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Insolite - Page 4

  • Pauvre France!

    Charles Demassieux a évoqué dans un article l’état de sidération mentale dans lequel le mot "ludique" a jeté une majorité d’élèves de la filière pro lors de la récente épreuve de philosophie du baccalauréat. Le baccalauréat de français – une épreuve qui se déroule en fin de classe de Première – de cette année n’est pas de nature à redonner le moindre optimisme quant à l’avenir de notre langue. L’épreuve de "commentaire" –  en filière générale – qui s’appuyait sur un texte jugé trop difficile – voire incompréhensible – par beaucoup de candidats, a déchaîné un torrent d’insultes à l’encontre de… l’auteur du texte, Sylvie GERMAIN, laquelle n’est en rien responsable du fait que les inspecteurs généraux aient choisi de soumettre un extrait d’un de ses romans à la sagacité des élèves, ni du manque de maîtrise crasse de la langue française par iceux. 

    Les élèves qui passaient le baccalauréat de français avaient classiquement affaire à trois sujets, dont deux sujets de dissertation:

     

    Sujet A:

    Œuvre : Victor Hugo, Les Contemplations, livres I à IV. Parcours : les mémoires d’une âme. Les livres I à IV des Contemplations ne sont-ils qu’un chant intime ? Vous répondrez à cette question dans un développement organisé en vous appuyant sur les livres 1 à 4 des Contemplations, sur les textes que vous avez étudiés dans le cadre du parcours associé, et sur votre culture personnelle.

     

    Sujet B :

    Œuvre: Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal. Parcours: alchimie poétique : la boue et l’or. Dans L’Art romantique ("Théophile Gautier", 1869), Baudelaire écrit : "C’est un des privilèges prodigieux de l’Art que l’horrible, artistement exprimé, devienne beauté […]". Ce propos rend-il compte de votre lecture des Fleurs du Mal ? Vous répondrez à cette question dans un développement organisé en vous appuyant sur Les Fleurs du Mal, sur les textes que vous avez étudiés dans le cadre du parcours associé, et sur votre culture personnelle.

    On conçoit qu’un élève qui, dans le courant l’année scolaire, a insuffisamment travaillé les œuvres dont il est question (en l’occurrence, cette année, Les contemplations de Victor Hugo et Les fleurs du mal de Charles Baudelaire) laisse soigneusement de côté ces deux sujets de dissertation – laquelle, qui plus est,  réclame une certaine aisance dans l’expression écrite – et se rabattent sur le "commentaire composé" (appelé plus simplement " commentaire de texte " depuis une paire d’années).

    Cette dernière épreuve est d’ailleurs désormais plébiscitée par la quasi-totalité des candidats, lesquels " s’appuient " sur un texte tout écrit, qu’il s’agit pour eux, comme l’indique l’intitulé de l’épreuve, de " commenter ". Beaucoup d’élèves, choisissant par défaut cette épreuve, se contentent d’une simple paraphrase – voire d’un simple résumé – du texte proposé, alors qu’il s’agit d’en faire une analyse précise, en en dégageant l’intérêt et la spécificité. Un ajout de références littéraires liées à des lectures personnelles de l’élève est naturellement le bienvenu, à condition naturellement qu’elles servent à une meilleure mise en valeur du texte à commenter.

    Aux deux sujets de dissertation – un art devenu trop difficile pour une grande majorité de lycéens – s’ajoutait cette année un texte de Sylvie GERMAIN, à commenter. Un auteur sans doute inconnu de la quasi-totalité des élèves de Première, bien qu’elle ait obtenu le Prix Goncourt des lycéens en 2005 pour son roman Magnus. Mais le commentaire de texte, contrairement aux sujets de dissertation, ne nécessite pas la moindre connaissance de l’œuvre de l’auteur. Voici l’énoncé de l’épreuve de commentaire:

    Objet d’étude: Le roman et le récit du Moyen Âge au XXIe siècle

    Vous commenterez le texte suivant:

    Sylvie GERMAIN (née en 1954), Jours de colère, Chants, "Les frères", 1989 [NdA : Prix Femina de cette année-là]. Situé dans un passé indéterminé, le roman de Sylvie Germain Jours de colère prend place dans les forêts du Morvan. Le texte suivant est extrait d’un chapitre intitulé "Les frères". Il présente les neuf fils d’Ephraïm Mauperthuis et de Reinette-la-Grasse :

    "Ils étaient hommes des forêts. Et les forêts les avaient faits à leur image. À leur puissance, leur solitude, leur dureté. Dureté puisée dans celle de leur sol commun, ce socle de granit d’un rose tendre vieux de millions de siècles, bruissant de sources, troué d’étangs, partout saillant d’entre les herbes, les fougères et les ronces. Un même chant les habitait, hommes et arbres. Un chant depuis toujours confronté au silence, à la roche. Un chant sans mélodie. Un chant brutal, heurté comme les saisons, – des étés écrasants de chaleur, de longs hivers pétrifiés sous la neige. Un chant fait de cris, de clameurs, de résonances et de stridences. Un chant qui scandait autant leurs joies que leurs colères.

    Car tout en eux prenait des accents de colère, même l’amour. Ils avaient été élevés davantage parmi les arbres que parmi les hommes, ils s’étaient nourris depuis l’enfance des fruits, des végétaux et des baies sauvages qui poussent dans les sous-bois et de la chair des bêtes qui gîtent dans les forêts ; ils connaissaient tous les chemins que dessinent au ciel les étoiles et tous les sentiers qui sinuent entre les arbres, les ronciers et les taillis et dans l’ombre desquels se glissent les renards, les chats sauvages et les chevreuils, et les venelles que frayent les sangliers. Des venelles tracées à ras de terre entre les herbes et les épines en parallèle à la Voie lactée, comme en miroir. Comme en écho aussi à la route qui conduisait les pèlerins de Vézelay vers Saint-Jacques-de-Compostelle. Ils connaissaient tous les passages séculaires creusés par les bêtes, les hommes et les étoiles.

    La maison où ils étaient nés s’était montrée très vite bien trop étroite pour pouvoir les abriter tous, et trop pauvre surtout pour pouvoir les nourrir. Ils étaient les fils d’Ephraïm Mauperthuis et de Reinette-la-Grasse".

    ***

    Les amoureux de Giono (Les grands chemins, Le chant du monde, Rondeur des jours, L’homme qui plantait des arbres…) remarqueront une certaine similitude, tant dans le style que dans l’inspiration panthéiste, entre Sylvie Germain et l’écrivain de la Haute Provence.

    Ce texte n’a pas été du goût de nombre d’élèves. Le vocabulaire ("bruissant", "saillant", "pétrifiés", "gîter", "venelles", "frayer"…), des références incompréhensibles dans une France totalement déchristianisée: "Comme en écho aussi à la route qui conduisait les pèlerins de Vézelay vers Saint-Jacques-de-Compostelle. "ainsi que le prénom hébraïque – Ephraïm – du père de la fratrie, ont dû dérouté une majorité de lycéens, plus à l’aise dans le rap et sa cinquantaine de mots-clés, toujours les mêmes, et dans un antisémitisme devenu banal, et que ne renieraient pas certains députés de la NUPES fraîchement élus. Sur les réseaux sociaux, insultes et horions ont fondu sur Sylvie Germain, coupable d’écrire dans une veine poétique et d’évoquer un enracinement identitaire auquel les élèves venus d’autres contrées du globe sont radicalement étrangers, voire hostiles.

    ***

    "Je ne suis qu’un prétexte, je ne me sens pas concernée personnellement. Je suis plutôt inquiète du symptôme que cela révèle" a déclaré Sylvie Germain dans un entretien au Figaro Etudiant. Ajoutant : " C’est grave que des élèves qui arrivent vers la fin de leur scolarité puissent montrer autant d’immaturité, et de haine de la langue, de l’effort de réflexion autant que d’imagination, et également si peu de curiosité, d’ouverture d’esprit. Le passage à analyser n’était pas délirant, le vocabulaire était accessible, mais certains se contentent d’un vocabulaire si réduit, riche seulement en insultes et en invectives, que tout écrit un peu élaboré leur est un défi, un outrage".

    "Ils veulent des diplômes sans aucun effort, se clament victimes pour un oui pour un non et désignent comme persécuteurs ceux-là mêmes qu’ils injurient et menacent" conclut l’infortunée auteur à laquelle on me permettra de manifester toute ma sympathie.

  • Voilà pourquoi ils sont tous tarés!

    “Interroger le rôle de l’endogamie de certaines populations et de la consanguinité dans la survenance de maladies psychiatriques est frappé d’un interdit absolu” :  L’analyse du pédopsychiatre Maurice Berger.

    (…) Pourtant, les faits sont assez simples. Nous avons tous des vulnérabilités génétiques en nous à la naissance : plus de risques que d’autres d’avoir un infarctus du myocarde, ou un cancer du sein, ou une anémie de type thalassémie, ou une schizophrénie ou une maladie bipolaire, car la dimension génétique de ces maladies psychiatriques est maintenant largement prouvée, même si leur apparition dépend aussi en partie de l’environnement.

    Si vous vous mariez avec un membre de votre famille (qui a donc obligatoirement une partie de patrimoine génétique commun avec vous), vous multipliez pour votre descendance l’éventualité d’avoir les maladies décrites ci-dessus, encore plus si c’est un mariage entre cousins germains (ce qu’on appelle “mariage royal” au Maghreb, c’est-à-dire un mariage souvent " arrangé " ou forcé). Et si cela se répète sur plusieurs générations, ce qui est fréquemment le cas, les pourcentages de risques sont encore plus élevés, à tel point que Germaine Tillion s’en est inquiétée lors de son travail d’ethnologue dans l’Aurès entre 1935 et 1938.

    En 2009, une recherche du Reproductive Health sur la consanguinité dans les pays arabes faisait état de 70% de mariages consanguins au Pakistan en 2007, 67% en Arabie Saoudite, 39% en Tunisie, 28% au Maroc et 38% en Algérie (avec des pics à 88% dans certaines wilaya). Dans ce dernier pays, le ministère de la Solidarité, de la Famille et de la Condition de la femme a d’ailleurs organisé en 2018 un colloque sur le thème : " Problèmes liés aux mariages consanguins en Algérie "[1].

    Osez l’exogamie !

    Le seul article en français à ma connaissance est celui d’Aïcha Dahdouh-Germouche, Mohamed Taleb, et coll, " Consanguinité, schizophrénie et trouble bipolaire "[2] paru en 2013 et qui comprend une imposante bibliographie concernant l’ensemble du monde arabe. Mais il n’y a pas d’écrits sur la situation en France.

    Dans notre pays, aucun psychiatre ne parle de cela, par peur d’être qualifié de raciste, alors qu’on évoque avec moins de gêne le rôle de la consanguinité dans d’autres pathologies que les maladies mentales. Pourtant, ce n’est pas une question de race : tout groupe humain pratiquant l’endogamie arriverait aux mêmes problèmes de santé pour sa descendance. En France, Louis XIV lui-même y fut confronté, lors de son mariage avec sa cousine Marie-Thérèse d’Autriche.

    Personne n’envisage sérieusement de mener une recherche sur la généalogie des patients soignés dans nos hôpitaux psychiatriques publics, originaires de pays frappés par une plus forte consanguinité. Aurait-on peur de constater aussi une éventuelle surreprésentation ? Ce type de recherche se fait pourtant bien pour les autres maladies ayant une possible transmission génétique, et les enjeux sont importants. Tout d’abord, il pourrait être proposé aux citoyens français concernés, s’ils l’acceptent, une consultation génétique prénuptiale, comme cela se fait aux Émirats arabes unis et au Qatar avec l’accord des autorités religieuses.

    Ensuite, ceci nous amènerait peut-être à constater que nous accueillons une population présentant un risque non négligeable de manifester une folie violente, même si heureusement, la grande majorité des personnes atteintes de troubles psychiatriques ne sont pas dangereuses. Et qu’il y a des formes d’asile qui peuvent prendre la forme d’asile psychiatrique.

    Causeur

     

     

  • Avec Foutriquet et sa perruque, le pire n’est pas une option

    Longtemps, l’on s’est  moqué de l’Italie et du guignolo Berlusconi! Ah! L’on ricanait bien de ses lifts, de ses cheveux peinturlurés, de ses inclinations sexuelles…

    Avez-vous réalisé ce qui vient de nous advenir ? En termes d’image de marque, ce n’est pas mieux voire pire…

    On vient d’en reprendre pour cinq ans avec un ado mal fini qui a tendance à toucher tout le monde et surtout les hommes… C’est un cinglé qui ne sait pas se tenir et se croit tout permis. A quarante-quatre ans, l’on peut diagnostiquer un cas grave à problèmes multiples !

    source:

    Tentant de dissimuler sa calvitie, il balade partout une perruque ridicule, de plus en plus longue et frisotée. Très fier de son nouveau look, il va vouloir le faire admirer de la totalité de la planète.

     Donc depuis cinq ans et pour cinq ans encore, nous aurions pour Potiche officielle un monsieur, de 77 ans, déguisé en dadame lequiel, alors que son mari fait la promo des transsexuels, ne s’assume pas.

    Étant plus que narcissique, il est probable que Foutriquet refasse son portrait officiel. Le monde entier s’étant moqué de ses photos barbe de trois jours, en sweat-shirt façon je fais la guerre comme Volodo, il devrait y arborer un costard cravate, à moins qu’il nous la joue manches retroussées et chemise ouverte sur son poitrail survelu, comme à Marseille…

    Pour changer du pédophile Gide, il pourrait poser sur son bureau : Cette fille c’était mon frère d’Anne Peters, Le grand bazar de Daniel Cohn-Bendit, Lolita de Nabokov et les œuvres complètes du marquis de Sade. Et aux murs différents tableaux de Balthus…

    Et ce sera l’occasion de nous divertir plus encore. D’aucuns pourront vérifier dans chaque mairie que, contrairement aux Français qui ne sont rien, le génial Macron a tellement plus de cheveux qu’en 2017 et, grâce à Photoshop, moins de rides encore.

    La France n’est plus qu’une république bananière représentée par l’imposture, l’indécence et la vulgarité.

    Cette réélection nous aura enseigné que pour avoir fait le choix d’un tel individu, 58% des inscrits et la totalité des abstentionnistes ne savent plus ce que honte signifie et vont l’apprendre à nos dépens.

     Daphné Rigobert

  • Parlez français, non de d….!!

    Franglais, dialecte des banlieues et mots creux: 3 menaces pour la langue française

    Nous sommes profondément attachés à la grandeur et à l’influence de la France dans le monde dont une des composantes majeures réside dans une Défense nationale puissante et crédible.

    Mais la défense de notre langue en est un des facteurs non moins essentiels et vitaux non seulement pour tenir notre rang international mais également afin de maintenir la cohésion nationale au sein d’une communauté d’appartenance.

    De nos jours en effet, la langue française est aux abois. Elle est attaquée simultanément par trois menaces dont les effets délétères se cumulent et dilapident notre patrimoine linguistique.

    L’usage intempestif du " franglais"

    L’émergence corrosive d’un dialecte des banlieues

    L’inflation de mots creux et d’expressions passe-partout

    L’usage intempestif du "franglais"

    Il est démontré par l’Académie française en 2021. Pour illustrer ce constat, un exemple concret a été choisi : il s’agit de la création de la nouvelle carte d’identité nationale (CNI). Cette récente version bilingue (traduite in extenso en anglais), entre en contradiction avec la Constitution, la loi Toubon de 1994 qui stipule que toute inscription ou annonce destinée à l’information du public doit être formulée en langue française, et surtout la vérité.

    En effet, cette carte n’est pas un passeport de voyage. Si l’on entre aux USA, on a besoin d’un passeport, pas de la CNI. En outre, avec la sortie du Royaume Uni de l’Union européenne, il n’y a pas de raison de privilégier l’anglais.

    Que le gouvernement établisse une carte bilingue en choisissant l’anglais, c’est le signe d’un aveu terrifiant : au fond, le français ne compte plus. D’ailleurs, le gouvernement lui-même explique, toute honte bue, qu’il est préférable que ce document soit en anglais car le français ne serait plus compris !

    C’est la démonstration d’une démission coupable qui rejoint dans sa tragique ampleur le déni de notre Histoire et la politique de repentance affichés par nos gouvernants.

    Cette démission tend à reléguer notre langue nationale au statut d’un parler local, d’un dialecte tribal.

    Cependant, le monde francophone s’insurge de cette situation et sonne l’alarme. Cette indignation grandissante souligne l’aberration que constitue cette abdication institutionnelle. Nous assistons à l’invasion générale du vocabulaire scientifique, de la culture, de la communication, de l’information par des anglicismes.

    L’anglicisation s’est généralisée et s’est accélérée durant les cinq dernières années. Il y a désormais une lame de fond qui est en train de subvertir le français. La diffusion des anglicismes s’est encore amplifiée avec la crise sanitaire Covid ( par exemple l’emploi répété, à l’envi, de "cluster "  au lieu de " foyer ").

    Néanmoins, cette propagation des anglicismes se heurte à l’exaspération croissante des Français.

    Ces derniers ne veulent pas du franglais, ils croient en la valeur de leur langue. Les stratégies de communication ne portent pas.

    Les gens ne comprennent pas les messages qu’on leur impose ni pourquoi ce sabir se substitue au français.

    Cela montre une fracture entre une frange privilégiée des élites représentant le haut du panier national sensé être inventif et productif et le reste de la société , invité à penser que l’ascenseur social passe par l’adoption d’un jargon débilitant qui confine désormais aux tics de langage.

    Il s’ensuit pour la population française le risque d’un double clivage linguistique: SOCIAL d’une part, le fossé se creusant entre les publics suivant qu’ils sont imprégnés ou non des nouveaux codes de langage. Le ton badin, parfois futile devenu la règle en matière de communication institutionnelle , prête le flanc à un rejet fréquent , né d’une perplexité et souvent d’une incompréhension des destinataires pouvant aller jusqu’à un sentiment d’exclusion: "être  people-minded  est notre raison d’être" et GéNéRATIONNEL d’autre part, les plus jeunes étant particulièrement réceptifs aux usages numériques et mieux à même de les assimiler, mais d’autant plus exposés au risque d’être cantonnés à un vocabulaire approximatif et n’avoir qu’une très faible maîtrise de la langue.

    En utilisant largement un vocabulaire anglais (cf annexes) incompris d’une grande partie du public, les services en ligne contribuent à alimenter la défiance qu’on a vu se développer ces dernières années vis à vis des différentes autorités, qu’elles relèvent des pouvoirs exécutif, législatif, judiciaire, mais également de l’administration , du monde politique , de la sphère économique et dans le domaine de la santé.

    – L’émergence corrosive d’un dialecte des banlieues

    A l’oreille, on comprend bien qu’il s’agit désormais d’un parlé " dur ", hostile, forgé dans l’exclusion ou le repli communautaire.

    Avec l’émergence de réseaux terroristes au cœur même de notre Nation, un phénomène de division, de dilution affecte notre population.

    Il s’agit du repli d’une partie des "citoyens" vers un quant- à- soi géographique, socio-économique et religieux intégriste.

    Cette fragmentation va bien au-delà de ce qu’il est convenu d’appeler les différences ou la diversité. Cet émiettement tribal passe par un langage spécifique dont on mesure l’importance et la portée dès que des troubles éclatent dans les banlieues et quartiers de nos villes.

    Cette fracture linguistique véhiculée par un langage de combat n’a plus rien de comparable avec ce qui existait il y a encore quelques années à l’époque des fantaisies du verlan, de l’accent beur ou des mille facettes de l’argot des cités sublimé par la plume gouleyante d’un Frédéric Dard, d’un Alphonse Boudard ou encore d’un Michel Audiard.

    La fracture constatée dépasse le problème de l’école ou celui des cités. Rien n’est plus dangereux que cette lente dislocation à l’œuvre dans les tréfonds démocratiques, dont l’apparition d’un idiome appauvri et verrouillé, d’un patois dissident au sein de la ville, est le symptôme le plus corrosif.

    Quand les mots eux-mêmes se décomposent, quand la parole elle-même se délite, c’est que rôde en effet un péril majeur.

    Parmi les produits empoisonnés de cette dissidence, il faut désigner désormais le djihadisme.

    L’inflation de mots creux et d’expressions passe-partout

    On disait il y a quelques années encore: " il parle comme un livre"

    La formule s’est inversée et aujourd’hui, on dira plutôt " il écrit comme il parle". Comme notre façon actuelle de nous exprimer, celle de la publicité, des médias, du monde politique est atteinte profondément par une contamination de mots sans signification, d’expressions vides de sens, notre langage est devenu singulièrement indigent.

    Dès lors, il se satisfait de formules imprécises employées à tout bout de champ et souvent délibérément puisées dans le vocabulaire économique.

    Prenons quelques exemples :

    Le verbe "impacter " dérivé à tort du mot "impact" est utilisé très souvent pour relater des évènements de nature différente plus ou moins importants :

    "La consommation est impactée par la hausse des prix

    La pollution impacte la planète

    La guerre en Ukraine va impacter l’élection présidentielle "

    Alors que notre langue propose dans ces exemples là: freiner, ralentir, influencer, influer, agir, peser, menacer, mettre en péril… qui apportent des nuances et des précisions qui enrichissent la compréhension des idées émises.

    Demain, nous sourirons qu’on ait pu discourir avec sérieux:

    De notre "capital" santé, de notre "capital" beauté, de notre "investissement" conjugal, des "dividendes" affectifs .

    Ou encore du concept de "déficit" mis à toutes les sauces du verbiage cher aux journalistes :

    " Déficit" démocratique, "déficit" social, "déficit" visuel, "déficit" de popularité, "déficit" d’image.

    Demain, nous sourirons ou peut- être nous pleurerons que les Chefs d’Etat, qui se sont succédé depuis trente ans, aient pu dire, redire, se contredire, proclamer :

    " e crois à l’inversion de la courbe de chômage"

    " la priorité des priorités est (selon l’humeur ou la pression des évènements): la sécurité, le chômage, l’hôpital, les retraites, la taille des allumettes, le pouvoir d’achat, le prix du timbre-poste , l’école, l’industrie, l’agriculture …… "

    "Nous sommes à la croisée des chemins ", phrase qui peut être suivie ou précédée de "le bout du tunnel est en vue".

    " Cette réforme d’ampleur sera la crème de toutes les batailles":

    La sécurité sociale, le conditionnement des couche-culottes, la mise en place des 35 heures, la remise en cause des 35 heures, la prochaine loi de programmation militaire sanctuarisée…

    Ces expressions passe-partout composées de mots forts en apparence sont les symboles d’une langue désincarnée, d’un langage convenu et rigide destiné à dénaturer la vérité.

    Elles ont perdu par, l’usage d’une absurde répétition contredite par les faits, leur substance au fil du temps et sont devenues les vecteurs futiles de messages désormais inaudibles.

    En 1967, Maurice Genevoix, qui depuis de nombreuses années, défend sur tous les fronts la langue française, conscient de la menace que représente la déliquescence de tout langage écrivait :

    " Le langage n’est pas neutre. Né d’une culture, expression d’une culture, si par malheur il dégénère, il agit sur les structures mentales qu’il affaiblit sournoisement. Si ce processus devait encore s’aggraver, la langue ne dirait plus, elle cacherait, elle déroberait.

    Les mots devenus tabous, feraient peur. Ils cesseraient alors de signifier, ils voileraient, ils trahiraient.

    Ils deviendraient des moyens d’intimidation, des instruments d’un terrorisme au service d’intentions moins innocentes, peut-être qu’il n’y paraît ".

    Face à cette évolution préoccupante de notre langue,

    L’Académie française peut ainsi conclure :

    "La communication actuelle est caractérisée par une dégradation qu’il est essentiel de ne pas considérer comme une fatalité.

    Il est de la responsabilité mais aussi de l’intérêt de ceux qui disposent des canaux d’information et de diffusion de veiller à redonner à la communication institutionnelle la qualité et l’efficacité que l’ensemble des publics est en droit d’attendre.

    Il s’agit avant tout d’une question de volonté générale étayée par la prise de conscience de la Gravité et de l’Urgence de la Situation ".

    Daniel Péré

    10 avril 2022

    Sources : Rapport Académie Française 2021

    Le Figaro (Mme Carrère d’Encausse) janvier 2022

    Ouest-France Articles des 30 septembre 2011, 27 septembre 2021,

    17 février 2022, 19 mars 2022

    Sud-ouest Article 10 avril 2016

    Biographie M.Genevoix de A.Luneau et J. Tassin 2019

    Prochainement un article qui prouve que la pauvreté du langage nous a fait descendre au niveau du QI.

  • Pâtes pour 10 millions de français…

    Macron lui a festoyé à Versailles 

    Comme le faisait Louis XVI, pendant que le bon peuple crevait de faim, Emmanuel Macron festoye à "La Lanterne" à Versailles avec ses courtisans.

    Le président de la République Emmanuel Macron n'est pas rentré à l'Élysée après son discours de victoire, ce dimanche 24 avril. Il a pris la direction de la Lanterne, résidence présidentielle à Versailles, pour fêter sa réélection à la présidence de la République. A " La Lanterne ", Emmanuel Macron s'est mis à l'ombre des rois.

    https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/2020-12-18/quest-ce-que-la-lanterne-cette-residence-ou-emmanuel-macron-sest-isole-pour-se-remettre-du-coronavirus-d4b745fc-90f9-456a-bbba-d76b86c77362

    Pendant que 10 millions de français mangeaient des pommes de terre à l'eau ou des pâtes, Emmanuel Macron a fêté sa réélection au pavillon de " la Lanterne " avec le menu suivant:

    Mises en bouche

    Foccacia aux herbes façon pissaladière,
    Pâté croûte de volaille fermière, citron confit et pignons de pin,
    Socca de pois chiche bio de Cucuron façon Tacos.

    Entrée

    Asperge verte de Mallemort, saumon fumé et condiment mimosa.

    Poisson

    Dos de St Pierre rôti, taboulé de courgettes au basilic, fumet crémé au Curry Madras.

    Viande

    Gigot d'agneau de Haute Provence confit, crumble à l'ail des ours, polenta gratinée et jus réduit.

    Dessert

    Comme un calisson, poire et melon, crème légère aux amandes, tuile glace royale.

    Le tout arrosé de grands crus issus des meilleurs vignobles de France.

    Entouré de ses proches, de plusieurs ministres, des dirigeants de LREM, et d'une cohorte de courtisans, Emmanuel Macron a donc partagé un repas copieux et abondant dans une ambiance joyeuse et festive, comme s'il célébrait la victoire de l'équipe de France au Mondial, dans cette ancienne résidence royale.

    Au débit de la Ve République, la Lanterne a d'abord été la résidence des Premiers ministres

    Le pavillon, construit sous Louis XVI, touche le parc du château de Versailles. Le domaine de quatre hectares est situé à tout juste une demi-heure de Paris. Elle a d'abord vu défiler bien des premiers ministres, adeptes du faste caractérisant cette luxueuse demeure, avant de devenir une "résidence présidentielle" depuis 2007. Car Nicolas Sarkozy estimait que ce luxueux domaine lui était plus adapté qu'à " son collaborateur François Fillion".

    En 2017, au soir du premier tour de l'élection présidentielle, Emmanuel Macron avait privilégié "La Rotonde" pour festoyer. Nicolas Sarkozy avait lui choisi " le Fouquet's " pour fêter sa réélection aux frais des français en 2007.

    Francis GRUZELLE
    Journaliste et écrivain
    Carte de Presse 55411

    Consulter ces articles pour un complément d'information:

    https://www.msn.com/fr-fr/actualite/elections/pr%C3%A9sidentielle-2022-emmanuel-macron-va-f%C3%AAter-sa-victoire-%C3%A0-la-r%C3%A9sidence-de-la-lanterne-%C3%A0-versailles/ar-AAWxWef?ocid=uxbndlbing

    https://www.sudouest.fr/elections/presidentielle/emmanuel-macron-fete-sa-victoire-a-versailles-a-la-residence-d-etat-de-la-lanterne-10718098.php

     

    Dans la chanson révolutionnaire

    Ha, ça ira, ça ira,

    les aristocrates à la lanterne

    Ha, ça ira, ça ira,

    les aristocrates, on les pendra…

    La lanterne en question n'est pas le château évoqué ci-dessus mais les lanternes qui illuminaient les rues, le soir venu.