filment. Les images défilent. Et le constat s’impose. Brutal. Incroyable. Invraisemblable. La France de Johnny, celle qui suscite soudainement l’admiration des journalistes et de la classe politique, est celle qu’ils abhorrent habituellement.

    Ce 9 décembre 2017, Paris a rendez-vous avec la France des années 1960 et 1970. La France d’avant. La France moisie. La France du passé. La France repliée sur elle-même. Frileuse. Égoïste. La France des beaufs et des Dupont Lajoie. Celle de la Renault 12 et de la R 8 Gordini. Celle du paquet de Gauloises bleu et du vin qui rend heureux. La France qui s’est figée. La France qui doit disparaître. Le spectacle est saisissant. Pas de voiles. Pas de diversité. Pas de bandes qui cassent et qui pillent.

    Il n’y a que la France de l’entre-soi. Celle du vivre ensemble est restée à la porte. Quoi, ma gueule, qu’est-ce qu’elle a, ma gueule? Les micros se tendent. Et les témoignages se succèdent. René. Marc. Laurence. Jean-Paul. Lucienne. Éric. Chacun raconte son anecdote. Souvent tendre. Parfois naïve. Toujours rafraîchissante. Mais le constat reste le même. Aux abonnés absents les prénoms venus d’ailleurs… La jeunesse issue des quartiers, qui doit revivifier un pays à bout de souffle, ne vibre pas aux charmes de “Gabrielle".

    Intéressant, non, comme constat? Un million de "faces de craie" dans la rue et pas un problème. Les autres, les "chances pour la France", dès qu'il y en a une vingtaine sur un trottoir, c'est le bordel ! Comme quoi il y a deux civilisations inconciliables".

     

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  • La vérité est là!

    Les médias cachent presque systématiquement l’origine ethnique des délinquants et criminels (voir ici). Je tiens à rappeler que ces listes ne représentent pas tous les méfaits de France mais juste un relevé non exhaustif d’articles des presses régionales et nationales.

    30/09: Samir tue Kevin: il n’acceptait pas la relation de sa sœur avec un Français (source)
    30/09: (82) Touati Dhont le dealer lâche son American staff sur les policiers (source)
    29/09: (92) Sohaib.L jugé pour menaces de mort contre Lydia Guirous (LR) (source)
    28/09: (42) Hocine Gadi partait poignarder sa victime en direct sur Périscope (source)
    27/09: (35) Un migrant Algérien de 9 ans cambriole un bar tabac en pleine nuit (source)
    27/09: (29) Apologie du terrorisme: un violeur Tunisien jugé en procès à Brest (source)
    27/09: (59) Mohamed Machane volait du matériel médical, revente en Algérie (source)
    27/09: (54) Procès de Tawfik Zitouni : le faux avocat était un faux transsexuel (source)
    27/09: Religions en entreprise: les conflits en hausse, l’islam en première ligne (source)
    26/09: (31) Mohammed.Z viole ne étudiante Polonaise: 4 ans de prison ferme (source)
    26/09: (41) Aziz Brimou en procès pour le meurtre de Nicolas nie malgré l’ADN (source)
    26/09: (30) Un gang de pirates de cités ultra-violents dépouillait les touristes (source)
    26/09: (93) Montreuil: l’élu Nordine Rahmani condamné pour escroquerie (source)
    25/09: (59) Entre 350/400 migrants de retour à Grande-Synthe en une semaine (source)
    25/09: (16) Djelloul Oulagha multirécidiviste, encore condamné pour violences (source)
    25/09: (30) Condamné pour djihadisme, Djéson.B aux assises pour braquage (source)
    25/09: (02) Un réfugié Congolais condamné pour agression sexuelle sur enfant (source)
    25/09: (92) Les policiers évacuent le bidonville des Roms de Gennevilliers (source)
    23/09: (33) Voleurs de cuivre Roumains+receleurs Marocains: préjudice 1 M€ (source)
    22/09: (60) Thomas.C Motuta Liweya+Ibrahim Gueye: agressions violentes (source)
    22/09: (33) 4 cambrioleurs Roumains identifiée grâce aux radars de vitesse (source)
    22/09: Moselle: coup d’arrêt au réseau de passeurs albanais: CA 250.000  € (source)
    21/09: (59) Sofiane Herlem règle ses tourments d’enfance à la kalachnikov (source)
    21/09: (44) Un Lybien et un Marocain auteur d’une agression+vol violent (source)
    21/09: (92) Accusé de viol ultra-violent, Sofiane Rasmouk est de nouveau jugé (source)
    21/09: En examen pour viol, Islyam tente d’entrer au domicile de deux femmes (source)
    21/09: Calais: rixe entre migrants Ethiopiens, Irakiens, Syriens: des blessés (source)
    20/09: (75) Houssam El-Assimi, pilier de l’aide aux migrants face à la justice (source)
    20/09: (27) 80 Turcs encerclent un commissariat et demandent une libération (source)
    20/09: (05) Nordine Baghdadi menace une militaire et un enfant au couteau (source)
    20/09: (86) Bagarre sanglante entre deux Albanais et deux Nord-Africains (source)
    20/09: Karim Achoui en garde à vue: exercice illégal de la profession d’avocat (source)
    19/09: (33) Violée par 3 Roumains devant son compagnon à Bordeaux centre (source)
    18/09: Jaoiad le boss du trafic de drogue: 20 000 € de bénéfices chaque mois (source)
    16/09: (28) Soufiane revient au mariage de sa cousine avec une Kalachnikov (source)
    16/09: (73) Chambery connaît à son tour un afflux de migrants clandestins (source)
    16/09: (FR) Les tribunaux français débordés par l’afflux de clandestins (source)
    15/09: (71) Il frappe deux femmes à coups de marteau en criant Allah Akbar (source)
    15/09: (75) Un Marocain attaque des soldats Sentinelle en criant Allah Akbar (source)
    15/09: Allah Akbar ! les attaques de ‘déséquilibrés’ se multiplient en France (source)
    15/09: (94) Salah Abdeslam, voit ses conditions de détention assouplies (source)
    15/09: (06) Les voleurs Tunisiens volaient de l’outillage à grande échelle (source)
    15/09: 14% des Français estiment que l’immigration a un impact positif (source)
    15/09: (69) Touria Sarsar: escroquerie à la Sécu: quatre ans de prison ferme (source)
    15/09: (44) Un dealer étranger clandestin confond clients et policiers en civil (source)
    15/09: (51) Les migrants de plus en plus nombreux dans un parc de Reims (source)
    14/09: (13) Laïdi Sahki égorge une avocate et tue un restaurateur d’Aubagne (source)
    14/09: (33) Une femme violemment agressée par un étranger clandestin (source)
    14/09: Kobili Traore tue sauvagement sa voisine juive en récitant le Coran (source)
    14/09: (91) Jaouad: peine de prison ferme après une explosion meurtrière (source)
    14/09: (71) Arrestation de Mounir, caïd de la cité parisienne des Amandiers (source)
    13/09: Mineurs étrangers délinquants clandestins: Cote d’alerte en Bretagne (source)
    13/09: (14) Une fillette de 11 ans agressée sexuellement par des migrants (source)
    13/09: (31) Un homme attaque passants et policiers en criant Allah Akbar (source)
    13/09: (38) Grenoble: agression au couteau par des clandestins étrangers (source)
    13/09: (21) Enquête sur une filière: un prof islamiste écarté d’un collège (source)
    12/09: (75) Un voleur Tunisien frappé et poignardé par des Sri-Lankais (source)
    11/09: (60) Un policier originaire d’Haïti tue sa femme et ses deux enfants (source)
    11/09: (49) Un migrant Africain en examen pour viols sur une handicapée (source)
    08/09: (69) Un migrant récidiviste bloqué dans l’appartement qu’il cambriolait (source)
    08/09: (84) Un Tunisien agresse sexuellement une ado de 13 ans à Monteux (source)
    08/09: (34) Lunel veut faire oublier son image de ville repaire de djihadistes (source)
    08/09: (93) Un projet d’attentat visant des policiers déjoué, un homme écroué (source)
    07/09: Malgré le démantèlement, l’inexorable retour des migrants à Calais (source)
    06/09: (93) L’élu Nordine Rahmani jugé pour escroquerie: 100 000 € de vol (source)
    06/09: (94) Explosifs et TATP et liens avec le terrorisme islamique à Villejuif (source)
    05/09: (75) Un Égyptien auteur de plusieurs viols violents à Paris XVIIème (source)
    05/09: (93) Procès de Mahmoude Zaier, pousseur du RER et radicalisé à l’Islam (source)
    04/09: (87) Emeute pour l’interpellation d’un Arabe agresseur d’une femme (source)
    04/09: Immigration illégale: 3/4 des clandestins interpellés restent en France (source)
    04/09: (29) Brest: plusieurs étudiants agressé par des enfants mineurs étrangers (source)
    04/09: (91) Un douanier Congolais trafique des fiches S à destination du Maroc (source)
    02/09: (62) Nouveaux heurts entre la police et une cinquantaine de migrants (source)
    01/09: (31) Taha Mrani.A+Zakariya Banouni en procès pour le meurtre d’Eva (source)
    01/09: (30) Brahim, le Marocain tente un cambriolage chez des légionnaires (source)
    01/09: (95) Roissy: Une Brésilienne avec 2,7 kg de cocaïne condamnée: prison (source)

    https://faitdiversfrance.wordpress.com/2017/09/05/faits-divers-septembre-2017/

  • Loi "Photoshop": c’est officiel, l’État français vous prend pour des abrutis

    Voilà, c’est fait, c’est clair, net et précis: l’État français vient de franchir le point de non-retour où il lui était encore possible de prétendre ne pas prendre les citoyens français pour des abrutis. Depuis le premier octobre, il est officiellement impossible pour l’État, le gouvernement, les députés et toute leur clique institutionnelle de prétendre croire à l’intelligence des Français: depuis ce dimanche, il est maintenant obligatoire de signaler au public les retouches qui auront été faites sur les photos commerciales.

    Soyons honnête: il était plus que temps que le législateur se penche sur cette épineuse question des photos retouchées et ce décret apporte enfin une vraie solution à un problème brûlant.

    D’un côté, les principaux soucis du pays, depuis le chômage jusqu’à la désindustrialisation en passant par la pauvreté, le terrorisme et les problèmes de logements sont tous déjà amplement résolus depuis l’avènement d’Emmanuel Macron, Messie Cosmogonique et Républicain. D’un autre côté, la recherche du Bonheur Total et Complet ne peut se passer d’une saine réflexion sur les images que nous voyons tous les jours et sur l’absolue nécessité d’offrir à tous une publicité saine pour des esprits sains dans des corps pétillants de santé, ni trop sucrés, ni trop salés, ni trop gras, pour votre santé bougez plus, fumer tue, ralentissez enfants, il fait chaud je m’hydrate.

     

    Il était donc aussi logique qu’inévitable que soit enfin abordée cette abominable dérive de notre société qui consiste à retoucher massivement des photos qui transforment des êtres banals en elfes féeriques et autres licornes merveilleuses sans que personne ne se doute de rien. L’objectif de ce nouveau décret — qui tire son origine de la " loi Mannequin " de 2016 et est donc en application depuis le premier octobre — est de lutter contre l’abominable diktat de la minceur (mais pas contre celui de la bêtise, ce serait nettement plus compliqué) en faisant ajouter une mention obligatoire du style " photo retouchée " au bas de l’image commerciale en question. Si l’on y adjoint les habituelles mentions concernant l’alcool, le mangibougisme, la loi Toubon et les précautions d’usage, on va arriver à une somme proprement impressionnante de petits astérisques et renvois en bas d’image sur un paquet de mentions qui n’auront rien à envier aux notices pharmaceutiques de médicaments génériques à formule variable.

    L’idée n’est pas nouvelle puisqu’elle hante les couloirs de l’Assemblée depuis plusieurs années. On se souvient qu’en 2009, déjà, l’idée avait pris forme dans un projet de loi qui sera concrétisé par une loi en 2016, et dont le décret d’application vient juste de sortir. Au passage, admirez la rapidité d’action globale de notre belle République: il faut moins de huit ans à une idée idiote consistant à prendre les citoyens pour des buses pour passer de l’état de gribouillis informes sur une serviette en papier de la cantine de l’Assemblée à un décret d’application consternant ! On peut d’ailleurs se réjouir de cette médiocre performance sans laquelle les sprinklers à débilités législatives seraient ouverts à fond et auraient déjà noyé tout le peuple français sous l’avalanche de cerfas.

    Fondamentalement, difficile de ne pas comprendre que la marche vers l’abrutissement des masses continue donc, sans le moindre ralentissement. Et si les pas ne s’accompagnent pas de bruits de bottes parce que les fascistes du moment ont appris à utiliser les patins de la morale, ils n’en sont pas moins cadencés comme toute armée en route vers un destin funeste.

    En effet et comme je le notais déjà en 2009, toute l’idée de base de cette consternante législation consiste à faire comprendre aux abrutis que nos députés appellent citoyens par-ci, contribuables par-là, et usagers le reste du temps, que lorsqu’une gonzesse à moitié nue vend une voiture ou du chocolat, il se pourrait bien qu’en réalité, ses courbes invraisemblables de bonasse rebondissante soient en réalité un peu bidon et que la réalité palpable soit (au choix) trop plate ou trop charnue. Il partent probablement du principe qu’utiliser des gonzesses à poil pour vendre des crèmes glacées – qui pousseraient leurs consommatrices à une extase orgasmique – ou pour écouler des bagnoles – en faisant croire au possesseur qu’il sera un meilleur chasseur de bisons sur le périphérique – , ça marche.

    C’est bien évidemment parfaitement ridicule: qui ne connait pas le mâle moyen qui achète un véhicule sur des critères terriblement terre-à-terre comme la consommation en ville ou le volume du coffre arrière ? Ou des femmes qui ont osé le bête bac d’un litre de Carte d’Or au lieu d’une demi-douzaine de Magnum Chocolat parce que bon, c’est tout de même foutrement cher leurs glaces à orgasme, zut à la fin ?

    L’angle choisi consistera donc à ne pas mettre en exergue le fait, trop évident, que les retouches influenceraient nos comportements pour les consommations courantes (impossible à prouver et du plus haut ridicule, en réalité), mais, plus subrepticement, modifieraient durablement notre perception de la normalité au point de pousser certains ou certaines à l’anorexie.

    Paf. L’idée est lâchée, le développement qui s’ensuit est évident: à force de mannequins trop maigres, certains se laissent prendre par la pression sociale et refusent de se nourrir correctement. Et même si réduire l’anorexie à cette caricature devrait largement faire pousser des cris à ceux qui en sont victimes, ça marche: huit ans plus tard, des petites mentions vont apparaître dans les magazines (sinon, bing, amende).

     

    Tout ceci est tout à fait cohérent. Outre que prendre les contribuables, les électeurs, les citoyens pour des abrutis est déjà largement ancré dans les mœurs (et à raison: politiquement, ça rapporte), on va pouvoir faire du bon gros sexisme sans que personne n’y trouve à redire, en laissant bien comprendre que les femmes sont influencées par la publicité alors que les hommes, nettement moins.

    Difficile en effet de trouver une seule association, un seul article pour dénoncer l’anorexie provoquée par des mannequins hommes trop maigres, chez les hommes. Difficile de dégoter un reportage qui présenterait des hommes étiques aux traits émaciés indirectement responsables de l’anorexie de Kevin ou de Robert. Il est vrai qu’on ne trouve pas plus d’enquêtes sur un développement dangereux des salles de musculation anarchiques ou la multiplication des maladies de foie et de reins chez certains bodybuilders interlopes adeptes du grignotage de pilules stupéfiantes (et métaboliquement risquées).

    En réalité, cette loi et ce décret viennent s’ajouter à la tendance globale qui, en prenant les individus pour d’insondables abrutis incapables de faire la part des choses, crée une confusion générale grandissante et contre-productive. Le sexisme c’est mal, sauf quand on parle anorexie ; la liberté d’expression est indispensable, sauf lorsqu’on a des idées à contre-courant ; il ne faut surtout pas manger trop sucré, trop salé, trop gras, sauf lorsqu’on regarde des mannequins retouchés au Photoshop, auquel cas évitez l’anorexie et reprenez deux fois du cassoulet…

    Encore une fois, l’État-nounou, incapable de régler les vrais problèmes de pauvreté, de chômage et de violence qu’il a créés par son intervention brouillonne tous azimuts, s’emploie à réfléchir pour vous et vous protéger de dangers chimériques par la multiplication de petits panneaux signalétiques et de drapeaux anti-girafes (qui marchent bien: regardez, il n’y a aucune girafe en France).

    Forcément, ça va bien marcher.

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  • Présitante, le bidon!

    La place du Capitole vue d'en haut, le jour de la visite du présitante...

    et, que fait-on avec cette image où 3 pelés se battent en duel?

     

    08830.jpg

     

     

     

     

     

    on fait, dans les merdias, ceci:

    Bain de foule à Toulouse (sic)

     

    088.png

     

     

     

    Tout est bidon chez ce type.

    Tout.

    Ses bains de foule,

    sa tronche maquillée,

    sa femme,

    sa connaissance de l'histoire de France,

    son électorat,

    son amour de la nation,

    sa connaissance du quotidien des Français,

    son financement électoral,

    sa connaissance du monde du travail,

    ses interviews spontanées,

    ...

    Tout est bidon.

     

     

  • Arts divinatoires: une escroquerie à cinq millions (de victimes)

    Je rappelle que l'association INAD fait payer une forte adhésion aux voyants pour qu'ils soient reconnus “honnêtes“ et “sérieux“; c'est même une très forte somme!!!

    Ils m'ont a plusieurs reprises écrits pour me dire de prendre “leur protection“!!! Surtout, les voyants indiqués comme “sérieux“ sur leur site ne le sont que parce qu'ils ont payés une adhésion de plusieurs centaines d'euros par an… et, à renouveler tous les ans: Donc, prudence.

    Ne croyez pas votre “copine“ qui vous donne un numéro: vérifiez son degré d'intelligence avant de la croire! (désolée d'être abrupte… mais, j'ai tout entendu en 35 ans de métier!!!).

    Ils se disent voyants, marabouts, ou encore guérisseurs. Derrière leur description parfois amusante se cache une réalité bien plus trash : des dizaines de milliers de personnes victimes d'escroqueries. Enquête sur des gens qui ont les boules.

    Paris. Avril 1986. C’est décidé, Christine*a choisi de franchir le cap. Pour la première fois, elle va se rendre chez un voyant. Mère de quatre enfants, elle vient tout juste d’acheter un appartement avec son mari. Or, celui-ci vient tout juste de quitter le domicile conjugal. La situation lui donne encore la nausée. Et c’est avec une boule au ventre qu’elle foule le trottoir de la rue Faubourg Saint-Martin afin de rencontrer l’homme dont le cabinet figurait sur un magazine d’astrologie.

    Un mariage, un endettement

    Le voyant sort un jeu de tarot et lui demande une somme équivalente à 300 euros pour lui garantir " le retour de l’être aimé ". Ne pouvant concevoir une vie sans conjoint, elle ne se fait pas prier et le paie rubis sur ongle. Rebelote toutes les trois semaines à chaque consultation. Hasard ou coïncidence, son mari est de retour le 7 septembre. Sauf que le voyant oublie d’apporter une petite précision : le conjoint de Christine semble développer une indifférence totale à l’égard de sa femme. " Je n’étais plus qu’une étrangère pour lui ainsi que pour mes enfants ", confie Christine. La méthode de travail de son voyant a toujours été un mystère pour elle. " Il me répétait toujours qu’il travaillait en équipe et qu’il allait me la faire rencontrer. Cela ne s’est jamais produit. " Pourtant, le voyant la rassure et lui martèle que les sentiments de son mari sont toujours présents. Effectivement, un changement s’opère en début d’année 1987. " Il était beaucoup plus affectueux ", confirme Christine. Mais les années passent et sa situation économique se détériore fortement. Tant bien que mal, elle continue de payer chaque consultation. Et finit par demander le divorce en 2002.

    Comme Christine, ils espéraient trouver le conjoint parfait, le retour de l’être aimé, ou un  jour de fortune. Ils se sont retrouvés sans rien dans les poches. Mais les consultations de voyance n’ont rien d’insolite. Au contraire, elles se déroulent souvent de la même manière : créer l’angoisse chez le patient, le persuader qu’un envoûtement s’est abattu sur lui, camoufler la contrepartie financière en incantation et le tour est joué. Aujourd’hui, on ne compte plus le nombre de victimes de ces pratiques, qui prolifèrent depuis quelques années. Si l'INSEE répertorie " seulement  " 2 300 entreprises d'arts divinatoires, ce sont bel et bien des dizaines de milliers de voyants qui exercent en France en profitant des personnes seules ou psychologiquement fragiles.

    "Le monde de la voyance est composé de 70% à 95% de charlatans", estime Youcef Sissaoui, président de l’Institut national des arts divinatoires (INAD). Assis dans son vaste bureau, il passe ses journées à recenser toutes les escroqueries liées aux arts divinatoires. Sissaoui en dénombre plus de cinq millions en France, entre 2010 et 2014. "Les premières victimes sont les personnes seules, malades ou retraitées", poursuit le quinquagénaire. La technique est souvent la même : proposer une consultation téléphonique à un euro symbolique puis demander les coordonnées bancaires des clients. "Le téléphone est canal propice à la manipulation, notamment pour faire de la "magie cérémoniale", continue-t-il, en citant une expression répandue chez les marabouts. Selon lui, une consultation ne doit pas durer plus de dix minutes car le marabout connaît au préalable la raison de votre présence. " Il faut se méfier de celui qui demande impérativement de l’argent. C’est contraire à leur éthique ", avertit le président de l’association.

    Marie-Ange, Channel et Canal +

    Ces "brouteurs", comme il les appelle, on les retrouve en masse sur des plateformes en ligne telles que marabouts.com, Wengo ou Cosmoplace. Opérant par consultation privée, les forfaits peuvent grimper jusqu’à 700 euros par mois. " Ce qui n’empêche pas les gens de devenir addicts ", commente Youcef Sissaoui. Les plateformes dégagent des flux financiers énormes à l’image de Wengo qui s’est spécialisée dans le consulting et qui propose également  des services de voyance. "Suite à une très douloureuse séparation sentimentale, je suis tombée "dans le piège" de Wengo. Une addiction qui m'a coûté plus de 5 000 euros, sans compter les faux espoirs ", peut-on lire dans la rubrique " commentaires" du site de l’entreprise. On retrouve également des témoignages de la part d’anciens collaborateurs. "Travaillant sur cette plate-forme, je suis dégoutée de leur système qui profite de la détresse des consultants", affirme une voyante sur le site de l’INAD, assurant par la suite avoir quitté son job parce qu’elle refuse d’être perçue comme une escroc. "La voyance est une véritable vache à lait et sa pratique  anarchique, dépourvue d'éthique et de sens moral Wengo est une véritable vache à lait", estime Youcef Sissaoui. La plateforme, qui appartient au groupe Vivendi (et détient entre autres Canal +, ndlr), " agit comme un véritable lobby ", et procède " régulièrement à des abus depuis le départ de son ancien responsable Patrick Amiel " poursuit-il.

    Outre l’arnaque de la voyance en ligne, la consultation en cabinet compte parmi ses praticiens un bon nombre d’imposteurs. Victime d’une escroquerie de 19 000 euros, Sonia* a accepté de témoigner pour cafébabel. L’histoire débute le 29 avril, alors qu’elle se promenait dans un centre commercial de Créteil, " lorsqu’une femme d’un certain âge m’interpelle soudainement pour me dire qu’un sort a été jeté sur ma mère ", souligne-t-elle. Intéressée, elle paie trente euros pour en savoir plus.

    La voyante, qui prétend s’appeler Marie, lui annonce voir en elle un blocage lié aux hommes. Sonia n’étant pas mariée et n’ayant pas d’enfant y voit là un signe. Au fil de la discussion, la voyante annonce que le désenchantement de la mère coûterait 1000 euros. " Elle m’a mis en confiance et m’a rassurée en prenant mon numéro de téléphone. Elle me répétait de ne pas m’inquiéter et qu’elle allait bientôt me rappeler. " Sonia n’est pas totalement convaincue mais lui donne quand même 400 euros. Le soir même, la voyante adresse un coup de fil à sa cliente et la met en relation avec une collègue " Marie-Ange " qui parle mieux français. Elle propose alors à Sonia une consultation de voyance par téléphone. Les trois femmes conviennent d’un rendez-vous pour le lendemain. On demande à Sonia  d’apporter avec elle une liste de toutes ses affaires de valeur dans le but de réciter des prières avec. Aucune demande d’argent n’est formulée jusque-là. Quelques jours plus tard, les deux voyantes déclarent qu’une personne a voulu faire du mal à sa mère et a enterré quelque chose dans un cimetière. De plus, elle aurait dormi sur des biens de valeur pour que le sort se réalise. " Elles me demandent ensuite combien je peux donner pour sauver ma famille ", confie-t-elle. Marie-Ange prend les choses en main et révèle à Sonia qu’elle a pour habitude de collaborer avec la ville de Lourdes et notamment avec le père Antonio " qui m’a affirmé après l’avoir contacté trop tardivement qu’il ne faisait pas ce genre de choses ", regrette la jeune femme. Mais elle leur faisait confiance. " Ce sont des femmes assez âgées et elles sont croyantes. Je peux leur faire confiance ", se dit-elle, avant de leur annoncer qu’elle possède 19 000 euros sur son compte bancaire. C’est depuis ce jour que débute le harcèlement. " Elles m’appelaient tous les jours et me demandaient si j’avais fait les démarches pour retirer l’argent tout en m’interdisant d’en parler à qui que ce soit afin que la "guérison" puisse fonctionner ", confie-t-elle.

    Une fois l’argent donné (en liquide), une relation de confiance s’installe entre les trois femmes. "Elles m’ont même amenée au restaurant", s’étonne-t-elle. Les voyantes vont même jusqu’à lui demander des cartes bancaires. Encore une fois, Sonia fait confiance. À sa grande surprise, son compte en ligne affiche des factures liées à des enseignes plutôt atypiques pour le domaine de la voyance : Yves Rocher, Channel ou encore Hermès. Quelques achats plus tard la jeune femme décide de porter plainte. " J’ai gardé contact avec ces femmes, sous demande de la police. Aujourd’hui je suis interdit bancaire et j’ai plus de 20 000 euros de dettes ", raconte Sonia. Elle n’a pas pu livrer l’identité des arnaqueuses. La poursuite judiciaire est donc impossible.

    Lacunes juridiques

    "Il n’existe pas de contrôle, de surveillance des activités dans le domaine des arts divinatoires", atteste Youcef Sissaoui. En effet, jusqu'au 1er mars 1994, l'exercice de la voyance était un délit inscrit dans le Code pénal. Depuis l'abolition de cette loi, la voyance n'est pas contrôlée. " Les voyants utilisent toujours un nom d’emprunt afin d’éviter d’être poursuivi", poursuit le président de l’INAD en faisant référence à de nombreuses interventions réalisées auprès des différents gouvernements dans le but de les éclairer sur le sujet. Ne sachant pas quoi faire, Sonia décide de contacter l’INAD afin de demander conseil. L’association, qui compte des avocats parmi ses membres, aide les victimes à trouver des solutions en les accompagnant en justice. " On écrit un rapport au procureur de la République, puis on confie l’affaire à nos avocats. Cela passe ensuite par un procès si l’escroc refuse de rembourser", explique son président.

    Curieusement, quand on examine dans le détail le site de l’INAD, on s’aperçoit qu’il existe un annuaire de professionnels des arts divinatoires recommandés par l’institut lui-même. On y retrouve des voyants, des médiums, des guérisseurs, des numérologues, ou encore des tarologues. "Il n’y a pas d’arnaque possible. Chaque praticien s’est engagé sur l’honneur en signant la charte de déontologie", explique Youcef Sissaoui en assurant n’avoir aucun lien avec ces personnes. Selon lui, la charte aurait même été saluée par le ministère de l’Économie et des Finances, mais il regrette de ne pas recevoir de subventions de la part de l’institution. "On fait cela bénévolement. On reçoit uniquement les dons de nos adhérents", clarifie-t-il.

    Après le décès de son ex-mari, Christine a décidé de passer à l’action. Et c’est justement vers l’organisation de Youcef Sissaoui qu’elle s’est tournée. " J’ai gardé tous mes justificatifs de carte bancaire que j’ai  transmis par la suite à l’INAD ", révèle-t-elle avec fierté. Son président contacte aussitôt l’escroc et encourage la victime à porter plainte pour se faire rembourser. Victime de recel et d’abus de confiance de la part de son voyant, Christine vient d’envoyer la somme de 1060 euros à l’INAD afin d’essayer de se défendre. Au total, elle aura dépensé près de 20 000 euros en consultations depuis 2002, et 50 000 depuis sa rencontre avec le voyant trente ans auparavant. Habitué à lire l’avenir, il n’a cependant pas pu prévoir le sien : un procès est prévu à son encontre.

    http://www.cafebabel.fr/style-de-vie/article/arts-divinatoires-une-escroquerie-a-cinq-millions-de-victimes.html

     * Les prénoms ont été modifiés