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Insolite - Page 4

  • Parlez français, non de d….!!

    Franglais, dialecte des banlieues et mots creux: 3 menaces pour la langue française

    Nous sommes profondément attachés à la grandeur et à l’influence de la France dans le monde dont une des composantes majeures réside dans une Défense nationale puissante et crédible.

    Mais la défense de notre langue en est un des facteurs non moins essentiels et vitaux non seulement pour tenir notre rang international mais également afin de maintenir la cohésion nationale au sein d’une communauté d’appartenance.

    De nos jours en effet, la langue française est aux abois. Elle est attaquée simultanément par trois menaces dont les effets délétères se cumulent et dilapident notre patrimoine linguistique.

    L’usage intempestif du " franglais"

    L’émergence corrosive d’un dialecte des banlieues

    L’inflation de mots creux et d’expressions passe-partout

    L’usage intempestif du "franglais"

    Il est démontré par l’Académie française en 2021. Pour illustrer ce constat, un exemple concret a été choisi : il s’agit de la création de la nouvelle carte d’identité nationale (CNI). Cette récente version bilingue (traduite in extenso en anglais), entre en contradiction avec la Constitution, la loi Toubon de 1994 qui stipule que toute inscription ou annonce destinée à l’information du public doit être formulée en langue française, et surtout la vérité.

    En effet, cette carte n’est pas un passeport de voyage. Si l’on entre aux USA, on a besoin d’un passeport, pas de la CNI. En outre, avec la sortie du Royaume Uni de l’Union européenne, il n’y a pas de raison de privilégier l’anglais.

    Que le gouvernement établisse une carte bilingue en choisissant l’anglais, c’est le signe d’un aveu terrifiant : au fond, le français ne compte plus. D’ailleurs, le gouvernement lui-même explique, toute honte bue, qu’il est préférable que ce document soit en anglais car le français ne serait plus compris !

    C’est la démonstration d’une démission coupable qui rejoint dans sa tragique ampleur le déni de notre Histoire et la politique de repentance affichés par nos gouvernants.

    Cette démission tend à reléguer notre langue nationale au statut d’un parler local, d’un dialecte tribal.

    Cependant, le monde francophone s’insurge de cette situation et sonne l’alarme. Cette indignation grandissante souligne l’aberration que constitue cette abdication institutionnelle. Nous assistons à l’invasion générale du vocabulaire scientifique, de la culture, de la communication, de l’information par des anglicismes.

    L’anglicisation s’est généralisée et s’est accélérée durant les cinq dernières années. Il y a désormais une lame de fond qui est en train de subvertir le français. La diffusion des anglicismes s’est encore amplifiée avec la crise sanitaire Covid ( par exemple l’emploi répété, à l’envi, de "cluster "  au lieu de " foyer ").

    Néanmoins, cette propagation des anglicismes se heurte à l’exaspération croissante des Français.

    Ces derniers ne veulent pas du franglais, ils croient en la valeur de leur langue. Les stratégies de communication ne portent pas.

    Les gens ne comprennent pas les messages qu’on leur impose ni pourquoi ce sabir se substitue au français.

    Cela montre une fracture entre une frange privilégiée des élites représentant le haut du panier national sensé être inventif et productif et le reste de la société , invité à penser que l’ascenseur social passe par l’adoption d’un jargon débilitant qui confine désormais aux tics de langage.

    Il s’ensuit pour la population française le risque d’un double clivage linguistique: SOCIAL d’une part, le fossé se creusant entre les publics suivant qu’ils sont imprégnés ou non des nouveaux codes de langage. Le ton badin, parfois futile devenu la règle en matière de communication institutionnelle , prête le flanc à un rejet fréquent , né d’une perplexité et souvent d’une incompréhension des destinataires pouvant aller jusqu’à un sentiment d’exclusion: "être  people-minded  est notre raison d’être" et GéNéRATIONNEL d’autre part, les plus jeunes étant particulièrement réceptifs aux usages numériques et mieux à même de les assimiler, mais d’autant plus exposés au risque d’être cantonnés à un vocabulaire approximatif et n’avoir qu’une très faible maîtrise de la langue.

    En utilisant largement un vocabulaire anglais (cf annexes) incompris d’une grande partie du public, les services en ligne contribuent à alimenter la défiance qu’on a vu se développer ces dernières années vis à vis des différentes autorités, qu’elles relèvent des pouvoirs exécutif, législatif, judiciaire, mais également de l’administration , du monde politique , de la sphère économique et dans le domaine de la santé.

    – L’émergence corrosive d’un dialecte des banlieues

    A l’oreille, on comprend bien qu’il s’agit désormais d’un parlé " dur ", hostile, forgé dans l’exclusion ou le repli communautaire.

    Avec l’émergence de réseaux terroristes au cœur même de notre Nation, un phénomène de division, de dilution affecte notre population.

    Il s’agit du repli d’une partie des "citoyens" vers un quant- à- soi géographique, socio-économique et religieux intégriste.

    Cette fragmentation va bien au-delà de ce qu’il est convenu d’appeler les différences ou la diversité. Cet émiettement tribal passe par un langage spécifique dont on mesure l’importance et la portée dès que des troubles éclatent dans les banlieues et quartiers de nos villes.

    Cette fracture linguistique véhiculée par un langage de combat n’a plus rien de comparable avec ce qui existait il y a encore quelques années à l’époque des fantaisies du verlan, de l’accent beur ou des mille facettes de l’argot des cités sublimé par la plume gouleyante d’un Frédéric Dard, d’un Alphonse Boudard ou encore d’un Michel Audiard.

    La fracture constatée dépasse le problème de l’école ou celui des cités. Rien n’est plus dangereux que cette lente dislocation à l’œuvre dans les tréfonds démocratiques, dont l’apparition d’un idiome appauvri et verrouillé, d’un patois dissident au sein de la ville, est le symptôme le plus corrosif.

    Quand les mots eux-mêmes se décomposent, quand la parole elle-même se délite, c’est que rôde en effet un péril majeur.

    Parmi les produits empoisonnés de cette dissidence, il faut désigner désormais le djihadisme.

    L’inflation de mots creux et d’expressions passe-partout

    On disait il y a quelques années encore: " il parle comme un livre"

    La formule s’est inversée et aujourd’hui, on dira plutôt " il écrit comme il parle". Comme notre façon actuelle de nous exprimer, celle de la publicité, des médias, du monde politique est atteinte profondément par une contamination de mots sans signification, d’expressions vides de sens, notre langage est devenu singulièrement indigent.

    Dès lors, il se satisfait de formules imprécises employées à tout bout de champ et souvent délibérément puisées dans le vocabulaire économique.

    Prenons quelques exemples :

    Le verbe "impacter " dérivé à tort du mot "impact" est utilisé très souvent pour relater des évènements de nature différente plus ou moins importants :

    "La consommation est impactée par la hausse des prix

    La pollution impacte la planète

    La guerre en Ukraine va impacter l’élection présidentielle "

    Alors que notre langue propose dans ces exemples là: freiner, ralentir, influencer, influer, agir, peser, menacer, mettre en péril… qui apportent des nuances et des précisions qui enrichissent la compréhension des idées émises.

    Demain, nous sourirons qu’on ait pu discourir avec sérieux:

    De notre "capital" santé, de notre "capital" beauté, de notre "investissement" conjugal, des "dividendes" affectifs .

    Ou encore du concept de "déficit" mis à toutes les sauces du verbiage cher aux journalistes :

    " Déficit" démocratique, "déficit" social, "déficit" visuel, "déficit" de popularité, "déficit" d’image.

    Demain, nous sourirons ou peut- être nous pleurerons que les Chefs d’Etat, qui se sont succédé depuis trente ans, aient pu dire, redire, se contredire, proclamer :

    " e crois à l’inversion de la courbe de chômage"

    " la priorité des priorités est (selon l’humeur ou la pression des évènements): la sécurité, le chômage, l’hôpital, les retraites, la taille des allumettes, le pouvoir d’achat, le prix du timbre-poste , l’école, l’industrie, l’agriculture …… "

    "Nous sommes à la croisée des chemins ", phrase qui peut être suivie ou précédée de "le bout du tunnel est en vue".

    " Cette réforme d’ampleur sera la crème de toutes les batailles":

    La sécurité sociale, le conditionnement des couche-culottes, la mise en place des 35 heures, la remise en cause des 35 heures, la prochaine loi de programmation militaire sanctuarisée…

    Ces expressions passe-partout composées de mots forts en apparence sont les symboles d’une langue désincarnée, d’un langage convenu et rigide destiné à dénaturer la vérité.

    Elles ont perdu par, l’usage d’une absurde répétition contredite par les faits, leur substance au fil du temps et sont devenues les vecteurs futiles de messages désormais inaudibles.

    En 1967, Maurice Genevoix, qui depuis de nombreuses années, défend sur tous les fronts la langue française, conscient de la menace que représente la déliquescence de tout langage écrivait :

    " Le langage n’est pas neutre. Né d’une culture, expression d’une culture, si par malheur il dégénère, il agit sur les structures mentales qu’il affaiblit sournoisement. Si ce processus devait encore s’aggraver, la langue ne dirait plus, elle cacherait, elle déroberait.

    Les mots devenus tabous, feraient peur. Ils cesseraient alors de signifier, ils voileraient, ils trahiraient.

    Ils deviendraient des moyens d’intimidation, des instruments d’un terrorisme au service d’intentions moins innocentes, peut-être qu’il n’y paraît ".

    Face à cette évolution préoccupante de notre langue,

    L’Académie française peut ainsi conclure :

    "La communication actuelle est caractérisée par une dégradation qu’il est essentiel de ne pas considérer comme une fatalité.

    Il est de la responsabilité mais aussi de l’intérêt de ceux qui disposent des canaux d’information et de diffusion de veiller à redonner à la communication institutionnelle la qualité et l’efficacité que l’ensemble des publics est en droit d’attendre.

    Il s’agit avant tout d’une question de volonté générale étayée par la prise de conscience de la Gravité et de l’Urgence de la Situation ".

    Daniel Péré

    10 avril 2022

    Sources : Rapport Académie Française 2021

    Le Figaro (Mme Carrère d’Encausse) janvier 2022

    Ouest-France Articles des 30 septembre 2011, 27 septembre 2021,

    17 février 2022, 19 mars 2022

    Sud-ouest Article 10 avril 2016

    Biographie M.Genevoix de A.Luneau et J. Tassin 2019

    Prochainement un article qui prouve que la pauvreté du langage nous a fait descendre au niveau du QI.

  • Pâtes pour 10 millions de français…

    Macron lui a festoyé à Versailles 

    Comme le faisait Louis XVI, pendant que le bon peuple crevait de faim, Emmanuel Macron festoye à "La Lanterne" à Versailles avec ses courtisans.

    Le président de la République Emmanuel Macron n'est pas rentré à l'Élysée après son discours de victoire, ce dimanche 24 avril. Il a pris la direction de la Lanterne, résidence présidentielle à Versailles, pour fêter sa réélection à la présidence de la République. A " La Lanterne ", Emmanuel Macron s'est mis à l'ombre des rois.

    https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/2020-12-18/quest-ce-que-la-lanterne-cette-residence-ou-emmanuel-macron-sest-isole-pour-se-remettre-du-coronavirus-d4b745fc-90f9-456a-bbba-d76b86c77362

    Pendant que 10 millions de français mangeaient des pommes de terre à l'eau ou des pâtes, Emmanuel Macron a fêté sa réélection au pavillon de " la Lanterne " avec le menu suivant:

    Mises en bouche

    Foccacia aux herbes façon pissaladière,
    Pâté croûte de volaille fermière, citron confit et pignons de pin,
    Socca de pois chiche bio de Cucuron façon Tacos.

    Entrée

    Asperge verte de Mallemort, saumon fumé et condiment mimosa.

    Poisson

    Dos de St Pierre rôti, taboulé de courgettes au basilic, fumet crémé au Curry Madras.

    Viande

    Gigot d'agneau de Haute Provence confit, crumble à l'ail des ours, polenta gratinée et jus réduit.

    Dessert

    Comme un calisson, poire et melon, crème légère aux amandes, tuile glace royale.

    Le tout arrosé de grands crus issus des meilleurs vignobles de France.

    Entouré de ses proches, de plusieurs ministres, des dirigeants de LREM, et d'une cohorte de courtisans, Emmanuel Macron a donc partagé un repas copieux et abondant dans une ambiance joyeuse et festive, comme s'il célébrait la victoire de l'équipe de France au Mondial, dans cette ancienne résidence royale.

    Au débit de la Ve République, la Lanterne a d'abord été la résidence des Premiers ministres

    Le pavillon, construit sous Louis XVI, touche le parc du château de Versailles. Le domaine de quatre hectares est situé à tout juste une demi-heure de Paris. Elle a d'abord vu défiler bien des premiers ministres, adeptes du faste caractérisant cette luxueuse demeure, avant de devenir une "résidence présidentielle" depuis 2007. Car Nicolas Sarkozy estimait que ce luxueux domaine lui était plus adapté qu'à " son collaborateur François Fillion".

    En 2017, au soir du premier tour de l'élection présidentielle, Emmanuel Macron avait privilégié "La Rotonde" pour festoyer. Nicolas Sarkozy avait lui choisi " le Fouquet's " pour fêter sa réélection aux frais des français en 2007.

    Francis GRUZELLE
    Journaliste et écrivain
    Carte de Presse 55411

    Consulter ces articles pour un complément d'information:

    https://www.msn.com/fr-fr/actualite/elections/pr%C3%A9sidentielle-2022-emmanuel-macron-va-f%C3%AAter-sa-victoire-%C3%A0-la-r%C3%A9sidence-de-la-lanterne-%C3%A0-versailles/ar-AAWxWef?ocid=uxbndlbing

    https://www.sudouest.fr/elections/presidentielle/emmanuel-macron-fete-sa-victoire-a-versailles-a-la-residence-d-etat-de-la-lanterne-10718098.php

     

    Dans la chanson révolutionnaire

    Ha, ça ira, ça ira,

    les aristocrates à la lanterne

    Ha, ça ira, ça ira,

    les aristocrates, on les pendra…

    La lanterne en question n'est pas le château évoqué ci-dessus mais les lanternes qui illuminaient les rues, le soir venu.

  • Cherchez pas docteur, c'est la tête! 

    Le Monde dénonce la "discrétion de l’Eglise catholique face à l’extrême droite" tout en rappelant que “dans notre société laïque, il ne s’agit pas pour des représentants d’un culte de donner des consignes de vote”

    Dans son éditorial, Le Monde reproche à l’Eglise catholique  sa "discrétion de l’Eglise catholique face à l’extrême droite"  tout en admettant que "dans notre société laïque, il ne s’agit pas pour des représentants d’un culte de donner des consignes de vote".

    Longtemps, l’Eglise catholique a semblé constituer un barrage à l’influence du Front national: plus les électeurs étaient pratiquants, moins ils votaient pour l’extrême droite. Ce n’est plus le cas. Quarante pour cent des catholiques se déclarant pratiquants réguliers (contre 32,4 % de l’ensemble des Français) ont voté pour l’un des trois candidats d’extrême droite présents au premier tour de l’élection présidentielle, selon un sondage de l’Ifop réalisé pour La Croix le 10 avril. Ils ont même été 16 % à choisir Eric Zemmour, contre 7 % de moyenne nationale.

    Certes, Mgr Eric de Moulins-Beaufort, président de la CEF, a été plus explicite dans son discours du 8 avril, regrettant que l’" Etat et notre société [aient] du mal à accueillir les migrants clandestins ou non". Il a aussi fait référence au cardinal Jules Saliège, archevêque de Toulouse sous le régime de Vichy, célèbre pour sa lettre de 1942 dénonçant publiquement les persécutions contre les juifs: "Les étrangers sont des hommes, les étrangères sont des femmes, écrivait-il. Ils sont nos frères comme tant d’autres. "

    Si les circonstances actuelles ne sont évidemment pas comparables, des formules aussi fortes seraient les bienvenues, alors que Marine Le Pen porte explicitement un projet visant à mettre au ban les étrangers et à institutionnaliser la discrimination. […]

    Dans notre société laïque, il ne s’agit pas pour des représentants d’un culte de donner des consignes de vote. Le pouvoir de prescription d’une Eglise catholique ébranlée par le scandale des abus sexuels dans ses rangs serait d’ailleurs limité. Déjà, lors du précédent duel Macron-Le Pen de 2017, le message des évêques avait été flou. Mais cette timidité contraste avec la netteté des positions antérieures. Dans les années 1990, les évêques rappelaient " l’incompatibilité [des thèses du Front national] avec l’enseignement de l’Eglise ". En 2002, ils appelaient à " résister à la peur, à la haine et au mépris ".

    L’Eglise catholique n’hésite pas à faire connaître et à défendre ses avis tranchés sur des sujets comme le mariage homosexuel, la gestation pour autrui ou l’euthanasie. Qu’elle ne le fasse pas clairement à un moment crucial où pourraient être remises en cause les valeurs d’égalité, de respect et de tolérance qui fondent notre société serait incompréhensible.

     

    Le Monde

     

    .

  • Et, ça veut être président de la République française, ce crétin?

    Quand des enfants apprennent au député européen EELV Yannick Jadot que la Bulgarie et la Roumanie sont dans l’UE ainsi qu’où se situent l’Estonie et la Lituanie (MàJ : “la géographie, j’ai toujours eu du mal”)

        "La géographie, j'ai toujours eu du mal", admet Jadot après avoir confondu l'Estonie et la Lituanie sur une cartehttps://t.co/Lb1aFwAPOi pic.twitter.com/9XlZhkHysa

     

        — BFMTV (@BFMTV) March 28, 2022

     

        Passage incroyable. Jadot député européen apprend dans l'émission "au tableau" que la Bulgarie et la Roumanie sont dans l'UE. Il ne sait également ps placer sur une carte la Lituanie et l'Estonie et ne connait ps leurs capitales. Mais il est pour une Europe fédérale! #AuTableau pic.twitter.com/C29bRg85rN

        — Arthur Cohen

  • Depuis le temps que je vous le dis….

    Être de gauche rend intolérant et peu généreux? C’est la conclusion de ces chercheurs

    Alexis Vintray - contrepoints        

    Loin des idées reçues, ce sont plutôt les socialistes qui font preuve d’intolérance selon différentes études universitaires. Pourquoi?

    Les personnes de gauche et, plus généralement, les interventionnistes de tout bord, sont les premiers à revendiquer les valeurs de tolérance et de générosité. En particulier pour cette dernière valeur, le fait de vouloir utiliser l’État à des fins sociales est présenté comme gage de générosité. Les politiques sociales sont bonnes par nature, les autres égoïstes.

    Pourtant, comme le montrent les études universitaires, ce sont les gens de gauche – ou, il faudrait absolument préciser, les étatistes – qui sont les moins tolérants et les moins généreux.

    L’intolérance, une valeur de gauche?

    "L’intolérance est une maladie contagieuse car elle contamine toujours ceux qui la combattent" disait Raymond Aron. La phrase pourrait s’appliquer à la gauche française qui a fait de la lutte contre l’intolérance un de ses chevaux de bataille. C’est particulièrement sensible en 2021 avec le virage woke et identitaire pris par cette même gauche.

    Pourtant, à en croire Anne Muxel, sociologue et directrice de recherches au Cevipof, cette gauche se révèle largement moins tolérante que la droite.

    Anne Muxel a mené une étude sociologique pour voir comment les personnes de droite et de gauche réagissaient face à des personnes proches ne partageant pas leurs idées. Le constat a été sans appel: les personnes se disant de droite se montrent beaucoup plus tolérantes que celles se déclarant de gauche. Ce qui explique cette plus grande tolérance de la droite, c’est sa culture de la liberté, et donc l’influence libérale, à en croire Anne Muxel dans son ouvrage Toi, moi et la politique, amour et conviction.

    La sociologue résumait ainsi les conclusions de ses travaux sur France Inter:

        “Ça a été une surprise pour moi dans la mesure où les valeurs de tolérance, de respect de la différence, du respect de l’autre font partie d’une culture en tout cas revendiquée par la gauche. Pourtant il y a une plus grande difficulté pour les personnes qui se classent à gauche d’accepter la divergence politique dans la sphère privée… […] La culture de la droite suppose la liberté, la liberté de l’autre de penser, de vivre et d’être comme il veut. Cela suppose une plus grande ouverture“.

    La forte corrélation étatisme et racisme

    Ces travaux français trouvent un complément avec l’étude américaine de James Lindgren, célèbre juriste à la Northwestern University. Dans ce papier, l’auteur s’intéresse aux motivations des tenants de la redistribution et des anticapitalistes (" What Drives Views on Government Redistribution and Anti-Capitalism: Envy or a Desire for Social Dominance? " , mars 2011, Northwestern Law & Economics Research Paper No. 06-10 & 29). Les conclusions sont édifiantes: plus on est raciste, aigri, solitaire ou peu généreux, plus on est en faveur de la redistribution des richesses et de l’anticapitalisme.

    Plus précisément, James Lindgren a analysé 25 années de données du National Opinion Research Center, l’un des centres de recherche en sciences sociales les plus respectés aux États-Unis. À partir de ces données, il a tenté de corréler idées économiques et politiques avec le racisme ou l’intolérance. À chaque fois, une même corrélation, nette: plus on est raciste et intolérant, plus on favorise la redistribution et plus on hait le capitalisme libéral. La corrélation n’est évidemment pas parfaite (qui affirmerait une relation aussi basique?) mais il existe un lien fort et récurrent. Même si l’on prend en compte l’éducation, le revenu, l’âge ou le sexe, le lien persiste entre socialisme et racisme/intolérance.

    LE SOCIALISME REND AIGRI?

    Autre conclusion intéressante de l’étude, les socialistes semblent être plus aigris: les tenants les plus ardents d’une politique de redistribution ont jusqu’à trois fois plus de risque que la moyenne d’avoir été en colère dans la semaine précédant le sondage.

     

    De même pour la tristesse, la solitude ou la mélancolie. À l’inverse, les opposants à la redistribution ont quatre fois plus de chance de déclarer être heureux ou satisfaits! Les socialistes (au sens de tenants de la redistribution à nouveau) déclarent en outre que leurs colères, outre qu’elles sont plus nombreuses, sont aussi plus longues. Ils admettent deux fois plus que la moyenne qu’ils ont répondu à cette colère en planifiant une vengeance.

    Pour parfaire le tableau, socialistes et anticapitalistes se disent moins heureux, avoir moins de mariages heureux, être moins satisfaits de leur situation financière ou de leur emploi, et ce même en corrigeant des différences de revenu, sexe, etc. Enfin, socialistes et anticapitalistes déclarent bien moins que les opposants aux politiques sociales de redistribution avoir un comportement altruiste ou donner régulièrement à des SDF. En résumé, radins, racistes et intolérants les socialistes et les anticapitalistes, à en croire cette étude académique!

    Ces résultats d’une étude sociologique se retrouvent sans surprise confirmés par l’étude de la générosité respective des personnes de droite et de gauche.

    La générosité, une valeur libérale, et non étatiste ou " de gauche "

    Arthur Brooks est docteur en économie, spécialiste des sciences sociales et d’économie comportementale. Dans Who really cares (Basic Books, 2006), il étudie les comportements respectifs des conservateurs et des liberals américains (gauchistes en anglais) en matière de générosité1.

    Ces deux positions ont une traduction concrète dans le comportement des individus qui s’en revendiquent2: ceux qui " pensent que le gouvernement devrait mener une politique de redistribution plus forte " donnent… nettement moins à des associations ou aux moins fortunés que ceux qui veulent réduire le rôle de l’État. Cela alors que les premiers ont un revenu supérieur de 6% aux seconds.

    Là encore, c’est la culture individualiste qui explique en grande partie cette différence de générosité en fonction des opinions politiques. Ceux qui font confiance à l’individu et non à l’État pour aider autrui donnent plus. Ceux qui en appellent à l’action de l’État donnent nettement moins et se reposent sur les autres pour aider les moins fortunés. Ils n’ont aucun droit à revendiquer la notion de générosité dont ils parlent mais qu’ils ne mettent pas en pratique.

    On retrouve exactement le même schéma pour le don du sang: les gens de droite donnent nettement plus souvent leur sang que les gens de gauche. Si les gens de gauche et du centre donnaient autant que ceux de droite, il y aurait 45% de don du sang en plus aux États-Unis selon Brooks! (" If liberals and moderates gave blood at the same rate as conservatives, the blood supply of the United States would jump about 45 percent. ")

    Une autre comparaison intéressante qui vient à l’appui des conclusions d’Arthur Brooks est celle entre les États-Unis et le Canada. Comme l’écrit Martin Massse (depuis le Canada):

        On pourrait croire qu’une société comme le Québec, où les mots solidarité, équité et compassion sont sur toutes les bouches, une société qui " résiste au vent froid de droite qui souffle sur le reste du continent " comme se plaisent à nous répéter nos politiciens défenseurs du " modèle québécois ", est un endroit où les individus font preuve d’une plus grande générosité qu’ailleurs. Comparés à ces Anglos matérialistes et individualistes du reste du continent, ne sommes-nous pas une grande famille généreuse et tricotée serrée?

        Eh bien non. Comme des sondages et études le montrent année après année, les Canadiens sont moins généreux que les Américains, et les Québécois sont les moins généreux des Canadiens. Ils sont donc les Nord-Américains qui contribuent le moins aux œuvres de charité. Une étude du Fraser Forum de décembre 2000 (Canadian & American Monetary Generosity) qui compare tous les États américains et provinces canadiennes en termes de générosité (nombre de donateurs et montants donnés) place les provinces au bas de la liste. C’est l’Alberta, paradis du conservatisme et de la fiscalité minimale au pays, qui fait meilleure figure. Le Québec est bon dernier.

        Cette réalité n’est pas si surprenante et l’explication en est fort simple. Le contribuable québécois doit supporter l’État le plus lourd sur le continent et est forcé de contribuer au financement d’un tas de programmes sociaux pour les plus démunis, dont un Fonds spécial de lutte contre la pauvreté. Logiquement, il se dit qu’il fait déjà sa part. Pourquoi donner une seconde fois à des œuvres privées, alors qu’on est déjà obligé de donner pour des programmes publics?

        Les Québécois ne sont pas plus égoïstes que les autres Nord-Américains, ils agissent de façon rationnelle dans le contexte socialiste qui est le leur. Les Albertains aussi, eux qui sont les moins taxés au pays. Ils se sentent logiquement plus responsables et contribuent donc plus à des œuvres privées.

        Le résultat est cependant loin d’être le même sur le plan de la moralité. Les donateurs privés peuvent prétendre être véritablement généreux: c’est leur argent à eux qu’ils donnent, de façon libre et volontaire. Au contraire, la charité publique n’est qu’une vaste tromperie socialiste. Ceux qui y contribuent sont forcés de le faire. Et ceux qui s’en attribuent le mérite, nos gouvernants, ne sont en réalité que des bandits de grand chemin et des hypocrites.

    CONCLUSION: ETRE DE GAUCHE REND INTOLERANT ET RADIN?

    Le lecteur l’aura compris, ce n’est pas tant le fait d’être de droite ou de gauche qui rendrait intolérant, radin, etc. selon moi. Les lecteurs de cet article qui seraient les plus à droite auraient ainsi tort de se réjouir de croire pouvoir attaquer ainsi le camp adverse

    Il serait en effet bien plus opportun de parler d’étatisme versus libéralisme, de société fermée vs société ouverte. De ceux qui attendent tout du Léviathan ou de ceux qui prennent leur destin en main. De ces choix découlent largement notre attitude au quotidien, dont la générosité. Soit on demande à d’autres d’être généreux pour soi, soit on l’est pour soi-même.

    À force de demander à l’État de tout faire, on finit par ne plus rien faire pour l’autre par soi-même. Aller vers toujours plus de socialisme et d’étatisme, c’est aller vers une société fermée. Le socialisme et l’étatisme, qu’ils soient de droite ou de gauche, ne mènent qu’à une société de personnes intolérantes et repliées sur elles-mêmes.

    Aller vers une société ouverte implique de responsabiliser l’individu, de cesser de tout confier à l’État pour rendre le pouvoir à celui qui en est la source: l’individu. Comme certains le disent bien, " je n’ai pas trahi mon idéal socialiste en devenant libéral ". Tout individu de bonne foi qui veut réellement l’épanouissement de l’individu dans une société ouverte et tolérante ne peut vouloir qu’une société de liberté.

    Lire aussi:

    1. Il faut noter que l’essentiel des conservateurs américains se retrouvent dans la défense du capitalisme libéral, ce qui n’est pas le cas de la droite française.

    Plus précisément, les convictions politiques sont un des trois facteurs qui influent sur la générosité des individus, avec la religion et la structure familiale.

  • L'insondable bêtise des politiques

    Interviewée, sur Radio J, par Frédéric Haziza, sur son projet de loi, fictif, quant à l’interdiction de la polygamie, en réponse aux inquiétudes de certains quant à leur libertés amoureuses, au lieu de répondre par une périphrase délicate, s’exprimant avec sa lourdeur ordinaire, Marlouna  a tenu à préciser: "On ne va pas s’interdire les plans à trois"…

    Et c’est cette élégance que le Grand Prix de l’humour 2021 a  salué parmi seize "petites phrases".

    Le Prix du Jury est attribué à Nicolas Dupont-Aignan pour sa déclaration: " Je suis fort chez les gens qui sont à la limite du vote".

    Le Prix du Jeu de " Miot " (en hommage à Jean Miot, créateur du prix) et le Prix Spécial du Jury sont attribués à Jean-Pierre Raffarin: " Quand la droite se durcit, elle se rétrécit".

    Le Prix de l’encouragement a été décerné à Audrey Pulvar: "Ce qui se passe avec les votes extrêmes et l’abstention, c’est la traduction concrète des effets du réchauffement climatique".

    Le Prix de la récidive a été dévolu à François Hollande: " Michel Barnier a un côté prince charmant pour les maisons de retraite".

    Le Prix Marcel Duchamp a été remis à  Roselyne Bachelot: "Comme disait mon grand-père, mieux vaut avoir des gens dans sa tente et qui pissent dehors que l’inverse". Élégantissime!

    Emmanuel Macron s’est vu décerner le prix Sigmund Freud, pour sa réponse à une agricultrice lors de sa visite d’une foire en Provence: "La réforme des retraites, on fera cela quand on tombera les masques".  Plus stupide que lui, tu meurs!

    Le Prix de la révélation de l’année a été attribué à Sandrine Rousseau: "Je vis avec un homme déconstruit et je suis super-heureuse".

    Enfin, le Prix des Internautes a été décerné, ex-æquo, à Jean Castex: "Moins nous alimentons les polémiques auto-portées, mieux nous nous portons",

    et au sénateur LR de Paris, Pierre Charon: "Xavier Bertrand voulait être hypersonique, il est subsonique, il n’a pas passé le mur du son".

    Le prix "Press club, humour et politique" avait été remporté en 2019 par Édouard Philippe. À la question de savoir si tout remontait à Matignon, le Premier ministre  avait alors répondu: " Non, seulement les emmerdes“.

    Du fait de l’épidémie de Covid-19, le prix n’avait pas été décerné en 2020.

    Le jury 2021 du Press Club, humour et politique, sous la présidence d’Olivier de Lagarde se composait de Brigitte Boucher (LCP-AN), Isabelle Bourdet (Press Club), Nicolas Charbonneau (Le Parisien Week-end), Hubert Coudurier (Le Télégramme), Michaël Darmon (I24News), Pierre Douglas, Florent Duprat (BSmart), Laurent Gerra, Christine Kelly (CNEWS), Gérald Leclerc (CNEWS), Patrice Romedenne (France TV), Frédéric Says (France Culture) et Christophe Schmidt (AFP).

    Tout ceci pourrait prêter à sourire. Toutefois, étant donné la répétition quotidienne des stupidités  et incongruités de nos politocards, c’est plutôt consternant. Tous ces gens sont nos salariés, très chèrement rémunérés, y compris les retraités Raffarin et Hollande… Oser proférer tant d’inepties, c’est grave, mais en faire à répétition, c’est pire!

    Ramassis mondain de propagandistes, organisant des débats de l’entre-soi, le Press Club a beau jeu de ricaner, une fois l’an, de ceux qu’ils servent, avec docilité, à longueur de colonnes et d’antenne.

    Mitrophane Crapoussin

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