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Education - Page 5

  • Parlez français, non de d….!!

    Franglais, dialecte des banlieues et mots creux: 3 menaces pour la langue française

    Nous sommes profondément attachés à la grandeur et à l’influence de la France dans le monde dont une des composantes majeures réside dans une Défense nationale puissante et crédible.

    Mais la défense de notre langue en est un des facteurs non moins essentiels et vitaux non seulement pour tenir notre rang international mais également afin de maintenir la cohésion nationale au sein d’une communauté d’appartenance.

    De nos jours en effet, la langue française est aux abois. Elle est attaquée simultanément par trois menaces dont les effets délétères se cumulent et dilapident notre patrimoine linguistique.

    L’usage intempestif du " franglais"

    L’émergence corrosive d’un dialecte des banlieues

    L’inflation de mots creux et d’expressions passe-partout

    L’usage intempestif du "franglais"

    Il est démontré par l’Académie française en 2021. Pour illustrer ce constat, un exemple concret a été choisi : il s’agit de la création de la nouvelle carte d’identité nationale (CNI). Cette récente version bilingue (traduite in extenso en anglais), entre en contradiction avec la Constitution, la loi Toubon de 1994 qui stipule que toute inscription ou annonce destinée à l’information du public doit être formulée en langue française, et surtout la vérité.

    En effet, cette carte n’est pas un passeport de voyage. Si l’on entre aux USA, on a besoin d’un passeport, pas de la CNI. En outre, avec la sortie du Royaume Uni de l’Union européenne, il n’y a pas de raison de privilégier l’anglais.

    Que le gouvernement établisse une carte bilingue en choisissant l’anglais, c’est le signe d’un aveu terrifiant : au fond, le français ne compte plus. D’ailleurs, le gouvernement lui-même explique, toute honte bue, qu’il est préférable que ce document soit en anglais car le français ne serait plus compris !

    C’est la démonstration d’une démission coupable qui rejoint dans sa tragique ampleur le déni de notre Histoire et la politique de repentance affichés par nos gouvernants.

    Cette démission tend à reléguer notre langue nationale au statut d’un parler local, d’un dialecte tribal.

    Cependant, le monde francophone s’insurge de cette situation et sonne l’alarme. Cette indignation grandissante souligne l’aberration que constitue cette abdication institutionnelle. Nous assistons à l’invasion générale du vocabulaire scientifique, de la culture, de la communication, de l’information par des anglicismes.

    L’anglicisation s’est généralisée et s’est accélérée durant les cinq dernières années. Il y a désormais une lame de fond qui est en train de subvertir le français. La diffusion des anglicismes s’est encore amplifiée avec la crise sanitaire Covid ( par exemple l’emploi répété, à l’envi, de "cluster "  au lieu de " foyer ").

    Néanmoins, cette propagation des anglicismes se heurte à l’exaspération croissante des Français.

    Ces derniers ne veulent pas du franglais, ils croient en la valeur de leur langue. Les stratégies de communication ne portent pas.

    Les gens ne comprennent pas les messages qu’on leur impose ni pourquoi ce sabir se substitue au français.

    Cela montre une fracture entre une frange privilégiée des élites représentant le haut du panier national sensé être inventif et productif et le reste de la société , invité à penser que l’ascenseur social passe par l’adoption d’un jargon débilitant qui confine désormais aux tics de langage.

    Il s’ensuit pour la population française le risque d’un double clivage linguistique: SOCIAL d’une part, le fossé se creusant entre les publics suivant qu’ils sont imprégnés ou non des nouveaux codes de langage. Le ton badin, parfois futile devenu la règle en matière de communication institutionnelle , prête le flanc à un rejet fréquent , né d’une perplexité et souvent d’une incompréhension des destinataires pouvant aller jusqu’à un sentiment d’exclusion: "être  people-minded  est notre raison d’être" et GéNéRATIONNEL d’autre part, les plus jeunes étant particulièrement réceptifs aux usages numériques et mieux à même de les assimiler, mais d’autant plus exposés au risque d’être cantonnés à un vocabulaire approximatif et n’avoir qu’une très faible maîtrise de la langue.

    En utilisant largement un vocabulaire anglais (cf annexes) incompris d’une grande partie du public, les services en ligne contribuent à alimenter la défiance qu’on a vu se développer ces dernières années vis à vis des différentes autorités, qu’elles relèvent des pouvoirs exécutif, législatif, judiciaire, mais également de l’administration , du monde politique , de la sphère économique et dans le domaine de la santé.

    – L’émergence corrosive d’un dialecte des banlieues

    A l’oreille, on comprend bien qu’il s’agit désormais d’un parlé " dur ", hostile, forgé dans l’exclusion ou le repli communautaire.

    Avec l’émergence de réseaux terroristes au cœur même de notre Nation, un phénomène de division, de dilution affecte notre population.

    Il s’agit du repli d’une partie des "citoyens" vers un quant- à- soi géographique, socio-économique et religieux intégriste.

    Cette fragmentation va bien au-delà de ce qu’il est convenu d’appeler les différences ou la diversité. Cet émiettement tribal passe par un langage spécifique dont on mesure l’importance et la portée dès que des troubles éclatent dans les banlieues et quartiers de nos villes.

    Cette fracture linguistique véhiculée par un langage de combat n’a plus rien de comparable avec ce qui existait il y a encore quelques années à l’époque des fantaisies du verlan, de l’accent beur ou des mille facettes de l’argot des cités sublimé par la plume gouleyante d’un Frédéric Dard, d’un Alphonse Boudard ou encore d’un Michel Audiard.

    La fracture constatée dépasse le problème de l’école ou celui des cités. Rien n’est plus dangereux que cette lente dislocation à l’œuvre dans les tréfonds démocratiques, dont l’apparition d’un idiome appauvri et verrouillé, d’un patois dissident au sein de la ville, est le symptôme le plus corrosif.

    Quand les mots eux-mêmes se décomposent, quand la parole elle-même se délite, c’est que rôde en effet un péril majeur.

    Parmi les produits empoisonnés de cette dissidence, il faut désigner désormais le djihadisme.

    L’inflation de mots creux et d’expressions passe-partout

    On disait il y a quelques années encore: " il parle comme un livre"

    La formule s’est inversée et aujourd’hui, on dira plutôt " il écrit comme il parle". Comme notre façon actuelle de nous exprimer, celle de la publicité, des médias, du monde politique est atteinte profondément par une contamination de mots sans signification, d’expressions vides de sens, notre langage est devenu singulièrement indigent.

    Dès lors, il se satisfait de formules imprécises employées à tout bout de champ et souvent délibérément puisées dans le vocabulaire économique.

    Prenons quelques exemples :

    Le verbe "impacter " dérivé à tort du mot "impact" est utilisé très souvent pour relater des évènements de nature différente plus ou moins importants :

    "La consommation est impactée par la hausse des prix

    La pollution impacte la planète

    La guerre en Ukraine va impacter l’élection présidentielle "

    Alors que notre langue propose dans ces exemples là: freiner, ralentir, influencer, influer, agir, peser, menacer, mettre en péril… qui apportent des nuances et des précisions qui enrichissent la compréhension des idées émises.

    Demain, nous sourirons qu’on ait pu discourir avec sérieux:

    De notre "capital" santé, de notre "capital" beauté, de notre "investissement" conjugal, des "dividendes" affectifs .

    Ou encore du concept de "déficit" mis à toutes les sauces du verbiage cher aux journalistes :

    " Déficit" démocratique, "déficit" social, "déficit" visuel, "déficit" de popularité, "déficit" d’image.

    Demain, nous sourirons ou peut- être nous pleurerons que les Chefs d’Etat, qui se sont succédé depuis trente ans, aient pu dire, redire, se contredire, proclamer :

    " e crois à l’inversion de la courbe de chômage"

    " la priorité des priorités est (selon l’humeur ou la pression des évènements): la sécurité, le chômage, l’hôpital, les retraites, la taille des allumettes, le pouvoir d’achat, le prix du timbre-poste , l’école, l’industrie, l’agriculture …… "

    "Nous sommes à la croisée des chemins ", phrase qui peut être suivie ou précédée de "le bout du tunnel est en vue".

    " Cette réforme d’ampleur sera la crème de toutes les batailles":

    La sécurité sociale, le conditionnement des couche-culottes, la mise en place des 35 heures, la remise en cause des 35 heures, la prochaine loi de programmation militaire sanctuarisée…

    Ces expressions passe-partout composées de mots forts en apparence sont les symboles d’une langue désincarnée, d’un langage convenu et rigide destiné à dénaturer la vérité.

    Elles ont perdu par, l’usage d’une absurde répétition contredite par les faits, leur substance au fil du temps et sont devenues les vecteurs futiles de messages désormais inaudibles.

    En 1967, Maurice Genevoix, qui depuis de nombreuses années, défend sur tous les fronts la langue française, conscient de la menace que représente la déliquescence de tout langage écrivait :

    " Le langage n’est pas neutre. Né d’une culture, expression d’une culture, si par malheur il dégénère, il agit sur les structures mentales qu’il affaiblit sournoisement. Si ce processus devait encore s’aggraver, la langue ne dirait plus, elle cacherait, elle déroberait.

    Les mots devenus tabous, feraient peur. Ils cesseraient alors de signifier, ils voileraient, ils trahiraient.

    Ils deviendraient des moyens d’intimidation, des instruments d’un terrorisme au service d’intentions moins innocentes, peut-être qu’il n’y paraît ".

    Face à cette évolution préoccupante de notre langue,

    L’Académie française peut ainsi conclure :

    "La communication actuelle est caractérisée par une dégradation qu’il est essentiel de ne pas considérer comme une fatalité.

    Il est de la responsabilité mais aussi de l’intérêt de ceux qui disposent des canaux d’information et de diffusion de veiller à redonner à la communication institutionnelle la qualité et l’efficacité que l’ensemble des publics est en droit d’attendre.

    Il s’agit avant tout d’une question de volonté générale étayée par la prise de conscience de la Gravité et de l’Urgence de la Situation ".

    Daniel Péré

    10 avril 2022

    Sources : Rapport Académie Française 2021

    Le Figaro (Mme Carrère d’Encausse) janvier 2022

    Ouest-France Articles des 30 septembre 2011, 27 septembre 2021,

    17 février 2022, 19 mars 2022

    Sud-ouest Article 10 avril 2016

    Biographie M.Genevoix de A.Luneau et J. Tassin 2019

    Prochainement un article qui prouve que la pauvreté du langage nous a fait descendre au niveau du QI.

  • JOYEUSES PAQUES A TOUS LES FRANÇAIS!

    Certains nous interdisent notre tradition pascale!!!

    N’en déplaise au collabo Castex, joyeuses Pâques à tous les Français

    A notre connaissance, ni Macron, ni aucun de ses ministres n’a souhaité de joyeuses Pâques aux Français, il paraît que cela ne se fait pas, pas davantage qu’à Noël, au nom de la laïcité. Encore pire, Castex, qui s’est déjà vanté d’interdire la consommation d’alcool dans l’espace public, s’est permis de vouloir dissuader les Français de fêter Pâques en famille, avec le cérémonial des œufs de Pâques.

    On attend avec impatience les mêmes interdictions à l’occasion du ramadan, dans une semaine…

    https://actu.orange.fr/france/week-end-de-paques

    https://www.bvoltaire.fr

     

  • Agression à l’œuf à Moissac: le noble pardon d’Eric Zemmour

    Après le jet d’œuf de Moissac, Eric Zemmour a pardonné à son "agresseur" et a dialogué avec cet agriculteur de 70 ans.

    Après avoir refusé de porter plainte contre l’agriculteur de 70 ans qui lui a écrasé un œuf sur la tête à Moissac, Éric Zemmour l’a reçu juste après son meeting à Agen. L’homme s’est excusé de son geste après une conversation cordiale avec Eric Zemmour.

    Par son comportement et son pardon, Eric Zemmour montre, une fois encore, qu’il comprend le désespoir des Français, la misère des classes sociales populaires, des exclus de la société, avec des dirigeants prêts à " offrir des ponts d’or " aux migrants, en abandonnant les citoyens les plus fragiles.

    Un geste de pardon qui montre qu’Eric Zemmour sera un grand président de la République, capable d’apporter une réponse adaptée à chaque citoyen.

    Bien entendu, ce pardon d’Eric Zemmour n’a pas été relayé par l’ensemble des médias, soucieux de dresser un portrait au vitriol du candidat qui a toutes les chances d’accéder au second tour de l’élection présidentielle. Tous ont préféré rester au fait divers brut, l’oeuf écrasé sur la tête d’Eric Zemmour par un homme désespéré qui n’a plus confiance dans les institutions de la V ème République, qui ne croit plus en la démocratie.

    https://www.ladepeche.fr/2022/03/12/presidentielle-2022-eric-zemmour-vise-par-un-jet-doeuf-pendant-sa-visite-a-moissac-10165430.php

    D’après le parquet de Montauban, cet agriculteur à la retraite, "père d’un enfant atteint d’autisme (…) sans antécédent judiciaire, a motivé son geste par son profond désaccord" avec les prises de position controversées d’Éric Zemmour au sujet des enfants en situation de handicap".

    Comme peu de candidats savent le faire, Eric Zemmour a eu l’intelligence de dialoguer avec cet agriculteur de 70 ans, d’écouter son point de vue, de lui laisser ses coordonnées, dans le cadre d’un échange républicain, qui fait temps défaut à Emmanuel Macron, l’exterminateur de nombreux agriculteurs, de nombreux français pauvres.

     

    Francis GRUZELLE

    Journaliste et écrivain - Carte de Presse 55411

  • Augmentation de la mortalité infantile, la faute à Choupinet?

    Des chercheurs  de l’Inserm, de l’université de Paris, de l’AP-HP et du CHU de Nantes, en collaboration avec des équipes de l’Université de Californie, ont analysé les données d’état civil de l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) entre 2001 et 2019. Leurs résultats sont publiés dans The lancet Régional health Europe.

     

    Leurs conclusions montrent une augmentation de la mortalité infantile qui passe de 3,32 en 2012 à 3,56 décès pour 1 000 naissances vivantes en 2019 (+7%). « Grâce à des analyses statistiques poussées, nous avons identifié une aggravation significative du taux de mortalité infantile en France depuis 2012. En comparant les données par rapport à d’autres pays européens à économie similaire tels que la Suède et la Finlande, on observe chaque année en France un excès d’environ 1 200 décès d’enfants âgés de moins d’un an, explique le Pr Martin Chalumeau, coauteur de l’article.

     

    C’est d’autant plus inquiétant que les chiffres entre 2019 et 2022, qui couvrent en grande partie la pandémie, confirmeront nettement cette tendance, selon les spécialistes.

     

    C’est pourquoi ils sont très inquiets et tirent la sonnette d’alarme, car nous nous approchons d’un taux de mortalité infantile d’un pays du tiers-monde, alors qu’autrefois la France était considérée comme un modèle en cette matière. Mais qui sont les responsables de ce désastre?

     

    Emmanuel Todt dans son essai la chute Finale avait prédit la disparition de l’URSS à partir de la hausse de sa mortalité infantile et il en avait  déduit que « toute sa structure technique et industrielle est en train de régresser vers une décrépitude irréversible« . À l’aune de cette analyse, doit-on à notre tour en déduire que notre système de soin est en train de sombrer comme notre économie?

     

    Quand on écoute les chefs de service de nos hôpitaux comme le professeur Peyromaure, il n’y a aucun doute, c’est bien le manque de moyens et le manque de personnels qui ont ruiné nos services de soin, l’hôpital est à l’os, selon l’expression consacrée.

     

    La France en décadence sous Macron? Nous le constatons que trop quand nous sortons dans la rue, mais le Grand Remplacement n’est pas seulement ethnique, il est aussi économique et sanitaire, et c’est ainsi que  nous basculons vers une société du tiers monde. Le manque d’investissements dans l’industrie nationale imposé par l’Europe commence à montrer ses criminels résultats. C’est ainsi que notre modèle colbertiste si performant est assassiné par les européistes, et il est remplacé par une société ultralibérale de services qui bénéficie aux plus fortunés et qui fait tomber les autres dans la médiocrité, l’assistanat et la misère. N’ayant plus suffisamment de revenus industriels, l’État ne peut plus s’offrir le luxe d’investir dans la santé, l’éducation, la police ou l’armée… et il s’endette. Un cycle infernal!

     

    Voilà, notre nation si riche et prospère s’efface devant nos yeux, et avec elle disparaît  tout ce qui faisait notre fierté…

     

    Et c’est bien Macron qui porte la plus grande responsabilité, en étant le petit soldat de von der Leyen et de Schwab, en voulant toujours plus d’Europe, en vendant nos fleurons industriels, en coupant les budgets de la santé, en fermant des cliniques, en supprimant les lits, il a contribué à ce que nos nourrissons meurent!  C’est  un crime de plus à l’actif de ce grand pervers.

    Marquis de Dreslincourt

  • Et avec les oreilles, tu sais rien faire????

    Est-ce raciste d’attendre des enfants noirs qu’ils fassent des mathématiques correctement?

     

    Nous vous proposons ci-dessous la traduction d’un article américain, qui traite de la folie Woke et de l’obsession raciale dans un pays qui n’a jamais été autant divisé, Biden ayant fracturé le pays comme jamais.

    Il y a un document qui circule intitulé Dismantling Racism in Mathematics Instruction, un guide élaboré par un groupe d’éducateurs. Il y a un garçon noir sur la couverture.

    L’idée est de nous montrer comment notre prise de conscience raciale récente devrait changer la façon dont nous exposons les enfants noirs aux mathématiques. Je suppose que le conseil est également destiné aux enfants d’autres types de mélanine, mais il s’agit essentiellement d’un document qui pourrait s’appeler " Maths pour les enfants noirs ".

    Aux dernières nouvelles, les décideurs politiques de l’Oregon sont particulièrement intrigués par ce document. Tout porte à croire que son influence va s’étendre plus largement.

    Et il faut s’y opposer, car ce joli pamphlet nous apprend qu’il est raciste d’attendre des enfants noirs qu’ils maîtrisent la précision des mathématiques. En fait, son message, rédigé par des personnes qui se considèrent comme les âmes les plus moralement avancées de l’histoire de l’espèce humaine, est un message qui aurait sans doute fait avaler à Strom Thurmond une gorgée de whisky.

    Bien sûr, les auteurs affirment que " le cadre de déconstruction du racisme en mathématiques offre les caractéristiques essentielles des éducateurs en mathématiques antiracistes et des approches critiques pour démanteler la suprématie blanche dans les classes de mathématiques en visualisant les caractéristiques toxiques de la culture de la suprématie blanche. " Mais traduit, cela signifie que les mathématiques telles que nous les avons toujours connues sont du racisme. C’est une affirmation intéressante, et si elle est correcte, elle est d’une urgence bouleversante. Mais est-ce exact? Voyons comment elle tient la route.

    Maintenant, une partie de " l’enseignement antiraciste des mathématiques " consiste à parler des mathématiciens noirs (les auteurs disent que les enfants " récupèrent leur ascendance mathématique " – le jargon est, il faut l’admettre, magnifique) ou à diffuser des faits tels que l’approche traditionnelle des Yoruba en matière de nombres (et wow, les nombres en Yoruba, je le remarque en tant que linguiste, sont en effet féroces ! Personne ne s’opposerait à ces choses, ni à l’idée que nous "enseignions aux étudiants de couleur les possibilités de carrière et de financement dans les domaines des mathématiques et des STIM ".

    Mais 96% des personnes qui lisent ce genre de choses vont se dire " Oui, mais qu’en est-il des maths?".

    Et il n’y a rien de suprémaciste blanc dans cette question. La substance d’une proposition sérieuse sur l’enseignement des mathématiques sera, eh bien, l’enseignement de la manière de faire les mathématiques elles-mêmes, et non leur histoire et leur sociologie.

    Par exemple, une idée de ce fascicule est que les étudiants noirs apprennent comment les mathématiques ont fait du mal aux gens (c’est-à-dire aux Noirs). Mais il n’est pas évident que les petits enfants doivent apprendre cela. Cela ne risque-t-il pas d’affecter l’attitude de l’enfant vis-à-vis de la maîtrise des compétences? Ou alors, il incombe aux auteurs d’expliquer pourquoi ce n’est pas le cas. Bien sûr, les enseignants qui donneraient cette leçon montreraient qu’ils savent que le racisme existe et qu’ils vont donc se mettre à dos le racisme comme on leur dit de le faire. Mais quel pourrait être l’impact de cette leçon sur des enfants qui n’ont même pas atteint la puberté?

    Plus important encore, l’ensemble de ce document est axé sur l’idée qu’il est immoral d’obliger les enfants noirs à être précis.

    Oui, le document affirme un moment donné qu’il cherche à " enseigner des mathématiques riches, réfléchies et complexes" . Et assez souvent, le mot praxis est utilisé. Mais l’idée maîtresse de cette brochure est la suivante:

    1. l’accent mis sur l’obtention de la "bonne" réponse relève du "perfectionnisme" ou de la "pensée de l’un ou de l’autre";

     

    1. L’idée que les enseignants sont des enseignants à part entière et que les étudiants sont des apprenants est fausse;
    2. considérer comme un problème le fait que les attentes que vous avez envers les élèves ne soient pas satisfaites est raciste;
    3. il est raciste d’enseigner les mathématiques de manière linéaire, les compétences étant enseignées dans l’ordre;
    4. valoriser la "fluidité procédurale" – c’est-à-dire savoir comment faire les fractions, la division longue… – par rapport aux " connaissances conceptuelles " est raciste. En d’autres termes, les enfants noirs sont brillants pour savoir ce que les mathématiques essaient de faire, pour savoir "de quoi il s’agit", plutôt que de faire réellement les mathématiques, tout comme beaucoup d’entre nous lisent sur ce que la physique ou l’astrophysique accomplit sans jamais avoir l’intention de maîtriser les mathématiques qui ont conduit à ces conclusions;
    5. demander aux élèves de " montrer leur travail " est raciste;
    6. exiger des élèves qu’ils lèvent la main avant de prendre la parole "peut renforcer le paternalisme et la domination, en plus de briser le processus de réflexion, d’apprentissage et de communication".

    Vous vous demandez peut-être si c’est un sketch, mais non, c’est réel ! C’est en fait ce que ce document nous dit, encore et encore. Voilà, mesdames et messieurs, la "théorie de la race critique" à laquelle nous sommes si nombreux à résister, et non un simple programme de "justice sociale". Se méfier de ce document, ce n’est pas être contre la justice sociale, mais contre le racisme.

    Les objections à mon point de vue seront prévisibles. Il y a un type de résistance que Zora Neale Hurston a noté chez les Noirs qui se méfient de la curiosité des Blancs et qu’elle a appelé " résistance au lit de plumes ", où l’on sonde pour entrer mais " ne sort jamais ". Alors que Zora n’aurait eu aucun problème avec cette vision des mathématiques antiracistes, nous retrouvons le type de résistance dont elle parlait chez les Élus de nos jours, lorsque leurs revendications sont soumises à la lumière du jour.

    Ainsi, par exemple: Je ne sélectionne pas des citations qui semblent particulièrement mûres dans un document parfaitement normal. Je me réfère à ses principaux principes, souvent réaffirmés plusieurs fois dans le document.

    Une autre réponse sera que j’exagère l’impact de la proposition – que presque personne ne l’utilise réellement et qu’il s’agit en fait d’une "simple proposition". La réponse appropriée est "Dieu merci", mais nous devons aussi nous rappeler que les personnes qui disent cela danseraient la gigue si tous les États de l’Union adoptaient l’ensemble de la brochure en bloc.

    L’essentiel, c’est que ceux qui voient dans ce document un discours raciste doivent y résister s’il apparaît dans leur district scolaire. Sachez qu’il se peut qu’il ne soit pas immédiatement diffusé que ce document spécifique soit examiné par les personnes chargées de l’éducation de vos enfants. Cependant, repérez les principes de base que j’ai énumérés ci-dessus, et demandez ensuite si les membres du conseil scolaire ont partagé ce document.

    Beaucoup d’entre eux n’en apprécieront pas la saveur générale mais, au milieu de tant de choses auxquelles nous devons tous prêter attention, ils pourraient se demander ce à quoi nous devons nous opposer spécifiquement dans Démanteler le racisme dans l’enseignement des mathématiques.

    Il y a deux choses. Le racisme et la religion. Juste ceux-là.

    Tout d’abord, c’est du racisme présenté comme de l’antiracisme. On ne devrait pas attendre des enfants noirs qu’ils maîtrisent la précision des mathématiques et on devrait les féliciter de les contourner, d’approximer leurs réponses et de dire pourquoi elles peuvent être dangereuses? Il s’agit d’un sectarisme tout droit sorti de la Reconstruction, de Tulsa, de Selma et de Charlottesville.

    Deuxièmement, il ne s’agit pas de science mais d’écriture. Il prétend enseigner les mathématiques tout en protégeant les étudiants de l’obligation de les faire réellement. Ce n’est pas empirique. Elle le fait avec l’implication que seul un transgresseur moral insensible à un point plus large pourrait remettre en question la contradiction. C’est, en tant que tel, un document religieux, qui vous dit d’accepter que Jésus a marché sur l’eau.

    Les humains peuvent sacrifier cruellement un enfant de 9 ans, une vierge ou une veuve sur le bûcher en l’honneur d’un Dieu. De même, les humains peuvent sacrifier l’enfant noir du travail de maîtrise du don des mathématiques, afin de montrer qu’ils sont suffisamment éclairés pour comprendre que sa vie peut être affectée par le racisme et qu’il faut donc la protéger de tout ce qui constitue un véritable défi.

    Ce n’est pas de la pédagogie, c’est de la prédication. Et dans ce pays, les propositions religieuses n’ont pas leur place sur la place publique.

     [cc] Breizh-info.com, 2022, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

    Source:

     

  • Éducation Nationale

    Voilà pourquoi il y a TOUJOURS des grèves

    Rétablissons les faits.

    Les deux mots instruction publique s’inscrivent dans l’histoire de France depuis le XVIIe siècle. Louis XIV, dans un édit de la fin de ce siècle, les emploie, lorsqu’il demande qu’existe dans chaque paroisse du royaume une petite école où des maîtres apprendront à leurs élèves à lire, la morale et la religion, éventuellement d’autres rudiments. Dans les lois scolaires de la Révolution et de la République, les deux termes sont employés pour désigner le devoir qui s’impose à l’État et aux adultes d’instruire les enfants, c’est-à-dire de leur apprendre à lire, à écrire, à compter. Pendant tout le XIXe siècle, le ministère qui a été chargé de gérer les écoles a été dénommé ministère de l’Instruction publique. La IIIe République a maintenu cette dénomination jusqu’en 1934. Les lois Ferry de 1881 et 1882 sont des lois d’instruction publique, comme, antérieurement, celles de Guizot et de Falloux. En France, pays des hommes libres, jusqu’en 1934, il incombait aux familles d’éduquer les enfants et à l’État de les faire instruire au vu et au su de tous les citoyens. C’est pourquoi l’instruction y a été qualifiée de publique.

     

    Tout change en 1934. Pourquoi? À cause de ce qui s’est produit en Italie. Mussolini, parvenu au pouvoir, avec les moyens que l’on connaît, a décidé en 1924 de remplacer la pubblica istruzione par l’educazione nazionale. Pour des raisons idéologiques et politiques, évidemment : il fallait souder la toute jeune nation italienne (elle a été fondée en 1860). En 1934, des hommes politiques, qui ont fait une petite carrière à Vichy, dont de Monzie et son directeur de cabinet, ancien directeur de la célèbre École des Roches (l’école qui avait l’école publique en horreur), ont voulu imiter les fascistes. Ils ont imposé Éducation nationale. Bien entendu, le régime de Vichy est resté fidèle à ce changement, qui allait, pensait-il, dans son sens. À la Libération, les Italiens ont abandonné, en optant pour la République, educazione nazionale pour revenir à pubblica istruzione ; en France, les communistes, qui ont fait main basse sur le ministère de l’Éducation nationale, se sont accommodés de cette désignation. On les comprend, puisqu’elle est devenue leur.

    Etienne Dolet