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... mais NON, ce n'est pas gratos, avec les sous de la France et la France, c'est nous: nos taxes, nos impôts, nos petites retraites, nos hôpitaux en disette et le speed-dating pour trouver des enseignants
Malgré son emploi, Éric dort dans sa voiture. Ce Varois de 59 ans lance un appel: “Tout ce qu’il me faut, c’est un lit et une douche”
Un emploi logé lui ayant été refusé, ce travailleur de 59 ans a su rebondir dans un magasin de Saint-Tropez. Mais il ne trouve de logis et lance un appel aux bonnes âmes.
Comme tous ses collègues, Éric Bodart, 59 ans, se lève tôt pour mettre en rayon les produits du Super U de l’avenue du général Leclerc puis s’assure que les rayons restent bien achalandés tout au long de la journée.
Mais contrairement à ses camarades, une fois sa journée menée à bien, Éric ne regagne pas son logement pour prendre une bonne douche fraîche.
Sans domicile, le quinquagénaire rejoint plutôt son véhicule, une Renault 19 stationnée sur le parking ensablé de la Bouillabaisse, à Saint-Tropez.
La voiture, âgée de près de 30 ans, fait ainsi office de logis. Jusqu’à la tombée de la nuit, Éric parvient encore à s’accommoder de l’ennui grâce à la lecture. Mais une fois plongé dans le noir, commencent ses déboires.
“Je me suis accroché”
Je suis à l’étroit là-dedans, je ne peux même pas m’allonger complètement pour dormir”, regrette le travailleur. “En plus, j’ai dû mal à réellement me reposer car il y a du bruit une bonne partie de la nuit avec les établissements alentour.”
(…) “Je n’ai pas réussi à trouver de logement dans mon budget”, signale-t-il simplement.
Aujourd’hui, Éric lance un appel aux bonnes âmes: “Si quelqu’un dispose d’une petite dépendance, d’une chambre à louer. Tout ce qu’il me faut, c’est un lit et une douche. Eventuellement de quoi me faire à manger. Je ne demande pas la clim’”, s’amuse-t-il, avant de se faire plus sérieux. “À mon âge, j’ai besoin d’un endroit où je puisse m’allonger et me reposer. Pour ne pas arriver fatigué au travail le matin.”
Car s’il pouvait utiliser les sanitaires de la capitainerie du port jusqu’à tout récemment, Eric n’y a désormais plus accès. Alors, il se douche sur la plage de la Bouillabaisse.
“Mais je ne peux pas utiliser de savon ici”, souligne-t-il. Volontaire, il propose ses services en plus d’un loyer modeste. “Jardinage, bricolage, je sais faire. Entretien de propriété, j’ai déjà fait dans les Hautes-Alpes”, assure-t-il.
”PONCTUEL ET VOLONTAIRE”
Quentin Rivet, directeur du Super U de Saint-Tropez insiste sur le fait qu’il “ne regrette absolument pas d’avoir donné sa chance à ric”. Mettant un point d’honneur à souligner “sa ponctualité”, “son volontarisme” ou encore “les heures supplémentaires faites sans rechigner en cas de besoin”.
Charles Demassieux a évoqué dans un article l’état de sidération mentale dans lequel le mot "ludique" a jeté une majorité d’élèves de la filière pro lors de la récente épreuve de philosophie du baccalauréat. Le baccalauréat de français – une épreuve qui se déroule en fin de classe de Première – de cette année n’est pas de nature à redonner le moindre optimisme quant à l’avenir de notre langue. L’épreuve de "commentaire" – en filière générale – qui s’appuyait sur un texte jugé trop difficile – voire incompréhensible – par beaucoup de candidats, a déchaîné un torrent d’insultes à l’encontre de… l’auteur du texte, Sylvie GERMAIN, laquelle n’est en rien responsable du fait que les inspecteurs généraux aient choisi de soumettre un extrait d’un de ses romans à la sagacité des élèves, ni du manque de maîtrise crasse de la langue française par iceux.
Les élèves qui passaient le baccalauréat de français avaient classiquement affaire à trois sujets, dont deux sujets de dissertation:
Sujet A:
Œuvre : Victor Hugo, Les Contemplations, livres I à IV. Parcours : les mémoires d’une âme. Les livres I à IV des Contemplations ne sont-ils qu’un chant intime ? Vous répondrez à cette question dans un développement organisé en vous appuyant sur les livres 1 à 4 des Contemplations, sur les textes que vous avez étudiés dans le cadre du parcours associé, et sur votre culture personnelle.
Sujet B :
Œuvre: Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal. Parcours: alchimie poétique : la boue et l’or. Dans L’Art romantique ("Théophile Gautier", 1869), Baudelaire écrit : "C’est un des privilèges prodigieux de l’Art que l’horrible, artistement exprimé, devienne beauté […]". Ce propos rend-il compte de votre lecture des Fleurs du Mal ? Vous répondrez à cette question dans un développement organisé en vous appuyant sur Les Fleurs du Mal, sur les textes que vous avez étudiés dans le cadre du parcours associé, et sur votre culture personnelle.
On conçoit qu’un élève qui, dans le courant l’année scolaire, a insuffisamment travaillé les œuvres dont il est question (en l’occurrence, cette année, Les contemplations de Victor Hugo et Les fleurs du mal de Charles Baudelaire) laisse soigneusement de côté ces deux sujets de dissertation – laquelle, qui plus est, réclame une certaine aisance dans l’expression écrite – et se rabattent sur le "commentaire composé" (appelé plus simplement " commentaire de texte " depuis une paire d’années).
Cette dernière épreuve est d’ailleurs désormais plébiscitée par la quasi-totalité des candidats, lesquels " s’appuient " sur un texte tout écrit, qu’il s’agit pour eux, comme l’indique l’intitulé de l’épreuve, de " commenter ". Beaucoup d’élèves, choisissant par défaut cette épreuve, se contentent d’une simple paraphrase – voire d’un simple résumé – du texte proposé, alors qu’il s’agit d’en faire une analyse précise, en en dégageant l’intérêt et la spécificité. Un ajout de références littéraires liées à des lectures personnelles de l’élève est naturellement le bienvenu, à condition naturellement qu’elles servent à une meilleure mise en valeur du texte à commenter.
Aux deux sujets de dissertation – un art devenu trop difficile pour une grande majorité de lycéens – s’ajoutait cette année un texte de Sylvie GERMAIN, à commenter. Un auteur sans doute inconnu de la quasi-totalité des élèves de Première, bien qu’elle ait obtenu le Prix Goncourt des lycéens en 2005 pour son roman Magnus. Mais le commentaire de texte, contrairement aux sujets de dissertation, ne nécessite pas la moindre connaissance de l’œuvre de l’auteur. Voici l’énoncé de l’épreuve de commentaire:
Objet d’étude: Le roman et le récit du Moyen Âge au XXIe siècle
Vous commenterez le texte suivant:
Sylvie GERMAIN (née en 1954), Jours de colère, Chants, "Les frères", 1989 [NdA : Prix Femina de cette année-là]. Situé dans un passé indéterminé, le roman de Sylvie Germain Jours de colère prend place dans les forêts du Morvan. Le texte suivant est extrait d’un chapitre intitulé "Les frères". Il présente les neuf fils d’Ephraïm Mauperthuis et de Reinette-la-Grasse :
"Ils étaient hommes des forêts. Et les forêts les avaient faits à leur image. À leur puissance, leur solitude, leur dureté. Dureté puisée dans celle de leur sol commun, ce socle de granit d’un rose tendre vieux de millions de siècles, bruissant de sources, troué d’étangs, partout saillant d’entre les herbes, les fougères et les ronces. Un même chant les habitait, hommes et arbres. Un chant depuis toujours confronté au silence, à la roche. Un chant sans mélodie. Un chant brutal, heurté comme les saisons, – des étés écrasants de chaleur, de longs hivers pétrifiés sous la neige. Un chant fait de cris, de clameurs, de résonances et de stridences. Un chant qui scandait autant leurs joies que leurs colères.
Car tout en eux prenait des accents de colère, même l’amour. Ils avaient été élevés davantage parmi les arbres que parmi les hommes, ils s’étaient nourris depuis l’enfance des fruits, des végétaux et des baies sauvages qui poussent dans les sous-bois et de la chair des bêtes qui gîtent dans les forêts ; ils connaissaient tous les chemins que dessinent au ciel les étoiles et tous les sentiers qui sinuent entre les arbres, les ronciers et les taillis et dans l’ombre desquels se glissent les renards, les chats sauvages et les chevreuils, et les venelles que frayent les sangliers. Des venelles tracées à ras de terre entre les herbes et les épines en parallèle à la Voie lactée, comme en miroir. Comme en écho aussi à la route qui conduisait les pèlerins de Vézelay vers Saint-Jacques-de-Compostelle. Ils connaissaient tous les passages séculaires creusés par les bêtes, les hommes et les étoiles.
La maison où ils étaient nés s’était montrée très vite bien trop étroite pour pouvoir les abriter tous, et trop pauvre surtout pour pouvoir les nourrir. Ils étaient les fils d’Ephraïm Mauperthuis et de Reinette-la-Grasse".
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Les amoureux de Giono (Les grands chemins, Le chant du monde, Rondeur des jours, L’homme qui plantait des arbres…) remarqueront une certaine similitude, tant dans le style que dans l’inspiration panthéiste, entre Sylvie Germain et l’écrivain de la Haute Provence.
Ce texte n’a pas été du goût de nombre d’élèves. Le vocabulaire ("bruissant", "saillant", "pétrifiés", "gîter", "venelles", "frayer"…), des références incompréhensibles dans une France totalement déchristianisée: "Comme en écho aussi à la route qui conduisait les pèlerins de Vézelay vers Saint-Jacques-de-Compostelle. "ainsi que le prénom hébraïque – Ephraïm – du père de la fratrie, ont dû dérouté une majorité de lycéens, plus à l’aise dans le rap et sa cinquantaine de mots-clés, toujours les mêmes, et dans un antisémitisme devenu banal, et que ne renieraient pas certains députés de la NUPES fraîchement élus. Sur les réseaux sociaux, insultes et horions ont fondu sur Sylvie Germain, coupable d’écrire dans une veine poétique et d’évoquer un enracinement identitaire auquel les élèves venus d’autres contrées du globe sont radicalement étrangers, voire hostiles.
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"Je ne suis qu’un prétexte, je ne me sens pas concernée personnellement. Je suis plutôt inquiète du symptôme que cela révèle" a déclaré Sylvie Germain dans un entretien au Figaro Etudiant. Ajoutant : " C’est grave que des élèves qui arrivent vers la fin de leur scolarité puissent montrer autant d’immaturité, et de haine de la langue, de l’effort de réflexion autant que d’imagination, et également si peu de curiosité, d’ouverture d’esprit. Le passage à analyser n’était pas délirant, le vocabulaire était accessible, mais certains se contentent d’un vocabulaire si réduit, riche seulement en insultes et en invectives, que tout écrit un peu élaboré leur est un défi, un outrage".
"Ils veulent des diplômes sans aucun effort, se clament victimes pour un oui pour un non et désignent comme persécuteurs ceux-là mêmes qu’ils injurient et menacent" conclut l’infortunée auteur à laquelle on me permettra de manifester toute ma sympathie.
" Je suis un cancre des années 80. Un génie aujourd’hui "
un internaute
L’entretien de JP Brighelli avec Sud Radio, phrases clefs et commentaires
L’école est morte. Cela a été décidé dans les années soixante.
LA FABRIQUE DU CRÉTIN A ÉTÉ ORGANISÉE DEPUIS LES ANNÉES SOIXANTE
Contrairement aux apparences et intentions affichées, ce système ne favorise pas les classes défavorisées. Elles sont acculturées volontairement, formées pour seulement consommer et en particulier Netflix, les jeux, la télévision, le canapé. Comme les médecins le sont également, le plan cancer prônant officiellement une " acculturation ".[1]
Perte de la culture organisée par René Haby, directeur de l’enseignement scolaire sous de Gaulle, dès les années soixante. Il deviendra ministre de Giscard. La mise en place du collège unique coïncide avec la décision de regroupement familial (voir le chapitre qui y est consacré dans le livre de Brighelli).[2]
MASSIFICATION VOULUE DE L’ÉCOLE
Il faut tenter que " tous " soient à égalité, donc il est décidé en conscience de niveler par le bas. Notons que tous les ministres qui ont suivi ont poursuivi la descente en flèche des élèves à commencer par Jospin et Chevènement et la religion d’un bac pour 80 % de la tranche d’âge. Ils n’avaient pas expliqué qu’il s’agirait d’un " bac de papier "… Or plus on est défavorisé par son milieu, plus on aurait besoin d’une école qui instruit et de diplômes dont la valeur est indiscutée.
Les ""élites" enfants de l’oligarchie au pouvoir se reproduiront en fréquentant les écoles privées, type École alsacienne ou les grands lycées parisiens comme Henri IV ou Louis-le-Grand [3]. Même eux, malheureusement, ces enfants d’élite théoriquement protégés seront "abîmés" par la culture woke qui envahit les universités (privant certains de conférences, car pas assez de "gauche") et qui tente d’effacer l’Histoire et le français, dénaturant de fait notre patrimoine et compromettant notre avenir.
Sans passé, il n’y a pas de futur. Il faut lire sans aucun doute le livre de Michel de Jaeghere [4], la " compagnie des ombres, à quoi sert l’Histoire? " qui " remet les pendules à l’heure " si je peux me permettre cette expression populaire au temps des montres électroniques.[5]
LES DISCOURS MENSONGERS SUR LE CLIMAT, MANTRA SCOLAIRE
L’inculture des plus hauts dirigeants nous frappe de plein fouet parfois, dans des discours pourtant bien préparés. Les déclarations délirantes sur le " réchauffement climatique " répétant à loisir les arguments fabriqués du GIEC, organisme officiel qui ment effrontément sur le climat, comme l’OMS et les agences sanitaires internationales l’ont majoritairement fait sur le covid-19.
Le mantra du jour, après la courte vague de chaleur et la tempête de Deauville, est "allez voter pour la planète" comme si Mélenchon ou Macron pouvaient résoudre le problème du climat. Alors que la France ne rejette que 1% du CO2 mondial, se place en 78e position de rejet de CO2, avec 4,1 tonnes émises par habitant en 2020, trois fois moins que les Américains, presque deux fois moins qu’en Allemagne et 50 % de moins que les Chinois.
L’ÉCOLE N’INSTRUIT PLUS (l’élève doit s’instruire seul), MAIS TENTE D’INCULQUER LA NOUVELLE RELIGION ÉCOLOGISTE: ON FORMATE
Nos jeunes ont été formatés depuis au moins trois décennies à l’école dès la primaire pour "défendre la planète" par des enseignants de bonne foi le plus souvent, mais obéissants au rectorat, et via des "visuels" imposés, des livres partisans.
Sauver la planète qui nous survivra largement, paranoïaques que nous sommes. Comment aider? Ramasser les déchets sur les plages est une belle initiative, mais pourquoi leur raconter tant de mensonges élaborés par les lobbys, ce lobby politico-industriel dont nous prévenait le président des US au sortir de la guerre en 1946? Mais nous avons été mangés tout cru par l’idéologie au service des milliardaires et affidés.[6]
Comme pour Big Pharma, les commentateurs autorisés et décideurs officiels de mesures écologiques sont souvent rémunérés pour mentir. Les représentants du GIEC,[7] pourtant censés défendre l’avenir de l’humanité, sont devenus les porte-paroles des lobbys comme celui de l’industrie photovoltaïque ou des éoliennes. Il est tellement triste de voir défiler la jeunesse pour "la planète" manipulée par des grandes ONG écologistes et en particulier les Verts allemands (et les Français au pied), et presque jamais demander la suppression des grands pollueurs comme les transferts intercontinentaux. Comme ceux de containers de la France à la Chine pour emporter le bois de France et le faire travailler en Chine et revenir ensuite. Comme les énormes paquebots de croisière qui polluent tellement même lorsqu’ils sont à l’arrêt [8] bien plus que votre voiture ancienne, qui n’a plus le droit d’entrer dans Paris où l’on arrache les arbres pour bétonner et mettre un gros pot de fleurs au milieu de la rue, " pour l’écologie ".
Que dire du bilan écologique global des éoliennes si l’on tient compte de leur fabrication, leur transport, de leur construction gloutonne en béton, de leur faible rendement, de leur recyclage et de la remise en état du site?
Globalement la motorisation électrique des voitures n’est guère plus écologique si l’on additionne l’extraction du lithium, de la fabrication des batteries, de leur durée moyenne de vie de 8 ans [9][10] et des problèmes de recyclage. La réglementation actuelle n’impose de recycler que 50% du poids de la batterie. Le reste est détruit, brûlé, voire enfoui ! Et comment disposer d’électricité en quantité suffisante sans centrales nucléaires? Nos amis allemands qui ont fait ce pari doivent remettre en route leurs centrales à charbon et plus encore depuis qu’ils reçoivent moins de gaz russe. Par quel miracle sont-elles devenues écologiques?
Quant aux jets privés de ces messieurs qui se réunissent pour les grandes réunions-spectacles contre le réchauffement climatique, combien d’allers et retours en vieille voiture de la campagne à la petite ville locale consomment-ils?
Et les tomates italiennes qui font des allers-retours en Hollande ou en Chine avant de revenir en boîte en Italie?
Dans le genre formatage, on pourra développer ailleurs le conditionnement aux nouvelles "normes" des minorités agissantes avec l’enseignement des pratiques sexuelles à un âge où on fera mieux de jouer à la poupée ou au train électrique.
LA DÉVALORISATION QUASIMENT ACHEVÉE DU BACCALAURÉAT
JP Brighelli explique. Les copies ne parviennent plus aux correcteurs qui ne les voient que sur écran via le logiciel Santorin. Et ce logiciel a le pouvoir de corriger les notes automatiquement si la moyenne décidée par les dirigeants et entrée dans le logiciel n’est pas atteinte. Comme professeur, vous avez la consigne de ne pas mettre de notes inférieures à huit. La moyenne des épreuves tourne autour de 14 et les notes sont remontées à dessein. Il faut cacher la baisse généralisée du niveau (et le bac coûte neuf millions d’euros pour rien).
J’ai déjà raconté que dès les années 80, correctrice de copies médicales pour le passage dans l’année supérieure [11], nous avions pour consignes de ne donner que des notes "correctes" aux étudiants carabins et de supprimer le zéro antérieurement utilisé pour éliminer un étudiant ayant "tué" un patient dans sa copie avec absence d’un diagnostic vital ou prescription d’une dose mortelle ou d’un traitement inapproprié (notre grande crainte du temps de nos propres épreuves deux décennies plus tôt).
Mort virtuelle dans la copie, bien sûr, mais on a vu que tuer un malade n’est plus toujours virtuel, décret Rivotril du bien-aimé Édouard Philippe oblige. Tout est devenu dérisoire. Et ôter cette crainte majeure et fondamentale d’un futur médecin n’est pas forcément la meilleure idée pour ses futurs patients. On lit qu’il ne faut pas " vexer" l’élève, en médecine comme ailleurs…
Un commentaire à la vidéo de sud radio de JP Brighelli sur YouTube:
"en 1968, dans l’Aude, je corrigeais les épreuves écrites du BEPC. Un pingouin de l’académie est venu nous prévenir qu’il fallait 70% de reçus et que l’on “relèverait” aussi bas que nécessaire pour arriver à ce pourcentage. Il a ajouté que si l’on mettait un zéro il faudrait aller justifier cette note devant un “jury”. Quelques mois plus tard, je démissionnais de l’éducation nationale. " par JC Olive.
"Un inspecteur en histoire géo m’a reproché de transmettre trop de connaissances : “vous êtes là pour transmettre des compétences. Pour les connaissances, ils ont internet”. Les bras m’en sont tombés, mais je continue à faire comme bon me semble. Ils ne peuvent rien contre la résistance passive"
" C’est pareil pour l’oral d’anglais au bac, on donne minimum 10, car l’élève n’est pas vexé, mais n’a pas les points supplémentaires qui commencent à 11/20, +1, 12/20 +2, etc ".
Le bac est devenu une extension du domaine du Bisounours. " La câlinothérapie est la mode ". Les jeunes vont malheureusement se heurter au mur de la réalité au bout de trois ans (bac + 3). Temps perdu, mais aussi fabrique de frustrés qui ne comprendront pas pourquoi ils ne trouveront pas de travail sauf au supermarché avec une licence de psychologie. Ce n’est pas une honte d’être caissier, mais ces jeunes qui ont tenté d’obtenir une licence à la fac attendaient d’autres débouchés. On les a trompés délibérément.
Comme info, ils nous disent aussi que les élèves candidats au bac ne savent pas lire l’heure sur une horloge. Quelle misère !
JP Brighelli nous parle de "ludique". Il pense que le mot gamers a remplacé le mot "joueurs" chez les jeunes comme beaucoup de vocabulaire français enterré. Donc rien de surprenant au fait qu’ils ne connaissent pas le français.
Les élites elles-mêmes ont beaucoup baissé. Les pédagogues, pédagogistes, ont interdit depuis longtemps la récitation "par cœur". "La Fontaine" n’est pas connu même en classe préparatoire. Le fond n’est pas connu ou compris, car la présentation a été sortie de l’histoire. L’élève doit "inventer la culture". Moralité: il ne sait rien. On ne peut pas tout inventer. Jadis l’écriture avait été inventée pour transmettre les savoirs…
Ce qu’on leur a dit sur une fable est tellement déshistoricisé que les sens profonds sont perdus même dans les classes de prépa littéraires.
En ce qui concerne l’orthographe, trop souvent les jeunes ne font plus confiance aux adultes. Les inspecteurs déjà depuis plusieurs décennies ne voulaient pas qu’on l’enseigne:
"d’ici 20 ans il y aura des correcteurs orthographiques, cela ne servira à rien de leur apprendre l’orthographe ", nous disait-on.
Malheureusement quand on lit les bandeaux informatifs des chaînes télévisées chaque jour, on constate d’énormes fautes. On parle du stagiaire de BFM… mais que vaut le DRH?
Le plus triste de cet entretien avec le professeur Brighelli est le pessimisme de notre enseignant qui ne voit pas un politique prendre de front cette situation évoluant depuis des décennies. " Processus lent, inexorable. "que confirme le classement Pisa qui estime qu’en France, le climat scolaire est l’un des plus dégradés au monde.
L’ENSEIGNEMENT DE L’IGNORANCE
Il faut lire: "l’enseignement de l’ignorance" selon Jean-Claude Michéa (que cite JP Brighelli également) et publié en 2006. On savait déjà…
En résumé : En dépit des efforts de la propagande officielle, il est devenu difficile, aujourd’hui, de continuer à dissimuler le déclin continu de l’intelligence critique et du sens de la langue auquel ont conduit les réformes scolaires imposées, depuis trente ans, par la classe dominante et ses experts en "sciences de l’éducation". Le grand public est cependant tenté de voir dans ce déclin un simple échec des réformes mises en œuvre. L’idée lui vient encore assez peu que la production de ces effets est devenue progressivement la fonction première des réformes et que celles-ci sont donc en passe d’atteindre leur objectif véritable : la formation des individus qui, à un titre ou à un autre, devront être engagés dans la grande guerre économique mondiale du XXIe siècle.[12]
"L’enseignement de l’ignorance est la finalité véritable de la scolarité dans les pays développés ", selon Jean-Claude Michéa. Il affirme dans "l’enseignement de l’ignorance" que l’école républicaine française a été transformée parce qu’elle était un des derniers lieux de résistance à l’esprit capitaliste, dans la mesure où elle transmettait le savoir et les vertus d’une société non soumise à la logique de l’intérêt. Il invite à se demander "Quels enfants allons-nous laisser à notre monde?" plutôt que "Quel monde allons-nous laisser à nos enfants ".
"L’enseignement de l’ignorance est nécessaire à l’épanouissement du capitalisme. Jean-Claude Michéa voit “la crise de l’’École républicaine " comme un symptôme de la crise de la société moderne caractérisée par la destruction des familles, la décomposition des villages, des quartiers, et la disparition de la civilité. Cette crise est la conséquence de l’avènement de l’économie libérale par la suppression des obstacles au marché (religion, droit, coutume) et par la promotion de la mentalité de l’individu entièrement rationnel, égoïste et calculateur. Or, le capitalisme n’aurait pas pu se développer sans le socle moral préexistant, de telle sorte que la dissolution de ce socle risque de rendre la société invivable ".[13]
"On pourrait dire, écrit le philosophe, que la réforme scolaire idéale, du point de vue capitaliste, est donc celle qui réussirait le plus vite possible à transformer chaque lycéen et chaque étudiant en un crétin militant"
(L’enseignement de l’ignorance).
D’après Jean-Claude Michéa, toutes les réformes intervenues depuis les années 1970 ont transformé les enseignants en animateurs et l’école en un lieu de vie ouvert à tous les représentants et à toutes les marchandises ".
LA PHILOSOPHIE ABANDONNÉE
Nous avons parlé ici lettres françaises, orthographe. Bien sûr la philosophie n’a pas été épargnée et les efforts de René Chiche ont été vains.
"Professeur, j’hérite en Terminale d’élèves qui ne maîtrisent pas l’accord du participe passé, peinent à déchiffrer une phrase complexe et manient leur propre langue comme s’il s’agissait d’une langue étrangère, usant du “donc” et du “parce que” à la façon d’un joueur cherchant à deviner les numéros gagnants d’une loterie. En lisant leurs copies, j’ai trop souvent l’impression de me trouver devant des enfants malnutris, voire dénutris, à qui il faut d’abord donner une bouillie protéinée par — ce qu’ils ne sont pas en état d’avaler une nourriture plus consistante. Combien sont-ils en ce cas? Beaucoup trop. Une grande partie de mes élèves obtiennent leur baccalauréat alors qu’ils sont dans un état de quasi-illettrisme. Si l’on quittait jadis l’école primaire en sachant lire et écrire, on entre aujourd’hui à l’Université en éprouvant les plus grandes difficultés pour lire et en ne sachant plus du tout écrire.
De cette catastrophe, tous sont complices : ministres de passage qui ne rendent jamais compte de leurs méfaits, chroniqueurs hors-sol qui les encensent du haut de leur ignorance, intellectuels qui ont abandonné la cause de l’école pour de vains, mais plus juteux bavardages, professeurs, aussi, qui distribuent sans conviction, uniquement pour qu’on leur “fiche la paix”, des notes auxquelles nul ne croit. La société tout entière semble indifférente au préjudice subi par d’innombrables jeunes gens qu’elle consent à voir priver de lettres et d’instruction pourvu qu’on les gratifie de diplômes en chocolat après leur avoir promis la “réussite” depuis le berceau. Le mensonge sur cette situation ne peut plus durer. J’ai donc décidé de révéler au public l’ampleur alarmante de la désinstruction nationale, d’en fournir des preuves et en indiquer les causes, dans la conviction qu’il nous est encore possible de nous relever collectivement de ce désastre ".
" L’objectif de cette tribune est triple. Il s’agit tout d’abord d’une bouteille à la mer comme un encouragement solidaire à l’attention, puisqu’ils existent même s’ils semblent en voie d’extinction, de la poignée d’enseignants de l’éducation nationale que l’on pourrait qualifier de “résistants”. Ces profs exigeants, rigoureux et sincères qui aspirent simplement à pouvoir dispenser un enseignement digne, de qualité, celui dont ils ont parfois eu la chance de bénéficier ou tout simplement, celui dont ils rêvaient. Que mon statut d’indépendante, sa précarité sans doute, mais aussi la liberté de parole qu’il autorise comme celle de transmettre suivant mes convictions, permette de traduire tout haut ces souffrances qui s’expriment tout bas, trop bas.
Je veux parler “de” et “à” ces profs ordinaires, jeunes ou vieux, mais devenus extraordinaires par la force des choses, car ils ont su conserver chevillés au corps, le devoir, la passion et le désir de transmettre “à leur tour” ou " en retour ".
Ces mêmes profs qui, ces dernières années (décennies), ont été consciencieusement empêchés dans leur mission, voire dissuadés tant ils ont été stigmatisés, parfois même accusés d’être élitistes ou bien encore réactionnaires.
Des profs bien conscients que leur métier ne consiste pas à élever des enfants entre les murs d’une école, mais seulement à les instruire, c.-à-d. à leur donner le goût de l’étude, du doute. Le goût des mots aussi et avec lui, la possibilité de la contradiction, de l’argumentation en même temps qu’une forme d’audace, une indépendance, une impertinence conjuguées à une autonomie de réflexion salvatrice. Autant de garanties pour l’avenir de décisions libres et éclairées. Sans compter, bien sûr, une certaine culture de la résistance à l’effort, fût-il ingrat.
Bref, affûter les curiosités, armer les esprits pour mieux, à terme, désarmer les corps.
À ce personnel dévoué, on a envie de dire : " peu importe l’effet moisson du pédagogisme, gardez la tête haute, au risque qu’elle dépasse et continuez de porter haut vos valeurs. "
(…) Comme on a conduit, poussé à l’agonie le corps médical, comme on s’est accoutumé à son râle sans être capable de faire " société " en bloquant le pays (était-ce si difficile?) pour exiger sans délai la réintégration des soignants suspendus (suspendus ou plutôt " désintégrés "), on semble avoir convaincu d’immobilisme le corps enseignant qui tarde décidément à se révolter. Dans le même temps et suivant la même implacable logique puisque l’on ne change pas une équipe qui perd, on vient de faire exploser le corps diplomatique.
" Au suivant ", comme disait Jacques Brel dans cette prostitution organisée de toutes nos valeurs. Mais il faut être honnêtes, ils nous avaient prévenus : " on va vous emmerder jusqu’au bout ; c’est ça la stratégie, parce que c’est notre projet. " Ils nous avaient prévenus et nous les avons reconduits.
Peut-être les pays francophones et/ou des lycées français à l’étranger ont-ils continué à enseigner la langue, l’histoire, la littérature, la philosophie, les mathématiques? Nous sauveront-ils de l’inculture?
DEUX REMARQUES SYMBOLIQUES
ON OSE NOUS PARLER DE RÉCHAUFFEMENT ET D’ÉCOLOGIE
"Quand l’homme arrêtera de bétonner de couper des millions d’arbres sans les remplacer. On a besoin des arbres pour respirer, pour obtenir de l’oxygène et de faire baisser la chaleur #canicule : “EN VILLE, PLANTER DES ARBRES EST LA SOLUTION LA PLUS INTÉRESSANTE POUR ÉVITER LA MONTÉE DES TEMPÉRATURES”, dit un tweetos.
Pendant que les “élites ‘parisiennes continuent à couper… tout en se prétendant écolos.
Franglais, dialecte des banlieues et mots creux: 3 menaces pour la langue française
Nous sommes profondément attachés à la grandeur et à l’influence de la France dans le monde dont une des composantes majeures réside dans une Défense nationale puissante et crédible.
Mais la défense de notre langue en est un des facteurs non moins essentiels et vitaux non seulement pour tenir notre rang international mais également afin de maintenir la cohésion nationale au sein d’une communauté d’appartenance.
De nos jours en effet, la langue française est aux abois. Elle est attaquée simultanément par trois menaces dont les effets délétères se cumulent et dilapident notre patrimoine linguistique.
L’usage intempestif du " franglais"
L’émergence corrosive d’un dialecte des banlieues
L’inflation de mots creux et d’expressions passe-partout
L’usage intempestif du "franglais"
Il est démontré par l’Académie française en 2021. Pour illustrer ce constat, un exemple concret a été choisi : il s’agit de la création de la nouvelle carte d’identité nationale (CNI). Cette récente version bilingue (traduite in extenso en anglais), entre en contradiction avec la Constitution, la loi Toubon de 1994 qui stipule que toute inscription ou annonce destinée à l’information du public doit être formulée en langue française, et surtout la vérité.
En effet, cette carte n’est pas un passeport de voyage. Si l’on entre aux USA, on a besoin d’un passeport, pas de la CNI. En outre, avec la sortie du Royaume Uni de l’Union européenne, il n’y a pas de raison de privilégier l’anglais.
Que le gouvernement établisse une carte bilingue en choisissant l’anglais, c’est le signe d’un aveu terrifiant : au fond, le français ne compte plus. D’ailleurs, le gouvernement lui-même explique, toute honte bue, qu’il est préférable que ce document soit en anglais car le français ne serait plus compris !
C’est la démonstration d’une démission coupable qui rejoint dans sa tragique ampleur le déni de notre Histoire et la politique de repentance affichés par nos gouvernants.
Cette démission tend à reléguer notre langue nationale au statut d’un parler local, d’un dialecte tribal.
Cependant, le monde francophone s’insurge de cette situation et sonne l’alarme. Cette indignation grandissante souligne l’aberration que constitue cette abdication institutionnelle. Nous assistons à l’invasion générale du vocabulaire scientifique, de la culture, de la communication, de l’information par des anglicismes.
L’anglicisation s’est généralisée et s’est accélérée durant les cinq dernières années. Il y a désormais une lame de fond qui est en train de subvertir le français. La diffusion des anglicismes s’est encore amplifiée avec la crise sanitaire Covid ( par exemple l’emploi répété, à l’envi, de "cluster " au lieu de " foyer ").
Néanmoins, cette propagation des anglicismes se heurte à l’exaspération croissante des Français.
Ces derniers ne veulent pas du franglais, ils croient en la valeur de leur langue. Les stratégies de communication ne portent pas.
Les gens ne comprennent pas les messages qu’on leur impose ni pourquoi ce sabir se substitue au français.
Cela montre une fracture entre une frange privilégiée des élites représentant le haut du panier national sensé être inventif et productif et le reste de la société , invité à penser que l’ascenseur social passe par l’adoption d’un jargon débilitant qui confine désormais aux tics de langage.
Il s’ensuit pour la population française le risque d’un double clivage linguistique: SOCIAL d’une part, le fossé se creusant entre les publics suivant qu’ils sont imprégnés ou non des nouveaux codes de langage. Le ton badin, parfois futile devenu la règle en matière de communication institutionnelle , prête le flanc à un rejet fréquent , né d’une perplexité et souvent d’une incompréhension des destinataires pouvant aller jusqu’à un sentiment d’exclusion: "être people-minded est notre raison d’être" et GéNéRATIONNEL d’autre part, les plus jeunes étant particulièrement réceptifs aux usages numériques et mieux à même de les assimiler, mais d’autant plus exposés au risque d’être cantonnés à un vocabulaire approximatif et n’avoir qu’une très faible maîtrise de la langue.
En utilisant largement un vocabulaire anglais (cf annexes) incompris d’une grande partie du public, les services en ligne contribuent à alimenter la défiance qu’on a vu se développer ces dernières années vis à vis des différentes autorités, qu’elles relèvent des pouvoirs exécutif, législatif, judiciaire, mais également de l’administration , du monde politique , de la sphère économique et dans le domaine de la santé.
– L’émergence corrosive d’un dialecte des banlieues
A l’oreille, on comprend bien qu’il s’agit désormais d’un parlé " dur ", hostile, forgé dans l’exclusion ou le repli communautaire.
Avec l’émergence de réseaux terroristes au cœur même de notre Nation, un phénomène de division, de dilution affecte notre population.
Il s’agit du repli d’une partie des "citoyens" vers un quant- à- soi géographique, socio-économique et religieux intégriste.
Cette fragmentation va bien au-delà de ce qu’il est convenu d’appeler les différences ou la diversité. Cet émiettement tribal passe par un langage spécifique dont on mesure l’importance et la portée dès que des troubles éclatent dans les banlieues et quartiers de nos villes.
Cette fracture linguistique véhiculée par un langage de combat n’a plus rien de comparable avec ce qui existait il y a encore quelques années à l’époque des fantaisies du verlan, de l’accent beur ou des mille facettes de l’argot des cités sublimé par la plume gouleyante d’un Frédéric Dard, d’un Alphonse Boudard ou encore d’un Michel Audiard.
La fracture constatée dépasse le problème de l’école ou celui des cités. Rien n’est plus dangereux que cette lente dislocation à l’œuvre dans les tréfonds démocratiques, dont l’apparition d’un idiome appauvri et verrouillé, d’un patois dissident au sein de la ville, est le symptôme le plus corrosif.
Quand les mots eux-mêmes se décomposent, quand la parole elle-même se délite, c’est que rôde en effet un péril majeur.
Parmi les produits empoisonnés de cette dissidence, il faut désigner désormais le djihadisme.
L’inflation de mots creux et d’expressions passe-partout
On disait il y a quelques années encore: " il parle comme un livre"
La formule s’est inversée et aujourd’hui, on dira plutôt " il écrit comme il parle". Comme notre façon actuelle de nous exprimer, celle de la publicité, des médias, du monde politique est atteinte profondément par une contamination de mots sans signification, d’expressions vides de sens, notre langage est devenu singulièrement indigent.
Dès lors, il se satisfait de formules imprécises employées à tout bout de champ et souvent délibérément puisées dans le vocabulaire économique.
Prenons quelques exemples :
Le verbe "impacter " dérivé à tort du mot "impact" est utilisé très souvent pour relater des évènements de nature différente plus ou moins importants :
"La consommation est impactée par la hausse des prix
La pollution impacte la planète
La guerre en Ukraine va impacter l’élection présidentielle "
Alors que notre langue propose dans ces exemples là: freiner, ralentir, influencer, influer, agir, peser, menacer, mettre en péril… qui apportent des nuances et des précisions qui enrichissent la compréhension des idées émises.
Demain, nous sourirons qu’on ait pu discourir avec sérieux:
De notre "capital" santé, de notre "capital" beauté, de notre "investissement" conjugal, des "dividendes" affectifs .
Ou encore du concept de "déficit" mis à toutes les sauces du verbiage cher aux journalistes :
Demain, nous sourirons ou peut- être nous pleurerons que les Chefs d’Etat, qui se sont succédé depuis trente ans, aient pu dire, redire, se contredire, proclamer :
" e crois à l’inversion de la courbe de chômage"
" la priorité des priorités est (selon l’humeur ou la pression des évènements): la sécurité, le chômage, l’hôpital, les retraites, la taille des allumettes, le pouvoir d’achat, le prix du timbre-poste , l’école, l’industrie, l’agriculture …… "
"Nous sommes à la croisée des chemins ", phrase qui peut être suivie ou précédée de "le bout du tunnel est en vue".
" Cette réforme d’ampleur sera la crème de toutes les batailles":
La sécurité sociale, le conditionnement des couche-culottes, la mise en place des 35 heures, la remise en cause des 35 heures, la prochaine loi de programmation militaire sanctuarisée…
Ces expressions passe-partout composées de mots forts en apparence sont les symboles d’une langue désincarnée, d’un langage convenu et rigide destiné à dénaturer la vérité.
Elles ont perdu par, l’usage d’une absurde répétition contredite par les faits, leur substance au fil du temps et sont devenues les vecteurs futiles de messages désormais inaudibles.
En 1967, Maurice Genevoix, qui depuis de nombreuses années, défend sur tous les fronts la langue française, conscient de la menace que représente la déliquescence de tout langage écrivait :
" Le langage n’est pas neutre. Né d’une culture, expression d’une culture, si par malheur il dégénère, il agit sur les structures mentales qu’il affaiblit sournoisement. Si ce processus devait encore s’aggraver, la langue ne dirait plus, elle cacherait, elle déroberait.
Les mots devenus tabous, feraient peur. Ils cesseraient alors de signifier, ils voileraient, ils trahiraient.
Ils deviendraient des moyens d’intimidation, des instruments d’un terrorisme au service d’intentions moins innocentes, peut-être qu’il n’y paraît ".
Face à cette évolution préoccupante de notre langue,
L’Académie française peut ainsi conclure :
"La communication actuelle est caractérisée par une dégradation qu’il est essentiel de ne pas considérer comme une fatalité.
Il est de la responsabilité mais aussi de l’intérêt de ceux qui disposent des canaux d’information et de diffusion de veiller à redonner à la communication institutionnelle la qualité et l’efficacité que l’ensemble des publics est en droit d’attendre.
Il s’agit avant tout d’une question de volonté générale étayée par la prise de conscience de la Gravité et de l’Urgence de la Situation ".
Daniel Péré
10 avril 2022
Sources : Rapport Académie Française 2021
Le Figaro (Mme Carrère d’Encausse) janvier 2022
Ouest-France Articles des 30 septembre 2011, 27 septembre 2021,
17 février 2022, 19 mars 2022
Sud-ouest Article 10 avril 2016
Biographie M.Genevoix de A.Luneau et J. Tassin 2019
Prochainement un article qui prouve que la pauvreté du langage nous a fait descendre au niveau du QI.
Certains nous interdisent notre tradition pascale!!!
N’en déplaise au collabo Castex, joyeuses Pâques à tous les Français
A notre connaissance, ni Macron, ni aucun de ses ministres n’a souhaité de joyeuses Pâques aux Français, il paraît que cela ne se fait pas, pas davantage qu’à Noël, au nom de la laïcité. Encore pire, Castex, qui s’est déjà vanté d’interdire la consommation d’alcool dans l’espace public, s’est permis de vouloir dissuader les Français de fêter Pâques en famille, avec le cérémonial des œufs de Pâques.
On attend avec impatience les mêmes interdictions à l’occasion du ramadan, dans une semaine…